Modérateur: Modérateurs
le teaser qui fait bander tout le web
http://www.apple.com/trailers/paramount ... large.html
Le nom de code du futur film produit par JJ ABRAMS (le créateur de lost et réal de mi3) : CLOVERFIELD
Date de sortie : Le 18/01/08
! Avertissement : tout ce qui est relaté, cité ou expliqué dans les lignes qui vont suivre est véridique. Chaque extrait de dialogue a été scrupuleusement repris du film. Rien n’a été modifié. !
Afin de respecter la volonté des auteurs du film - à savoir en faire marrer plus d’un - mon papier sera entrecoupé de morceaux choisis, de phrases choc (mais quel genre de phrases choc ?) qui vous donneront une petite idée de la grandeur des dialogues et de l’intelligence des propos...
Gauloises, Gaulois, voici Vercingétorix de Jacques Dorfmann... Vous pensiez avoir tout vu ? Qu’après CL –le comédien préfère garder l’anonymat- dans Mortal Kombat, on ne pouvait tomber plus bas ? Mouahahah... Que nenni ! Le cinéma nous a pondu cette perle produite par des français, des belges et des canadiens, jouée par des bulgares, montée par un manchot malvoyant et écrite par mon petit neveu de sept ans. Rendons leur hommage ! C’est le nanar du mois : Vercingétorix !
Mise en bouche : « Serpent pourri ! C'est pas la loi que tu sers, mais les fausses couleurs de ta pestilentielle ambition » TADA ! C’était cadeau.
Commençons par une petite note : si vous devez garder un seul DVD dans votre collection, c’est bien Vercingétorix. Car au delà du simple chef d’oeuvre que cette galette contient, il y a également le commentaire audio le plus incroyable de l’histoire des bonus DVD. On apprend notamment que le fils, la fille et la nièce du réalisateur étaient présents sur le plateau (c’est vrai ??!) et qu’ils apparaissent là, derrière un buisson, à côté d’une vache... On apprend aussi que les décors sont « construits en vrai », que les rugbymen ont une vraie tête de gaulois (!!), que « la caméra aime Inès Sastre » et qu’il a fallu du papier et du bois pour faire les feux.
« On va leur couper les couilles et les bouffer, si toutefois on les revoit un jour ces misérables lâches » Charmant.
Le film démarre donc sur un générique improbable qui, selon le metteur en scène, tente d’universaliser le récit qui va suivre. C’est l’espace : planètes, soleil et autres étoiles... Le titre, trèèèès joliment généré sur ordinateur, nous explose à la tronche... C’est mémorablement kitsch mais ça annonce immédiatement la couleur. On continue sur une introduction développant l’enfance de Vercingétorix (interprété avec brio par un jeune bulgare) : touche-pipi avec Épona, blagounettes avec l’archi druide et autres instants d’innocence traités avec autant de volonté de réalisme que d’intelligence. C’est niais comme c’est plus permis et c’est surtout absolument hideux visuellement. Entre la production AB et le porno amateur, Dorfmann met les petits plats dans les grands ! La scène de la mort du pôpa de Vercingétorix, climax dramatique et décisif dans la vie de notre gentil barbare gaulois, met un terme à cette belle manière de débuter un film. CL, qui fronce les sourcils et qu’est pas content, vient juste après... C’est fort !
Décidé à se former au combat, il part à la rencontre d’une autre actrice bulgare parfaitement doublée et maitrisant comme ma grande tante les techniques de combat à l’épée. Ralentis de belle facture, bruitage à la bouche et chorégaphies dignes des frères Watakachovski (des paysans du bourg où se tournait le film) ; le tout est simplement superbe. On attend alors avec impatience « les batailles spectaculaires durant lesquelles le génie militaire éclate » (dixit la jaquette du DVD)... On a bien raison d’attendre ! On va pas être déçus...
« Vous serez le marteau et je serai l'enclume » Merci V !! T’as bien raison, on va t’en coller un...
La première bataille, proprement spectaculaire, où les figurants, par dizaines de... dizaines, se jettent à corps perdus, fourchettes et rateaux à la main pour combattre l’ennemi, possède un souffle épique absolument incomparable. On y comprend rien, on ne sait absolument pas qui attaque qui et dans quel sens et le comble, c’est que nous ne sommes pas les seuls. Les pauvres comédiens, affublés de sublimes perruques rousses, blondes et à couettes, souvent persuadés d’être hors-champs, stoppent leur course ou reprennent leur souffle. On en voit même qui discutent ou qui se baladent tranquillement sur le champ de bataille... Dantesque ! Ridley Scott n’a qu’à bien se tenir...
Pauvres acteurs ! Pauvres figurants ! Obligés de jouer trente-sept rôles chacun, il n’est pas rare d’en retrouver un d’abord scribe de César, puis soldat dans l’armée de Vercingétorix et pour finir, druide.
C’est délicieusement absurde et invraisemblable. Vercingétorix parle à sa César comme à son boucher et les deux s’entendent comme larrons en foire... Vraisemblance historique à toute épreuve. Rien à redire.
Bon, passons sur les dialogues. Vous pourrez les apprécier par vous-même ! Anachronique et d’un premier degré déconcertant, le tout tente d’amorcer de grandes séquences dramatiques, en vain ! En effet, difficile d’avoir peur face à un César qui annonce fièrement, la tête en l’air et le glaive en aluminium dans le froc : « Tel le scorpion, je suivrai ma propre logique jusqu'à la mort ». Toutes les 10 secondes le film fait pfffiiouu. Pour notre plus grand bonheur.
« Je suis venu t'offrir l'éclat de ta victoire que Rome validera et dont elle assumera la reconnaissance perpétuelle, gravée dans quelques pierres indestructibles ou rappelée par des flammes éternelles. » Pompeux ? naaaaaan...
Le pire dans cette histoire c’est qu’il y a de l’argent dans tout ça... Le budget perruques ayant fait exploser les portes-monnaie, il a fallu aller tourner en Bulgarie dans un Parc Astérix local. En effet, si l’on était persuadé que tous les comédiens s’étaient foutus la tronche dans le four pour leur permanente, j’ai appris il y a peu qu’il y avait de véritables coiffeurs sur le plateau. Mais des bruits courent : payés par une boite de production concurrente, les employés auraient volontairement rendu CL ridicule en lui collant un caniche nain sur la tête. Personne ne se serait rendu compte de la supercherie durant le tournage... Pire encore, Inès Sastre à dû porter un postiche de 40 kilos qui aurait failli lui briser la nuque. Mais ces informations sont à prendre avec des pincettes. Il n’empèche que l’argent dépensé dans toutes ces colorations et dans le remplacement des peignes cassés a fait défaut au décorateur qui à donc fait avec les moyens du bord. Peu nombreux. Peints à la gouache, les murs de Gergovie font penser aux spectacles de fin d’année d’une maternelle ou à « César chez les nudistes », c’est comme vous préférerez... Difficile, d’ailleurs, d’ouvrir une porte sans faire trembler le reste de la maison, solidement construite en brindille de bois. Les enfants, figurants sur le plateau, auraient, soi-disant, contribué à l’élaboration des cabanes et autres maisons gauloises.
« Il est toujours sage de penser que César sait toujours ce qu’il va savoir. » Ca parait évident...
Si l’on devait faire une liste exhaustive des scènes cultes du film, il faudrait en découper l’intégralité... Il y a ce sculpteur qui martelle dans le vide. Il y a cet officier romain qui, contrarié, cherche à enfoncer son poignard dans une poutre, loupe son coup et recommence. Il y a Épona qui ne cesse de répéter bêtement : « entre un homme et une femme, j’aimerais qu’il se passe autre chose »... traduisez, il va falloir passer à la vitesse supérieure. Et puis l’archi-druide femelle bulgare qui joue à Où-est Charlie ?? (Si, si, regardez... elle est toujours dans le cadre... Mais où ?? Ahah !!), le lancé de poules, le bal du village, TOUTES les scènes avec César... Ajoutons à ça la musique, fascinante et pleine d’inventivité. Bref un petit bijou serti de diamants, une perle rare que tout bon collectionneur se doit de posséder.
« Il importe peu à la fin de gagner ce que ton ennemi va perdre ou de perdre ce qu'il va gagner » C’est-à-dire ?
Mention spéciale à CL qui prouve une fois de plus que le talent n’est pas reservé aux gens bien coiffés et qui dans un souci de surpasser ses oeuvres précédentes, nous offre une interprétation pleine de finesse. Regard vide, cheveux au vent, la bouche entrouverte, Vercingétorix n’a jamais été aussi con... Mais c’est comme ça qu’on le préfère !
Sans déconner, Vercingétorix est la plus grande comédie de tous les temps. Riez, Gauloises et Gaulois, riez à gorge déployée devant ce nanar de haute volée qui inaugure une rubrique qui vous en réservera des belles... En attendant, « Vous voulez vous battre, vous voulez mourir, vous voulez vivre pour toujours, alors suivez-moi, et ensemble nous deviendrons immortels. » !!
Une dernière pour la route :
« César a massacré Bourges, il n'est plus notre ami » héhé ! Méchant, va !
Kevin Dutot
hijodelsol a écrit:Hostel 2, c'est pas mal, du tarantino et ca suit bien le 1
Castor_Troy a écrit:Récemment, j'ai vu les Fils de l'Homme.
...mouais, bof...
et pourtant il m'avait semblé avoir lu qques critiques positives sur ce film alors qu'en fait, le scénario tient en une ligne et que le réalisateur film le tout avec ses pieds...
Castor_Troy a écrit:Récemment, j'ai vu les Fils de l'Homme.
...mouais, bof...
et pourtant il m'avait semblé avoir lu qques critiques positives sur ce film alors qu'en fait, le scénario tient en une ligne et que le réalisateur film le tout avec ses pieds...
Yamaneko a écrit:Owen Wilson
Nosco a écrit:Castor_Troy a écrit:Récemment, j'ai vu les Fils de l'Homme.
...mouais, bof...
et pourtant il m'avait semblé avoir lu qques critiques positives sur ce film alors qu'en fait, le scénario tient en une ligne et que le réalisateur film le tout avec ses pieds...
Ca y est, tu postes une fois tous les 3 mois et c'est pour être désagréable ?
Le scénario n'est pas des plus évolués (même s'il regorge d'idées intéressantes) mais dire que c'est mal filmé ??!! Sérieux, ce film m'a mis sur le cul du début à la fin (la voiture sur la route déserte, le tout début du film, le spoiler de Yamaneko... c'est du lourd, àmha)
et puis la voix française du méchant a été completement foirée par rapport à l'acteur :Laughing:
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