par superolive » 10 Mai 2007, 13:35
La fac de Tolbiac fermée jeudi par l'administration
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PARIS (AFP) - Le président de l'université de Paris I-Panthéon Sorbonne a décidé jeudi de "fermer" le site de Tolbiac, mais une centaine d'étudiants occupaient toujours des amphis à l'intérieur, pour protester contre les réformes à venir de Nicolas Sarkozy, a-t-on appris de sources concordantes.
"Le centre Pierre Mendès-France, occupé, ayant fait l'objet de dégradations, il sera fermé ce jour", a assuré Pierre-Yves Henin, président de Paris I, dans un communiqué, demandant "instamment aux étudiants, enseignants et autres personnels de s'abstenir d'y pénétrer".
De fait, selon Sarah, étudiante en 2e année, qui se trouve à l'intérieur, "une centaine d'étudiants sont à l'intérieur : ceux qui ont dormi là, ceux qui sont arrivés tôt, les autres entrent en escaladant". "On a prévu une assemblée générale à 12h00 mais ça va être très compliqué", faute d'étudiants présents, a-t-elle précisé au téléphone.
"Les gens arrivent (devant les grilles fermées) et ne comprennent rien, c'est la technique de l'année dernière, ceux qui arrivent s'énervent, ceux qui sont à l'intérieur sont bloqués, c'est très efficace" pour diviser les étudiants, a expliqué Tristan, de la CNT (Confédération nationale du travail, anarchistes), joint par téléphone mais qui se trouve à l'extérieur du site au milieu selon lui de "200 personnes".
"Une telle situation portant un préjudice grave à nos étudiants et plus généralement à notre université, je prendrai toutes mes responsabilités pour qu'il y soit mis un terme dans les meilleurs délais", a précisé M. Henin. Les directeurs d'UFR (unités de formation et de recherche) de Paris I ont de leur côté "soutenu la condamnation du blocage et de l'occupation du centre Tolbiac" de la présidence.
Ils ont relevé dans un communiqué que "ceux-ci résultent très largement de l'action d'éléments extérieurs à l'université, et ont été désavoués par la plupart des associations étudiantes". Pour eux, "il est de la responsabilité des autorités compétentes de donner suite à une demande d'évacuation".
"Pour le CPE, on nous a reproché de nous mobiliser trop tard, les réformes vont passer en juillet : pour moi, c'est une réaction de mise en garde, dans la période qui nous est impartie, on ne peut pas attendre le résultat en octobre, c'est plus dur de faire retirer une loi", a argumenté Sarah, en espérant "coordonner" les étudiants avec "les travailleurs" et "les mouvements en banlieue".