Modérateur: Modérateurs
The Flankeur a écrit:moi j'y est etait lundi a cannes.
franchement je suis decus du film. malheure, ils ont fait de spiderman un film a l'eau de rose.
rien qu'il y a du sentiment...
mais les effets speciaux sont vraiment beaux.
SPIDER-MAN 3
(SPIDER-MAN 3)
USA - 2006 - 139 minutes
Réalisé par : Sam Raimi
Producteur : Columbia Pictures/Marvel Enterprises/Laura Ziskin Productions
Scénario : Alvin Sargent
Photo : Bill Pope
Musique : Christopher Young
Avec : Bryce Dallas Howard, Kirsten Dunst, Tobey Maguire, James Franco, Thomas Haden Church, Topher Grace
Critique de film par Tarik, le 06.05.2007
Tout n’est qu’amour. D’une planche de comics dessinée à la va-vite dans le coin d’un cahier à la larme qui coule du héros aux abords d’une pellicule, tout n’est qu’amour. Et l’amour est forcément synonyme de douleurs et de souffrances. Sam Raimi, en romantique lambda l’aura bien compris et l’avènement de ce qui restera finalement comme SA trilogie majeure n’en est que plus poignante. Et le destin de Spider Man de n’être finalement, pour lui, qu’une utopie qui ne saurait dépasser les limites d’un cadre, dessiné ou filmé. Spider-man 3 ou la désillusion salvatrice.
En apposant à son film, dès sa première bobine, un cachet volontairement naïf, Raimi donne le ton : pour lui, cette ultime aventure du schizophrène Parker/Spidey sera l’occasion d’y annihiler tous les acquis des 2 précédents essais. Une manière désabusée de rester sincère avec lui-même et son entreprise de construction d’un personnage à jamais happé par le mercantile et le tout capitaliste. Ainsi, force est de constater que plus jamais, en dehors des 10 premières minutes, sa vision du personnage de Parker ne gardera cette part de condescendance appuyée qui faisait le jus des 2 premiers épisodes. Et donc de se détacher d’un personnage qu’il aime au plus haut point mais qui ne lui appartient déjà plus. En forçant plus que jamais sa thématique des « miroirs », Raimi construit son film sur le négatif de tout le travail accompli précédemment. La construction même du métrage montre que son réalisateur a perdu la foi qui était sienne (qui donnait ce cachet aérien aux 2 autres films) et d’imprimer ses thématiques comme si c’était la dernière fois. Raimi est un réalisateur foncièrement nostalgique et désenchanté (même à l’aune de ses films plus « légers ») qui n’aura eu de cesse de montrer au spectateur qu’il n’y a que dans ses films qu’il vit. Le passage à l’age adulte forcé que subit Peter Parker via les imbroglios qui sont les conducteurs narratifs du récit n’en sont que plus émouvants. Quand, lors d’un passage à la postérité de Spidey aux yeux de ses contemporains, il réutilise la fameuse scène du baiser à l’envers de Peter et Mary Jane pour la transformer en carte de visite people, on ne peut s’empêcher d’y voir un réalisateur triste (et non pas cynique) qui, en plus de céder à la volonté du peuple, s’y absout pour passer à autre chose, la cœur serré. C’est un père qui voit que sa progéniture n’a plus besoin de lui.
Les images fortes sont brisées. La redite presque nécessaire de certaines scènes déjà présentes dans les autres films sont alors toujours montrées de manière à ce que le souvenir qu’on en garde d’elles ne soit plus aussi imbriqué dans l’imaginaire populaire. Une entreprise de démolition bouleversante quand on connaît l’amour que porte Sam Raimi à tous ses personnages. Son traitement de l’amitié, de la vengeance et de l’amour passera donc par cette centrifugeuse. De fait, les liens torturés qui unissent Peter à Harry constituent l’élément clé d’un film doux-amer qui n’a de cesse de casser le rythme de ses nombreuses scènes pour mieux désemparer son spectateur. Ainsi, connaissant les tenants et aboutissants de la relation des deux ex-futurs-ex amis, ce jonglage parfaitement maîtrisé d’émotions pousse l’auditeur à être lui-même perdu dans son ressentiment du duo. De la vengeance d’Harry, légitime de son point de vue, à la perpétuelle préservation de l’amitié qui les lie emmenée par Peter, à aucun moment le parti pris ne sera clairement montré. Pire, la fusion de Spider Man avec le fameux symbiote, décupleur (et non pas déclencheur) des penchants sombres de son porteur, pousse le film à une emphase des plus ambiguë quand son héros se trouvera être un bourreau à l’implacabilité effrayante. Par ce biais, Le réalisateur n’a qu’une envie : oublier la facilité des supers pouvoirs pour mieux remettre ses personnages dans une réalité bien plus pragmatique où les problèmes ne se guérissent pas à coup de filins ou de bombes citrouilles. Dans un même ordre d’idée, la naissance du nouveau super vilain, Sandman, est en contradiction totale avec celles du bouffon et d’Octopus. Dans une scène qui touche au sublime, en évinçant toute esbroufe (panoramique+musique), le doigt est mis sur la tristesse profonde d’un personnage qui se serait laissé mourir sans l’amour qu’il porte en lui pour un être cher. Exit la sublimation d’être un nouvel être aux possibilités illimitées (foncièrement, Sandman est quasi invincible), ici, c’est la réalité de sa situation qui le pousse. Encore une fois, Raimi penche la balance vers une émotion en prise avec le réel aux antipodes d’une utopique explosion de sensations finalement absconses.
En dehors de ce miroir nécessaire à tout deuil, Spider-man 3 reste aussi le blockbuster le plus dense qui soit. Que cela soit dans son rythme, anachronique mais toujours séquencé comme une partition parfaite, dans son écriture exemplaire donnant à TOUS les personnages une densité, une empathie et un écrin d’une chaleur rarement ressentie ou dans sa mise en scène, Sam Raimi fait montre d’une maîtrise quasi inégalée, où le savoir faire surpasse la poudre aux yeux. Chaque scène d’action (toutes hallucinantes dans les idées mises en place et leur montage), chaque dialogue (où les mots comptent, loin de tout remplissage) chaque explosion, chaque silence pousse le spectateur à un niveau de perception où le cœur ne peut que chavirer. Raimi sait qu’il s’agit là probablement de sa dernière aventure avec le personnage qui lui aura permis d’ouvrir toutes ces portes qui furent closes 15 années durant et à aucun moment il n’oublie son audience. Si les leitmotivs de ses protagonistes ne font que montrer la désillusion certaine qui est sienne, le métrage dans son ensemble prend aux tripes de tout son long comme peuvent le montrer ces scènes comiques, au ridicule assumé parsemées de moments forts d’un point de vue sensitif (la scène du restaurant, celle de la boite de Jazz…) rappelant de purs moments de Hawks ou Wilder. Le fait d’ailleurs que tous les arcs narratifs soient conclus au terme du métrage pousse encore plus loin l’envie de ne pas se moquer du public qui aura suivit notre metteur en scène jusqu’ici, en ne lui promettant pas de nouveaux climax prompts à faire fuir les moins dociles. Spider-man 3 ne se cache donc pas d’être l’apogée stylistique et narrative de son auteur, donnant tout, comme si après tout cela, le cinéma pouvait mourir. Et la sincérité de l’affaire de s’en trouver d’autant plus émouvante.
Quoi de plus qu’une sublime déclaration d’amour pour un personnage et à l’outil qui aura permis de lui donner vie pour clôre une aventure qui aura su marquer son monde de part son authenticité, sa richesse et sa générosité. Car l’aventure Spider-man n’aura jamais été autre chose qu’un hommage sublime aux figures illustres d’une pop culture s’oubliant dans un cynisme carnassier. La réelle volonté de mettre en pièce les acquis des précédents films de la trilogie et du comics, jetant donc aux yeux du spectateur qu’au final, il ne restera que des individus ancrés dans leur monde, où tout l’apparat exponentiel de l’univers dans lequel ils résident ne fait pas long feu face à la simplicité d’une émotion. Et pour épilogue de s’en aller sur un « I never fall in love again » dans les oreilles et de la tendresse pure dans les yeux…
Note : 6/6
la femme de l autre a écrit:L'acteur, qu'il se batte, qu'il soit gentil ou méchant, a toujours une tête d'ahuri. Anti-sexy au possible
la femme de l autre a écrit:Psychoboy91, entre un bellêtre et Tobey Mcguire, il y a une quantité de nuances
calabrais a écrit:Kirsten Dunst, pour ceux qui ont eu la "chance" de l'écouter en VO, a une voix complètement insupportable. je sais pas comment un mec pourrait supporter une conversation avec elle.
Psychoboy91 a écrit:calabrais a écrit:Kirsten Dunst, pour ceux qui ont eu la "chance" de l'écouter en VO, a une voix complètement insupportable. je sais pas comment un mec pourrait supporter une conversation avec elle.
comme bcp d'actrics américaine elles ont ttes les voix aigues.
calabrais a écrit:Kirsten Dunst, pour ceux qui ont eu la "chance" de l'écouter en VO, a une voix complètement insupportable. je sais pas comment un mec pourrait supporter une conversation avec elle.
Psychoboy91 a écrit:la femme de l autre a écrit:L'acteur, qu'il se batte, qu'il soit gentil ou méchant, a toujours une tête d'ahuri. Anti-sexy au possible
c'est ce qui rend le personnage de Peter Parker (papier ou pellicule) attachant, bcp de jeunes peuvent s'identifier a ce héros (moi le premier qd je suis tombé dedans j'avais 9 ou 10 ans), qui malgré c'est super pouvoirs a les alères de n'importe quels ados. Et c'est pour ca que je trouve que Tobey Mcguire est un très bon choix au lieu de n'importe quels belatres.
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