LE FOOT REND CON, LA PREUVE SCIENTIFIQUE
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Des chercheurs ont étudié le cerveau de footballeurs professionnels. Ils y
ont découvert des dizaines de trous remplis de flotte. Jusqu'à présent, la
science peinait à expliquer le formidable taux de psychotiques rencontrés
chez les footballeurs professionnels. Certes, il était facile de
diagnostiquer l'autisme paranoïaque d'un Cantona ou la dégénérescence
précoce d'un Papin. Mais il était plus difficile d'interpréter ces pulsions
sodomisatrices qui déferlent sur les terrains après chaque but. Le tableau
clinique semblait si désespéré qu'on en était venu à voir comme un éclair de lucidité le geste d'un Patrice Loko montrant sa "bite" à un escadron de flics.
Bref, on savait que les footballeurs n'étaient pas nets de la cafetière,
mais sans pouvoir expliquer leurs mystérieuses pathologies. Le débat
risquait même de s'enliser dans l'éternelle question de l'inné et de
l'acquis. En clair : fait-on du foot parce qu'on est déjà con à la base, ou
bien devient-on idiot à force de faire du foot ? Sociologues et psychiatres
baissaient les bras. Jusqu'à ce que, en août dernier, l'Equipe de Taina
Autti, radiologue à Helsinki, s'attaque au problème. En employant les grands moyens.
L'étude porte sur quinze joueurs de foot. Direction l'hosto, pour un scanner
du cerveau. Le même traitement est appliqué à des joueurs de foot américain, et à un groupe témoin de sujets "sains", c'est-à-dire non sportifs. A première vue, l'organe du footballeur ressemble à une cervelle normale. Tout y est, dans les proportions standard : bulbe rachidien, 'hippocampe', cervelet... Ni mutation, ni atrophie apparente. Mais, à y regarder de plus près, on découvre une multitude de points brillants, disséminés dans tout le cerveau. Ces taches brillantes ( rien à voir avec le fait que les stars du foot sont généralement de sombres taches) sont familières aux spécialistes.
En effet, un cerveau normal est constitué de neurones, enrobés d'une
substance, la myéline. Un point brillant peut signifier deux choses. Soit un
simple "trou" : à la place des neurones, on a de la flotte. Soit moins de
myéline. Dans tous les cas, la matière grise a pris un pet. La preuve, on
observe ce symptôme dans le vieillissement cérébral et la maladie
d'Alzheimer. Plutôt mauvais signe, donc.
Pour en revenir aux footballeurs, 11 des 15 footballeurs (soit 73% ) ont le
ciboulot "percé". Par une quarantaine de trous pour certains ! En
comparaison, seulement 41% des footballeurs américains et 25% des
non-sportifs affichent une moyenne de sept taches. Aucun doute, donc, c'est bien le foot qui transforme la cervelle en éponge. Reste à trouver une explication. Ce n'est pas la pratique du sport qui est en cause, sinon on ne voit pas pourquoi les joueurs de foot américain seraient épargnés. En fait, les chercheurs avancent une explication toute bête, évidente. Nous avons tous remarqué cette étrange pratique qui, chez les footballeurs, consiste à utiliser l'organe de la pensée pour donner
de sauvages coups dans un ballon. Inutile de chercher plus loin, selon Taina Autti. De fait, un ballon de plusieurs centaines de grammes filant à une soixantaine de km/h équivaut à peu près à un coup de boule dans un platane. A chaque tête, vlan, un million de neurones en moins ! Et ça, des dizaines de fois par jour. A coté d'un tel ravage cérébral, une pastille de LSD fait figure de cachou. Au foot américain, ce n'est pas que les types soient plus raffinés, cela se saurait, mais, au moins, ils ont des casques.
Je vois déjà les sceptiques se gausser. On va dire, avec Michel, on
ne sait jamais si c'est des conneries. Comme s'il fallait absolument écrire
dans 'La Recherche' pour être pris au sérieux. Pourtant, cela est
rigoureusement exact. Et utile, de surcroît. Espérons que la communauté du foot apprécie à sa juste valeur le service rendu par les chercheurs
finlandais. D'abord, on cessera de prendre les footballeurs pour des tarés
congénitaux : ce sont des accidentés du travail, un point c'est tout. Si
Papin et Cantona avaient pratiqué le jokari ou la pelote basque, ils
seraient aussi normaux que vous et moi. Mais surtout, on accordera peut-être à la débilité du footballeur un véritable statut de maladie professionnelle, ouvrant naturellement droit aux traditionnelles pensions d'invalidité.
(article récupéré il y a quelques temps je ne sais plus trop où et écrit par je ne sais plus trop qui !)