Beowulf
Rassurez vous de suite, il ne sera pas ici question de Totophe Lambert en costume de cuir effectuant des saltos improbables dans un décor médiéval en carton pâte sous fond de techno pérave et draguant mollement Lara Croft sous l’œil torve d’un cinéaste amorphe. Non, ici on parle du vrai Beowulf, héros du célébrissime poème épique scandinave éponyme relatant son combat contre le monstre Grendel. Après le récent film indépendant avec Gerard Butler dans le rôle, c’est Robert Zemeckis qui se lance dans cette épopée, avec la ferme intention de rendre dignement justice au récit original. Travaillant d’après un script écrit en 98 par Neil Gaiman (yeah !) et Roger Avary (ce qui peut inquiéter après le loupé de Silent Hill), Zemeckis emploie à nouveau la désormais célèbre technique de Performance Capture inaugurée sur le Pôle Express et réutilisée, avec un bien meilleur résultat, sur l’excellent Monster House. Ne pas s’attendre toutefois au look cartoonesque qui marquait ces deux œuvres puisque l’équipe du film nous promet cette fois ci un rendu quasi photo réaliste le rapprochant d’un film « live » (des améliorations techniques dernier cri ayant été appliquées au procédé à cette fin précise). Si l’on reconnaît bien là le perfectionnisme technique de Zemeckis et sa propension à vouloir toujours pousser plus loin l’outil cinéma, on espère surtout que la force épique du récit de base le poussera à redevenir le fabuleux conteur qu’il était fut un temps pas si lointain. Qu’il ait fait état de son intention de sortir simultanément le film en deux montages, l’un PG-13, l’autre carrément NC-17, laisse à penser que ce sera peut-être bien le cas. Potentiellement une des plus grosses claques d’une année 2007 qui marquera définitivement le retour du film épique bien bourrin, par Crom !
trailer:
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