par Betsamee » 29 Jan 2006, 22:30
Une petite serie de textes que j'avais ecrits il y a un petit moment (intitules "Liqueurs de l'eprit") , personne ne les a jamais lus mais a l'epoque ca m'a fait un bien fou;
Apologie de l’intoxication
Alcools, amours, amitié, réflexion…Elle peut revêtir toutes les formes.
Penser, rêver, aimer, haïr, ses effets sont multiples et délicieux.
Délictueux ? Peut être.
Indispensable empoisonnement ?
Sûrement pas. Mais pourquoi s’en passer ?
Désiré, il n’est ni une honte ni un fléau, il est là.
Exaltant les amitiés, exacerbant les amours il nous permet de nous dépasser, nous fait sortir de notre pitoyable condition pour nous mener vers cet état de plénitude…
Où le Moi profond de chacun fait surface. Le Surmoi…
Plus de dissimulation, la vérité est la, sans demander rien a personne elle vole librement, s’échappe, autonome, exclusive. Des volutes d’authenticité fuient langoureusement les esprits les plus imperméables.
Dans cet état de frénésie extrême les partenaires laissent échapper leurs émotions sans en craindre les séquelles ; originels .Les déclarations sont sincères les gestes aussi.
Ils traduisent un bien être moral profond et partagé, embarqués sur un navire de lyrisme les matelots de l’intoxication sont emportés au gré des vagues déchaînées de l’émotion. Pris dans la nébuleuse de l’émoi ils s’enlacent, se serrent sans crainte, quelle importance ? Ils sont seuls dans cet océan d’euphorie.
Qu’en pensent ceux qui les observent de l’extérieur, cramponnés sur la terre ferme ?
Moqueurs ? Peut être.
Envieux ? Certainement.
Les places sur le bateau sont comptées ils le savent.
Ces phrases n’ont peut être aucun sens lues sobrement, mais qu’importe, s’y j’y vois de l’intérêt maintenant ; c’est pour moi l’essentiel.
Des centaines de personnes ont du écrire sensiblement les mêmes lignes mais peu m’importe, je les ressens au plus profond de moi-même, elles ressortent elles aussi, libres de toutes contraintes ; authentiques.
Je sais pas si un jour je pourrais récidiver mais peu m’importe je l’ai fait et je me sent heureux.
Simplement heureux.
-----------------------------------
Incommensurable
Je t’aime…
Ni par intérêt, ni par spéculation ; je suis fou de toi c’est tout.
Tu vas devenir officiellement ma femme mais saches que tu es déjà une partie de moi-même tu fais partie de ma chair comme de mon âme tu es ma raison de vivre ; mon leitmotiv.
Tu me transporte dans ces sphères inconnues ; celles du dépassement de soi, celles du lyrisme exacerbé.
Tu es mon billet vers cet hyperespace du bonheur que seuls quelque privilégies, quelques illuminés ont le droit de connaître. Grâce a toi j’en fait aujourd’hui partie et je ne saurais trop comment t’en remercier.
Tout ce que je peut souhaiter aujourd’hui c’est d’être a jamais à tes cotés.
Nous deux dans ce navire de la vie, voguant vers ces océans inexplorés au gré des vagues de ce futile quotidien.
Ces mers, il ne tient qu’a nous deux de les découvrir avec le délice et l’émerveillement que seul l’amour peut procurer.
L’amour avec un grand A, l’authentique l’exclusif, celui que l’on ne rencontre qu’une fois voire jamais dans une existence…
Quand tu es près de moi je suis transformé.
Transformé en moi-même. Ce moi profond, celui qui ne s’exprime que dans ces moments de douce intoxication.
Seulement ma drogue c’est toi, non nocive je peux en abuser sans crainte.
Risquer l’overdose de bonheur ?
Je n’hésite pas une seule seconde, au contraire je rêve de rencontrer un jour cette apogée du bien-être.
------------------------------------
Amitié
La vie est jonchée d'épreuves, c’est une certitude. De bonheurs aussi, c'est évident.
Le plus grand bonheur ?
L'amour ? Possible.
L'amitié ? Probable.
L’amitié la vraie, pas un de ces pseudos sentiments résultant d’un quelconque goût du profit (ceux-ci ne méritent même pas d’être évoqués).
Qui de plus fiable qu'un véritable ami ?
Cet authentique prochain, Celui qui lit en vous.
Il vous comprend, interprète vos gestes avec justesse, il vous ressent, vous devine.
Vos vies sont entrelacées, inséparables, vos destinées indissociables.
Il vous vient en aide puis vous la lui demandez, il vous vient au secours puis vous implorez son soutien.
Il anticipe vos besoins car ils sont les siens, vous souffrez, lui aussi.
L'osmose est parfaite, pas un mot de plus, l'harmonie.
Une symphonie de la compréhension, sans maître d'orchestre, sans fausse note.
La vie en est rythmée, et la mélodie vaut la peine d’être écoutée jusqu’au bout…
Entraînée par la proximité physique l’Amitié ?
Pas si certain.
Favorisée ? Indéniablement, elle lui est même peut être indispensable.
Le rapprochement physique facilite de manière évidente le rapprochement moral ; comment mélanger deux alcools sans en rapprocher les flacons ?
Quand il y a compatibilité, un enrichissement exceptionnel des partenaires découle de cette alchimie. À présent ils découvrent en eux un cocktail de vertus jusqu’alors inconnues, enivrantes.
Ils multiplient leurs existences en les divisant pour atteindre cet Himalaya de la complémentarité, certainement l’apogée des relations humaines.
L’amitié, une forme d’amour ?
Plus forte sur le plan moral, puisque physiquement désintéressée. N’assouvissant aucun besoin originel, elle représente donc une sorte d’aboutissement des interactions intellectuelles entre deux individus.
Ceux qui l’exècrent la qualifieront d’interdépendance entre deux individus d’engrenage de la complémentarité.
Cela ne reste t’il pas une belle définition ?
"Mieux vaut consacrer son intelligence à des conneries, que sa connerie à des trucs intelligents"@ un mec bien!