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[Jester]

Les différentes sections de fac, et leurs modules (y a toujours des modules ?), changent souvent.

[Phoenix]

Je n'ai pas encore lu ce qu'ont écrit aristote2, et John (que je remercie d'ailleurs), mais je tiens néanmoins à préciser, au vue des autres réactions, que les facultés dans leur ensemble, et les facultés de droit en particulier, ont fait d'énormes progrès ces dernières années.


Beaucoup de fausses idées sont diffusées mais la réalité en est pourtant très, très éloignée. Je me trompe peut-être sur l'état général, mais la faculté de Droit de Montpellier, par exemple, (parce que je la connais bien) est très éloignée de l'idée générale qu'on se fait des facultés. C'est un établissement ambitieux, professionnel et qui, à mon sens, n'a rien à envier à certaines "grandes" écoles.

[aristote2]

Le collège unique n'est pas si mauvais que ça sur le fond.
Il n'y a qu'à regarder les enquêtes PISA (qui ne sont qu'un seul indicateur de performance) : là où les résultats sont les meilleurs, c'est lorsque le tronc commun est le plus long (Finlande, Canada...).

2 problèmes majeurs pour ce collège dit unique (car il faut voir les cursus dérogatoires existant ) :
- les connaissances et compétences insuffisamment acquises lors du primaire par un trop grand nombre d'élèves.
- l'élaboration même du collège dans les années 70 : calque du secondaire supérieure (lycée élitiste de l'époque), donc des professeurs formés pour enseigner à des élèves préparés aux "codes" de l'école (autorité, discipline, travail personnel, lectures...)

Par contre, par rapport à certains pays devant nous dans les enquêtes PISA, nous accueillons beaucoup plus d'élèves et donc de familles ne maitrisons pas la langue, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

Enfin, une chose dont nous ferions bien de nous inspirer des modèles scandinaves : pourquoi ne pas enseigner la cuisine quotidienne, la petite mécanique (changer la bougie d'une mobylette, changer une ampoule chez soi etc...), faire le ménage chez soi... ? Bref, des activités manuelles qu'on arrêterait de dévaloriser.
J'ai entendu cette semaine de la part d'un prof : "Tu ne veux quand même pas finir femme de ménage dans un hôtel quand même ?" Donc, ce métier serait une punition... V'là la représentation. Et avec un peu de chances, sa mère devait être "femme de ménage"...

[killerdemars]

aristote2, favoriser le parcours des élèves vers les travaux dits "manuels" est une nécessité absolue.

Faire croire qu'en 2013 un CAP ou un BEP sont des voies de garage est complètement incohérent et idiot.

[aristote2]

Je n'ai pas encore lu ce qu'ont écrit aristote2, et John (que je remercie d'ailleurs), mais je tiens à préciser sur les autres réactions que les facultés dans leur ensemble, et les facultés de droit en particulier, ont fait quand même d'énormes progrès.


Beaucoup de fausses idées sont diffusées et je peux dire que la réalité en est très, très éloignée. Je ne fais pas de généralité bien évidemment mais la faculté de Droit de Montpellier (parce que je la connais bien) est très éloignée de l'idée générale qu'on se fait des facultés. C'est un établissement ambitieux, professionnel et qui, à mon sens, n'a rien à envier à certaines "grandes" écoles.

Entièrement d'accord avec toi.
Ce n'est pas parque ce les universités accueillent les "masses" d'étudiants qu'elles ne peuvent pas se montrer ambitieuses.
Et il faut arrêter de penser qu'il n'y a pas de sélection à la fac. Dès la deuxième année, un premier écrémage est effectué, en terme de résultats aux examens.
Il faut voir le nombre d'étudiants ayant échoué à l'université que les lycées récupèrent dans leurs sections de BTS.

[aristote2]

aristote2, favoriser le parcours des élèves vers les travaux dits "manuels" est une nécessité absolue.

Faire croire qu'en 2013 un CAP ou un BEP sont des voies de garage est complètement incohérent et idiot.

Vi, je plussoie, mais le système éducatif n'oriente vers ces filières que des jeunes ayant connu l'échec scolaire (ou presque).

PS : le BEP n'existe plus, ou à la marge.

[Phoenix]

Et les rythmes scolaires... vaste blague cette réformette. Elle ne résoud rien, voire même crée de nouveaux problèmes... De plus, ça coûte cher !
Bossant avec des chronobiologistes, je peux affirmer que si on respectait réellement les rythmes de nos chérubins, on ferait la révolution du système éducatif. Si vous êtes vraiment intéressés par le sujet, je pourrais développer ce que devrait être une vraie journée respectant le rythme de travail d'un enfant de 11/12 ans...
!

Je suis très intéressé.

Pour faire court, je reproche à Peillon :


- de souhaiter à terme intégrer Grandes Ecoles (donc prépas) à la fac. Vous voyez ce que ça donne avec médecine ?

Tu peux développer s'il te plaît ?


J'avais posté il y a un ou deux ans un excellent article sur les facultés en général, et de droit en particulier. Très instructif.

De mon humble avis, la réforme est urgente mais j'ai aussi l'impression que tout projet est condamné par l'immobilisme et le syndicalisme présents dans le corps enseignant.

[aristote2]

Et les rythmes scolaires... vaste blague cette réformette. Elle ne résoud rien, voire même crée de nouveaux problèmes... De plus, ça coûte cher !
Bossant avec des chronobiologistes, je peux affirmer que si on respectait réellement les rythmes de nos chérubins, on ferait la révolution du système éducatif. Si vous êtes vraiment intéressés par le sujet, je pourrais développer ce que devrait être une vraie journée respectant le rythme de travail d'un enfant de 11/12 ans...
!

Je suis très intéressé.

Perso, moi aussi.
Je peux faire simple :
En gros, lorsque les élèves sont "calmes" de 8h à 9h, c'est qu'ils sont endormis mais ne retiennent pas grand'chose. De 12h30 à 15h, il y a l'estomac qui parle et le reste du corps qui ne suit pas. Et en fin de journée, ce n'est pas parce qu'ils sont plus excités que les élèves ne sont pas réceptifs aux apprentissages. Des collègues abordent différemment leurs séquences pour éviter le cours magistral en fin de journée.
Ça me fait penser à l'absurdité de proposer des cours d'EPS juste après le repas du midi...

[Phoenix]

aristote2, n'y avait-il pas des études scientifiques qui prouvaient que les élèves ne retenaient plus rien en fin de journée ?

[aristote2]

Il en existe mais surtout pour les plus jeunes élèves, jusqu'à 9-10 ans.

Je suis plus spécialisé sur le collège-lycée-postbac.

[Phoenix]

J'ai retrouvé l'article : http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html


Personnellement, sur les prépas : le système et la coexistence ne me dérangent pas. En revanche, ce qui me dérange, c'est qu'un élève de prépa coûte excessivement plus cher qu'un élève de fac ou autre (je n'ai plus les chiffres en tête) alors que ces élèves se dirigent vers des écoles privées...
Ensuite, de ma modeste expérience, le vrai problème reste l'abaissement constant des exigences. Le problème des facultés et de leurs masses d'élèves vient essentiellement - pour ne pas dire seulement - du fait qu'on brade le bac. Accepter tous élèves à la faculté est une belle idée mais cela passe nécessairement par un diplôme plus sélectif et non pas comme une simple formalité (cela est bien expliqué dans l'article).

Et pour rassurer les enseignants présents ici, je ne veux pas vous inquiéter mais le niveau des quelques générations qui arrivent est vraiment catastrophique. Et je ne dis pas ça pour revaloriser la mienne qui n'est déjà pas bien glorieuse.

[Garm]

En revanche, ce qui me dérange, c'est qu'un élève de prépa coûte excessivement plus cher qu'un élève de fac ou autre (je n'ai plus les chiffres en tête) alors que ces élèves se dirigent vers des écoles privées...

C'est faux, la plupart des écoles d'ingénieur sont publiques.

[Phoenix]

Garm, my bad. Je pensais plus aux prépas HEC.

[randoulou]

aristote2, favoriser le parcours des élèves vers les travaux dits "manuels" est une nécessité absolue.

Faire croire qu'en 2013 un CAP ou un BEP sont des voies de garage est complètement incohérent et idiot.

+1
Par contre, sans forcément rentrer dans une voie CAP ou BEP, je trouve intéressant le principe d'avoir un peu d'activités manuelles ( pas celle-là )

[John]

Le collège unique n'est pas si mauvais que ça sur le fond.
Il n'y a qu'à regarder les enquêtes PISA (qui ne sont qu'un seul indicateur de performance) : là où les résultats sont les meilleurs, c'est lorsque le tronc commun est le plus long (Finlande, Canada...).

Le collège unique est une catastrophe, tu traines des gamins en échec jusqu'à 14, 15 ou 16 ans alors que certains rêveraient de pouvoir partir dans une branche qui leur plait. Mais en France on aime bien enfermer des gens dans des cases et il manque de passerelles pour changer d'orientation, que ce soit à l'école ou dans le monde du travail.

Ce qui me dérange, c'est qu'un élève de prépa coûte excessivement plus cher qu'un élève de fac ou autre (je n'ai plus les chiffres en tête) alors que ces élèves se dirigent vers des écoles privées...

C'est faux de dire que les élèves de prépas se dirigent vers des écoles privées.
Pour le coût, ce qui est choquant n'est pas que les prépas coutent cher mais que l'université n'a pas assez de moyens. Au passage c'est assez logique que les prépas coûtent plus chère puisqu'elles sont contrairement à la fac ou aux écoles, GRATUITES.

[Jester]

Je rejoins John, c'est pas la majorité, mais quand tu en as que tu as tenté de faire continuer et qu'ils veulent malgré tout, non pas rester sur le carreau mais poursuivre, d'eux même vers une voie professionnelle avant leur 16 ans... ben ils peuvent pas. Du coup, ils trainent leur cul sur les chaises toute la journée, en se prenant des plombs qui les valorisent pas, et bien souvent emmerdent les autres car ils se font chier.

[John]

et je les plains, sincèrement....


(Edit: un peu moins quand ils me cassaient les c ***** en cours)

[aristote2]

Le collège unique n'est pas si mauvais que ça sur le fond.
Il n'y a qu'à regarder les enquêtes PISA (qui ne sont qu'un seul indicateur de performance) : là où les résultats sont les meilleurs, c'est lorsque le tronc commun est le plus long (Finlande, Canada...).

Le collège unique est une catastrophe, tu traines des gamins en échec jusqu'à 14, 15 ou 16 ans alors que certains rêveraient de pouvoir partir dans une branche qui leur plait. Mais en France on aime bien enfermer des gens dans des cases et il manque de passerelles pour changer d'orientation, que ce soit à l'école ou dans le monde du travail.

Le collège n'est pas vraiment "unique". Si tu es prof, tu dois le constater.
On garde les élèves jusqu'en 3ème, du moins on essaie. Le but, c'est quand de les insérer dans la société, avec un minimum de bagages et surtout une culture commune.
Par contre, je ne suis pas pour envoyer un gamin dans le monde du travail.
Sauf si on garantit un possible retour à l'école pour revenir en formation, à l'instar de ce qui se pratique en Allemagne ou aux Pays-Bas en matière de formation continue.

[John]

Chaque élève a le même enseignement à quelques options près jusque la 4e non ?

Le terme que tu emploies (fort justement) montre à quel point c'est un échec. On garde les élèves....

[aristote2]

L'échec, comme je l'ai expliqué plus haut, c'est plutôt comment ce collège est mis en œuvre.
Pour atteindre un objectif commun à tous les élèves, nous devrions pouvoir proposer plusieurs types de réponses.
Là, le collège n'est pas unique, mais on emploie les mêmes ficelles partout et on se concentre sur les matières dites scolaires.

Petite question, en admettant que 95% des élèves valident le socle commun, une fois atteint, qu'est-ce qui pourrait empêcher par un élève, ce dernier devrait pouvoir choisir sa voie dès cette validation (Professionnelle, approfondissement des acquis...) ?