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corto a écrit:je vous remerci tous de votre aide voila j'ai terminé son truc faut que je connaisse mainteant car je passe a l'oral devant tout l'amphi
De nos jours, le tabou sur l’euthanasie commence à se lever. L’affaire Humbert nous l’a prouvé. Quelles dérives peuvent amener l’autorisation de l’euthanasie ? Dans quels cas pouvons nous l’autoriser ?
Nous allons voir dans la première partie dans quels cas l’euthanasie devrait être autorisée et dans une deuxième qu’elles peuvent en être les dérives ?
L’euthanasie est elle un acte d'amour qui paradoxalement donne la mort ?
L’euthanasie est en effet, un acte d’amour inconsidérable, lorsque le diagnostic médical est définitif et qu’il n’y a aucune possibilité d’amélioration, comme par exemple dans un stade de paraplégie.
En effet, comment une personne peut-elle demander à son entourage l’euthanasie ? Si ce n’est son intense douleur physique et morale permanente. Ne plus pouvoir bouger ne serait ce qu’un doigt, un œil, et avoir toute sa lucidité cela doit être insurmontable, surtout lorsque l’on a connu une vie normale dans tous les sens du terme et que l’on connaît l’aboutissement de cette souffrance qui ne peut être que la mort. Subir ce calvaire et le faire partager à tous ses proches est inacceptable pour un être conscient de sa situation. C’est une réflexion de longue haleine, qui vient du plus profond de l’être humain. Cette décision n’est pas prise à la légère.
Nous l’avons découvert il y a peu de temps avec cette mère qui a tout abandonné pour assister son fils tout au long de son calvaire, qui ne demandait qu’à mourir. Cette mère, a soutenu le combat de son fils, même si elle l’aimait du plus profond d’elle-même et qu’elle ne souhaitait nullement sa mort. La lutte de ce dernier a été longue et pénible. Il en a même appelé à la plus haute autorité française, le président de la république Jacques Chirac, pour qu’il lui accorde le droit de mourir en toute sérénité conscient de son état empirique. Rien n’y a fait. Seul le courage d’une mère qui en toute confiance avec le médecin a mis fin aux souffrances de son fils. C’est un acte d’amour entre une mère et son fils, mais au-delà de cet amour, il y a eu une relation de profond respect entre le soignant et le soigné.
Pourtant, une législature pourrait amener diverses dérives.
Au vu de la loi, L'euthanasie est un assassinat, c'est-à-dire un meurtre prémédité, commis de sang froid. Cela a vite fait de déraper ; il suffit de se souvenir de l'assassinat à grande échelle des déficients mentaux par les nazis à titre expérimental ou, plus récemment, de l'infirmière qui euthanasiait à tour de bras afin d’alléger en théorie les souffrances de ses malades mais plus particulièrement le service des infirmières.
La législation de l’euthanasie peut ouvrir la porte à l’abréviation de souffrances inutiles du malade en fin de vie, mais permettrait de mettre librement fin à la vie d’autres personnes dont l’état de santé peut évoluer dans le bon sens, au vu des nouveaux traitements existants.
Cette législation est difficile à appliquer car cela dépend de chaque cas. La plus grande difficulté est celle de la frontière, de la décision à prendre, mourir ou laisser vire. Paradoxalement c’est un acte de profonde humanité.
Et pour en finir, on sait que la formation du médecin est plus centrée sur la guérison de la maladie que la guérison de la souffrance, ce qui n'est pas exactement la même chose (même si les 2 sont liées). En France notamment, on utilise beaucoup moins d'antalgiques (peut-être pour des raisons de législation sur les drogues) que certains autres pays. A quand l’évolution des mentalités ?
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