lekiller a écrit:quelqu`un peut presenter ces 2 series:oz et prison break
Prison break:
C'est l'histoire d'un condamnée à mort à tort dont le frère se fait volontairement incarceré pour le faire evader. Le petit frère Michael Scofield est un espece de surdoué qui a mis en place un plan hallucinant pour reussir a s'evader avec son frere et quelques autres dont il a besoin. Le premier acte de ce plan dementiel et de se faire tatouer sur tout le corps de nombreux dessins où sont dissimulé des codes et des plans de la prison...
voilà quelque chose d'un peu plus complet:
Prison Break raconte l’histoire de Michael Scofield (Wentworth Miller), ingénieur en Génie Civil sans histoires mais qui à la suite d’un braquage à mains armées d’une banque se retrouve condamné à 5 ans de prison dans le pénitencier de Chicago. Personne ne comprend pourquoi Michael a agi de la sorte. Pourtant ses raisons sont simples : son frère Lincoln (Dominic Purcell), lui aussi incarcéré dans la prison de Chicago, a été condamné à la peine de mort pour le meurtre du frère du Vice-Président des Etats-Unis, même s’il a toujours nié les faits.
Michael, persuadé de l’innocence de son frère, va donc tenter l’impossible : s’évader de prison avec son frère !
Il va devoir pour ceci se faire des alliés dans la prison ( son compagnon de cellule Sucre (Amaury Nolasco), le responsable de la prison, Warden Pope (Stacy Keach), qui le prend sous son aile en échange de ses conseils en Génie Civil ), suivre scrupuleusement le plan qu’il a conçu avant d’être incarcéré, tout en évitant les problèmes avec le chef des gardes, l’officier Brian Bellick (Wade Williams), ainsi qu’avec les autres détenus. Et il va devoir faire vite : il n’a qu’un mois devant lui avant l’application de la sentence !
L’action ne se situe pas seulement dans la prison. A l’extérieur, Veronica Donovan (Robin Tunney), l’avocate de Michael et ancienne copine de Lincoln, va reprendre l’enquête sur la mort du frère du Vice-Président, et va vite se rendre compte qu’il y avait beaucoup d’éléments sombres dans le dossier. De plus, elle sera confrontée à deux hommes dangereux, agents des services secrets, qui vont tout faire pour l’empêcher de découvrir la vérité…
Les qualités:
Une des qualités principales de la série est son rythme : on ne s’ennuie pas un seul instant, il se passe toujours un événement qui apporte quelque chose à l’histoire ! Que cela soit dans la prison ( règlement de comptes entre détenus, magouille pour s’échanger certaines denrées rares, conflit avec les gardes,…) ou à l’extérieur ( destruction des preuves par les agents secrets, reprise de l’enquête par l’avocate,..), l’histoire est très cohérente et l’alternance scène dans la prison / scène à l’extérieur permet de ne pas tomber dans la monotonie.
L’ambiance de la série est aussi très prenante. On peut distinguer 2 ambiances différentes :
- dans la prison, c’est une ambiance de peur, de haine, de violence qui prédomine. A part les moments où Michael est à l’infirmerie, il doit tout le temps être sur ses gardes. Cela rend la série très réaliste et très crédible.
- à l’extérieur, c’est une ambiance à la « X-Files » : paranoïa, suspicion, implication du gouvernement. A chaque fois que Veronica avance dans son enquête, les agents sont là pour effacer les traces. Bref on est très frustré pour elle.
La genèse de l’évasion est ce qui rend la série passionnante : à chaque épisode, on a le droit à un petit flashback (merci Lost !) qui explique toute la mise en place du plan d’évasion, tout les renseignements que Michael a récupéré sur la prison, sur les détenus... . Car Michael a beaucoup de choses à mettre en place s’il veut réussir, et bien sûr tout ne se passera pas comme prévu...
Enfin comme toute bonne série américaine qui se respecte, les acteurs sont très convaincants. Dominic Purcell est très bon dans son rôle de future victime de la chaise électrique, on le sent vraiment apeuré et sans espoir.
Wentworth Miller est lui aussi excellent. Il est déterminé, on sent que rien ne pourra l’empêcher à réussir l’évasion, mais il garde tout de même un visage humain car contrairement aux autres, ce n’est pas un meurtrier.
Enfin, mention spéciale à Paul Adelstein, qui joue l’un des deux agents secrets chargés d’empêcher l’avancement de l’enquête. Il a un regard et un sourire vraiment effrayants, signe du type qui est prêt à tout pour effectuer son travail.
Les défauts:
Comme dit précédemment, Michael a un plan pour s’échapper qu’il doit absolument suivre, et forcément il va rencontrer quelques obstacles. Du coup, les épisodes suivent un peu tout le temps le même schéma : Michael doit faire quelque chose, quelqu’un l’en empêche, on pense qu’il n’y arrivera pas, mais finalement il s’en sort toujours. Du coup on ne se demande plus s’il va y arriver mais comment il va y arriver.
Ensuite, l’enquête à l’extérieur n’avance pas. A chaque fois que l’avocate trouve un indice, les agents sont là pour les effacer, et cela donne vraiment l’impression que ça ne sert à rien. Ce qui rend malheureusement l’enquête très frustrante et donc moins intéressante.
Enfin, la série ne semble pas être faites pour durer. En effet, l’idée de base est très bonne, mais ne permettra sûrement de ne faire qu’une saison, car on ne voit pas comment faire plus sans arriver à un essoufflement.
Conclusion:
Prison Break est une série très prenante, avec un concept original, une histoire intéressante et suffisamment d’action pour passer un très bon moment. Ce qui rend la série vraiment au-dessus du lot, c’est à mon avis toute la genèse de l’évasion : Michael sait ce qu’il fait, et on a vraiment envie de voir comment il va réussir ! Bref une série à découvrir d’urgences !
OZ
Oz... That's the name on the street for the Oswald maximum security penitentiary (Oz... C'est le surnom du pénitencier de haute sécurité d'Oswald)". Ces premiers mots d'Augustus Hill - le narrateur - plantent le décor d'une des séries les plus intéressantes et les plus charismatiques jamais diffusées sur HBO.
Augustus Hill est un des nombreux détenus qui ont été choisis pour intégrer "Emerald City" une unité expérimentale du pénitencier d'Oswald dirigé par Tim Mc Manus. A l'inverse des autres unités, les détenus ne sont pas confinés en permanence dans leur cellule mais peuvent se déplacer librement jusqu'au soir où ils réintégrent leurs quartiers. Mc Manus espère ainsi que les prisonniers vont apprendre à vivre ensemble dans le respect et l'harmonie et qui sait peut être même regarder des épisodes des Bisounours à la télé et se faire des bécots avant d'aller au lit. Ah la belle utopie...
Bien évidemment c'est l'inverse qui se produit. Chaque détenu se regroupe en clans : les nazis (menés par Vern Schillinger), les musulmans (menés par le charismatique Kareem Saïd), les "homeboys" (tous les noirs autres que les musulmans), les italiens, les hispaniques, les irlandais, les gays et les autres. A travers le traffic de drogue, les agressions physiques ou la religion, chacun des clans tente de contrôler ou de dominer les autres prisonniers ou tout du moins de survivre au jour le jour.
Au fil des épisodes, chacun des détenus est présenté par le narrateur (Augustus Hill) qui énonce son matricule, son nom (et éventuellement son surnom), le crime pour lequel il a été arrêté et la sentence qu'il va purger à Emerald City. S'ensuit alors un flashback plus ou moins saignant du crime commis par le détenu (mention spéciale pour celui d'Adebisi et celui d'Hernandez). Chacun des épisodes est porteur d'un thème (une sorte de fil rouge si vous voulez) qui est développé lors des nombreuses interventions narratives d'Augustus Hill.
Si les détenus ont la part belle du casting dans Oz, on compte également des rôles très intéressants dans le personnel de la prison : Tim Mc Manus le directeur utopiste d'Emerald City dont j'ai parlé plus haut, Leo Glynn le directeur de la prison d'Oswald, Soeur Peter Marie une nonne qui officie comme psychologue, Père Ray Mukada le prêtre et le docteur Gloria Nathan. Chacun d'eux tente plus ou moins d'aider les détenus et de les guider vers le chemin de la réinsertion mais ils sont vite confrontés à la dure réalité du système pénitentiaire véritable machine à broyer de l'humain...
La série Oz a été diffusée de juillet 1997 à février 2003 sur la chaîne HBO. Elle comporte 6 saisons de 8 épisodes (à part la quatrième saison qui est en deux parties et compte 16 épisodes).
Les qualités:
A l'instar des meilleurs films sur le milieu carcéral (Shawshank Redemption, Papillon, ...), Oz recrée parfaitement et de manière réaliste la dure réalité de la vie en prison et va même jusqu'à nous faire ressentir une certaine claustrophobie. Cette sensation est accrue dans les scènes où les détenus sont retenus en isolement ou dans "le trou" (une cellule réservée aux détenus récalcitrants où ils sont jetés complètement nus et pendant un temps indéterminé). Un traitement assez inhumain où même les prisonniers les plus endurcis sombrent peu à peu dans la folie.
Mais Oz ne se contente pas de faire une peinture réaliste du milieu carcéral et aborde de nombreux sujets avec beaucoup de justesse et de pertinence. Ainsi, avant même Six Feet Under, l'homosexualité est traitée sans tabou et de manière assez crédible. La religion est également abordée selon un angle plutôt intéressant à travers ses aspects positifs (les musulmans pronent la non violence et ne consomment pas de drogue, ils sont donc les plus enclins à la réinsertion) et négatifs (le dogmatisme, l'intégrisme, l'intolérance vis à vis des autres communautés). La peine de mort, l'addiction à la drogue, les viols, le cycle destructeur et sans fin de la violence sont autant d'autres thèmes intéressants abordés. Mais le véritable thème principal et le fil conducteur d'Oz à travers ses six saisons est l'impossibilité de se réinsérer et l'absence de choix pour les détenus. Tom Fontana le réalisateur de la série fait ainsi une critique très juste et très pessimiste du système carcéral américain.
Une autre grande qualité de la série Oz est le charisme de ses personnages. Que ce soit Kareem Said le leader des musulmans en proie à ses doutes et à ses faiblesses, Tobias Beecher l'avocat qui se retrouve enfermé avec les pires criminels et qui finit par devenir comme eux, Vern Schillinger la crapule par excellence, Miguel Alvarez et sa très lente descente aux enfers ou l'excellent Ryan O'Reilly génie manipulateur qui ne sera pas pour autant épargné, chacun évolue énormément au travers des saisons. Les intrigues qui se nouent entre les personnages sont aussi passionnantes les unes que les autres et contribuent à rendre la série de plus en plus intéressante au fil des saisons.
Bien entendu le casting est à la hauteur et probablement un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir dans une série. C'est bien simple ils sont tous parfaits. La plupart d'entre eux viennent du théatre (Eamonn Walker, George Morfogen, ...) mais même ceux qui ne sont pas des acteurs au départ (je pense notamment à Evan Seinfeld, leader du groupe Biohazard qui interprète Jaz Hoyt) sont tout à fait crédibles.
L'autre grande force d'Oz est son absence de manichéisme. Aucun des prisonniers n'est innocent et certains d'entre eux ont commis des crimes particulièrement atroces. Et pourtant il y aura toujours un moment dans Oz où l'on éprouvera de la compassion même pour la pire des crapules.
Les défauts:
Bon c'est sûr. Oz n'est certainement pas la série que vous allez voir au coin du feu un dimanche après midi avec tante Germaine et mamie René. Oz c'est violent, voir très violent. On y voit régulièrement des gars se piquer, se faire tuer, violer, torturer, ... (et en plus il y a même des garçons qui se roulent des pelles! si! si!) De là à dire qu'Oz fait dans la violence gratuite, il y a un pas que je ne franchirais pas. Oz a pour but de dépeindre l'univers carcéral de manière réaliste et ne verse donc pas vraiment dans l'aseptisé.
Autre défaut mineur : la série connaît une petite baisse de régime dans la deuxième partie de la quatrième saison (il faut dire que la fin de la première partie est particulièrement intense et qu'il était difficile d'enchaîner après ça). Mais rien de bien méchant rassurez vous !
(Avis très subjectif et tout à fait personnel) Tous les passages avec le révérend Cloutier sont assez lourdingues et surtout ce délire mystico-religieux avec des supers pouvoirs tendance X-Files n'a vraiment rien à voir avec le reste de la série et à mon avis Fontana devait abuser de substances pas tout à fait légales lorsqu'il a eu l'idée d'introduire ce personnage. Enfin bon tout ça c'est la faute à Luke Perry de toute manière (seule erreur de casting de la série).
Conclusion:
Bien peu de séries peuvent se targuer d'avoir aligné six saisons d'une qualité exceptionnelle. C'est pourtant le cas d'Oz qui est probablement une des meilleures séries dramatiques jamais réalisées. Tout ce que l'on aime dans une série est présent :
- Un concept original et intéressant.
- Un casting de rêve.
- Des intrigues complexes et prenantes.
- Une série qui se termine avec panache et qui n'a pas été sauvagement déprogrammée.
Alors arrêtez donc de lire ces lignes et courrez vous procurer les épisodes si ce n'est déjà fait !