
Le stade de France parlera Marseillais :
Il est un peu plus de 23h en ce samedi 29 avril 2006, et déjà, le stade de France ne ressemble plus qu’à un vaste terrain de jeu pour des supporters marseillais au bord de l’explosion, au moment où Fabien Barthez soulève la coupe de France.
Un « aux armes » improvisé résonne déjà depuis plusieurs minutes dans une enceinte parisienne aux accents désormais entièrement marseillais, les papelitos volent, les écharpes tournent dans les airs, on n’entend plus chanter les parisiens.
L’OM est de nouveau conquérant et victorieux dans l’hexagone, le bonheur et la fierté se lit sur le visage de toute une ville, de toute une région, qu’ils soient à Paris, à Marseille ou ailleurs, ce sont des millions de français qui rayonnent d’une joie qu’ils n’avaient plus connu depuis plus de 10 ans.
Mais ne nous emballons pas, car pour que la fête soit belle et le bonheur total, il faudra auparavant venir à bout de ces parisiens revanchards et de leur principal atout : Pauleta.
Samedi soir, sur la pelouse, 22 acteurs se livreront un combat sans merci pour décrocher la timbale et un billet en UEFA.
Du côté parisien, Dhorasso, à la saison mi figue mi raisin, entendra montrer ses qualités techniques et de vision du jeu à un sélectionneur sans doute présent au stade.
Mario Yepes, fébrile face à Nantes, entendra prouver qu’il demeure l’un des grands défenseurs de ce championnat.
Enfin, le meilleur (ou le pire) pour la fin : Pauleta, goleador d’une équipe parisienne largement dépendante de ses exploits, souhaitera une fois de plus être le bourreau d’une équipe marseillaise qui se souvient de ses derniers faits d’arme.
Si les parisiens semblent redoutables, ils n’en sont pas pour autant redoutés, et ne doutons pas que face à eux se dresseront des marseillais à l’appétit féroce, en pleine confiance suite à une série de victoire, et au talent offensif impressionnant.
Souhaitons à Fabien d’être ce mur, ce rempart impénétrable qu’il sait être lors des grands évènements. Fabulous Fab revêtira ses gants de « divin chauve »
Devant lui : un jeune briscard, argentin comme nombre de grands joueurs, endiguera les assauts parisiens comme il le fit à de nombreuses reprises lors d’un PSG/OM mémorable à bien des aspects cette saison. Renato Civelli prouvera qu’il est bien ce grand défenseur dont le potentiel s’affiche à chaque sortie.
A ses côtés, « Fred » Déhu, l’ancien capitaine parisien, sifflé sur cette même pelouse 2 ans auparavant par ses propres « supporters » aura à cœur de prendre une éclatante revanche sur ce public qui n’est désormais plus le sien.
Un autre ancien parisien, Lorik Cana, devenu le symbole même de la hargne, de l’esprit de sacrifice, aura pour tâche d’étouffer le milieu de terrain parisien.
Mais cette finale ne sera pas qu’une bataille tactique, ou technique. Il est coutumier de dire qu’un tel match se joue sur des détails, et l’OM compte un détail de poids dans ses rangs.
Un jeune joueur au caractère affirmé, au tempérament de feu, un joueur qui éclabousse de tout son talent cette fin de saison : Franck Ribery.
N’en doutons pas, il sera LE détail de cette finale, par ses passes, il servira dans de bonnes conditions Toifilou, Mamadou ou Micka, leur montrant le chemin du but, un chemin emprunté à de nombreuses reprises ses derniers temps par un OM qui va enfin DROIT AU BUT.
Par ses accélérations, il percutera, il enfoncera une défense parisienne prise de vitesse par autant de coups de boutoir. Franck n’est pas une arme de destruction massive, seulement un joueur atypique, un talent, une pépite d’or dans un football bien trop souvent cantonné à des schémas tactiques rigides.
Et les tribunes dans tout ça ?
Les tribunes vibreront, comme aux plus beaux temps des joutes européennes et autres exploits phocéens.
Les chants pleuvront sur des joueurs transcendés par une foule acquise à leur cause.
Le stade résonnera d’une tempête d’échos, de refrains repris à l’unisson par une tribune Nord ciel et blanche.
Les Marseillais gagneront le match des tribunes, la chose est acquise face à des parisiens divisés et qui je l’espère, ne gâcheront pas par des violences aussi stupides qu’habituelles une si belle fête.
Une chose est certaine : samedi prochain, nous seront tous derrière notre OM, que cela soit devant notre écran, au stade pour les plus chanceux d’entre nous, ou devant les écrans géants prévus pour l’occasion, nous porterons avec fierté nos couleurs et rugirons à l’unisson des exploits de nos joueurs.
ALLEZ L OM.