par koquille » 01 Fév 2006, 07:21
Pour ce mercato hivernal, la feuille de route avait été tracée par le banquier suisse. Ce denier, avait demandé à Acariés, son bras gauche, de prévenir Diouf, Fernandez et Anigo. Ce qu’il fit. « vous devez vendre avant d’acheter, ce doit être votre locomotive. Maintenant que nous avons remis la maison OM sur les rails, c’est à vous de chopper le bon wagon pour que ce mercato soit une réussite. »
En français dans le texte, ça voulait dire qu’il fallait se démerder avec les moyens du bâbord et que le Robert ne remettrait pas la main à la poche. Il avait déjà beaucoup donné, et comme dirait David, ça commençait à Douillet.
Et le Louis d’insister. « Vous l’avez pris pour l’armée du salut, moi je vous dis que le votre viendra de la LDC, pas du LCL, on est pas chez les lyonnais ici. Dîtes vous que le Robert ne vous fera plus crédit ».
Je ne cessais de jeter un œil, tout en gardant l’autre, au triumvirat olympien. Mais je me garderais bien de dire qui sera viré en premier. Croyez moi, Anigo, Fernandez et Diouf, étaient comme des fosses, c’est à dire septiques, face à ce discours qui les laissait de bronze. « Laisse couler » disait Anigo, mais le pape ne l’entendait pas avec ses oreilles.
« Louis, comment veux tu vendre ce que personne ne veut acheter et comment acheter avec des moyens plus que réduits. Comment parler de Ligue des Champions. C’est la quadrature du cercle que tu nous demandes là ». Vexé, le Louis sortit une feuille du tiroir pour y dessiner un cercle. «Alors, quoi, y’a pas de ratures, il est pas beau mon cercle ??. C’est pas à un vieux singe qu’on donne à manger des limaces. Bon, avant que je vous libère, on va faire un uppercut par la salle de visioconférence. Robert veut vous parler directement. »
Les 4 fantastiques, se dirigèrent en rang d’Hognon vers la salle. Catéchèse les attendaient pour s’asseoir. Devant eux se trouvaient un écran LDC où l’on pouvait voir le svelte de Genève en train de fumer un barreau de chaise au milieu des voluptés de fumées.
« Bon, tout d’abord, je voulais vous dire que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Il n’y a pas de comptes en Suisse qui nous oppose. Comme vous, je veux le meilleur pour Marseille, mais pas à n’importe quel prix. Comme Evelyne Thomas, je crois que ce que je vois et en football, il n’y a que la vérité du terrain qui compte. Vous aimeriez une rallonge financière en pensant que ça se discute. C’est clair, que recruter, ça ne se fait pas en 24 heures chrono. En même temps, c’est pas sorcier de recruter malin. Sans aucun doute, vous y arriverez, je suis adepte de la méthode Cauet. La cible à privilégier, c’est le joueur en disgrâce dans son club et qui voudra se relancer chez nous. Je suis conscient que mes directives ne peuvent pas plaire à tout le monde, mais c’est à prendre ou à laisser ».
Avant cet épisode, je me demandais comment le Robert occupait ses journées, aujourd’hui je crois que j’ai compris. Je n’avais qu’une seule envie pendant son élocution, c’était de le zapper.
On peut reprocher beaucoup de choses au staff olympien. Cela va de la langue de boa du pape en passant par la Lorraine avec les gros sabots d’Acariès. C’est que le Louis est un sacré client pour la presse, qui le voit arriver de loin. Chacune de ses interviews valant son pesant de noix de Cajou. Mais il est un aspect qu’on ne peut leur enlever, c’est leur amour du ballon. Celui là même qui poussa Fernandez à passer son réveillon du Jour de l’An en Angleterre pour superviser Bolton, futur adversaire en coupe UEFA.
Madame, également présente, pensait assister à un concert privé de Mickael Bolton. La pauvre, le seul concert auquel elle assista, fut un concert de klaxon à l’approche du stade, localisé aux abords d’un terrain vagabond. Pour se faire pardonner, Jeannot nous raconta qu’il lui offrit une nuit d’amour dans un charmant potage à la déco très british, situé dans la campagne envois -y- Nantes. Curieuse pratique que voilà, mais après tout pourquoi pas puisque certains prennent des bains de Champagne.
Au milieu de tous ces périples et Cie, la fin de la fève hivernale approchait à grands pas. Le mercatho allait débuter. « j’espère qu’on ne rentrera pas épiphanie », disait Anigo. Et pape d’enchaîner, « vous ne pensez pas qu’on ressemble aux trois rois mages. Bon c’est vrai qu’on a point d’or, en ce sens c’est un réel problème pour attirer les joueurs qui sont dans notre ligne de mire. »
Le 4 janvier, le conseil de surveillance fit pourtant savoir qu’on pouvait acheter avant de vendre. J’imagine Dantin décrochant son téléphone et de dire, à l’instar d’Arthur « Je vais l’appeler ce banquier, ce chacal. Allo, oui, ici pierrot, bon, on peut acheter avant de vendre ». Et le Robert accepta d’ouvrir l’IBAN.
C’est qu’il fallait agir vite à cause du départ de nos africains pour la CAN. Pour faire simple, le club devait recruter principalement avant le match contre Lyon. « Cette période entre le premier et le onze Janvier est très importante, c’est notre Boxing day à nous, et la boxe ça me connaît. On va réussir tous ensemble, ouais, ouais, tous ensemble, ouais.», disait Anigo.
Il fallait notamment remplacer Taiwo. La quête d’un latéral gauche débuta et nos dirigeants se prononcèrent pour Bonnissel. Pape disait qu’il fallait faire le point sur les finances avant de le faire signer. Aussi, chacun vida ses poches sur la table. Et oui, vous avez bien lu, nos difficultés financières sont réelles.
Acariès avait quelques euros pour acheter un protège dents à Asloum. « Maintenant qu’il va rencontrer des boxeurs talentueux, ça pourrait lui servir. Mais je les donne de bon cœur pour le club ». Le pape quand à lui donna un peu de son mégot amassé du temps où il était agent. « j’avais un carnet de joueurs bien rempli, aujourd’hui je dois faire avec un carnet de chèques bien vide. C’est la principale différence ».
Fernandez sorti de sa poche le montant correspondant à l’abonnement internet de son fils. « Ca fera toujours un mois où il ne donnera pas son Avi sur les matchs de l’OM. J’en arrive même à préférer Delperrier dans ses analyses ». Enfin, Anigo voulait donner le montant qu’il souhaitait consacrer à son abonnement menstruel à « Directeur Sportif Magazine, les clés de la réussite ». C’est là que je suis spontanément intervenu. « Laisse, José, c’est pour moi, cet abonnement peut te servir ».
Avec ces précieux euros, plus ceux glanés auprès du personnel du club, on a pu acquérir Bonnissel. « C’est notre façon de participer à l’opération pièces jaunes », lança Anigo triomphant. La visite médicale ne fut qu’une formalité contrairement à ce que rapporta la presse. Muni d’un simple chronomètre, Jeannot demanda à Bonnissel de faire quatre fois le tour de la Commanderie en courant, d’enchaîner avec cinq pompes, puis par un test en Austin Cooper (un plein d’essence et douze minutes pour faire le plus de kilomètres). Les résultats furent concluants bien que l’on soit en droit de sentez Roger sur sa capacité à enchaîner les matchs. Malgré tout, on tenait notre défenseur, un joueur d’expérience pouvant servir de tuteur à notre jeune pousse africaine
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