J'ai été assez déçu du film de Steve McQueen, la narration est chaotique, surtout à la fin où les scènes s'enchainent sans cohésion. Et puis il a laissé au placard tout ce qui faisait sa singularité dans Hunger et Shame, il s'est complètement hollywoodisé sur le coup.
FabMars avait évoqué le rapprochement entre Le Loup de Wall Street et Les Affranchis, comparaison que je trouvais très pertinente (jeune non-prédestiné, ambitieux qui gravit les échelons et sombre dans la drogue), et Di Caprio révèle dans l'interview ci-dessous qu'ils s'en sont inspirés pour la scène où il doit regagner sa caisse.
En 24h d'avion A/R sur la semaine, j'ai pu voir un petit paquet de daubes films. Pas grand chose de transcendant donc, mais j'ai quand même particulièrement apprécié Rush qui est clairement sorti du lot. A voir, même pour les non fans de F1.
pretender a écrit:Constant partagé aussi pour moi, j'en reviens. Je trouve que le film est surcoté par la critique. Des longueurs aussi dans le film.
Au contraire, je trouve que 12 years a plutot mauvaise presse, et ce n'est pas pour me déplaire tant j'ai pu détester Shame.
Les Cahiers par exemple :
"L'étonnant succès de 12 Years a Slave [...] ne peut que s'expliquer par une espèce de mauvaise conscience collective, tellement le film est plat. Comment se permettre de ne pas aimer l'histoire véridique du kidnapping d'un Noir libre et intégré vers 1840 pour le vendre comme esclave ? On sait gré à Steve McQueen de nous passer les chichis arty de Shame, symptômes de l'égo démesuré d'un réalisateur qui inventait des dispositifs pour épater, sans avoir rien à nous dire. [...] Sur un sujet aussi brulant on aurait préféré la hargne du Tarantino de Django Unchained qui savait, lui, construire de vraies scènes développant l'ampleur du mal dans le temps. [...] Sentiment obscène, vu le sujet, mais moins obscène que la seule petite folie esthétique de McQueen : filmer en silhouette une esclave se faire violer par son maitre sous une magnifique lune rouge."
Les Inrocks :
“12 Years a Slave” : gros haut-le-coeur [...] Plasticien reconnu, Steve McQueen possède un talent qui ne se prête pas gracieusement au cinéma. Comme dans ses précédents films (Hunger, Shame), le réalisateur anglais insiste sur la représentation des corps en souffrance. L’essentiel de 12 Years a Slave consiste en un catalogue des sévices infligés par les esclavagistes, sans idée novatrice de scénario ou de mise en scène. Les techniciens de ce film sont excellents. Mais, outre que cet album de belles images de l’esclavage est ennuyeux et prévisible, l’esthétique sulpicienne de McQueen qui vise à dégoûter de l’esclavage pourrait amener certains à jouir de ce spectacle surligné. [...] 12 Years a Slave appartient à une vague de films américains sur le même sujet. Quentin Tarantino avait tiré l’esclavage vers son univers mélangeant cinéphilie recyclée, humour et dialogues poivrés. Django Unchained réussissait le mix grand sujet-bon film, et son ironie (rejetée par Spike Lee) visait toujours les bourreaux, jamais les victimes. Dans Lincoln, Spielberg se concentrait sur l’abolition, analysant le fonctionnement complexe de la jeune démocratie américaine, ou comment atteindre un objectif juste par des moyens illicites. Spielberg et Tarantino transcendaient le grand sujet par une vision personnelle et anglée. Steve McQueen, lui, déploie les grands moyens mais sans parvenir à montrer autre chose qu’une dénonciation tautologique et lourdingue. Merci, mais on savait déjà que l’esclavage, c’était horrible. La critique anglo-saxonne a adoré (on parie que Spike Lee aussi) : pour elle, le poids du sujet est plus important que l’originalité du regard que porte l’artiste. 12 Years a Slave ou la banalité du bien.
Ou encore sur Accreds :
Pourquoi 12 YEARS A SLAVE échoue-t-il là où LA LISTE DE SCHINDLER a réussi ? Après Hunger et Shame, Steve McQueen filme un nouveau tourment doloriste, cette fois dans les années 1850 du Sud des Etats-Unis. 12 Years A Slave, c’est l’esclavage tout en émotions et jamais en informations – c’est plus fédérateur – mais surtout en CDD – c’est plus rassurant – qui confond fait divers et crime contre l’humanité
J'ai vu last vegas, une bonne comédie pour les retraités lol, j'ai l'impression que c'est nouveau tout ces films sur des vieux en tant qu'héros. Avec un bob qui m'a bien fait marrer.
Nemenems, j'en retiens aussi ce cote feel good movie avec du bon "bon sentiment". Cependant j'ai trouve ça également énormément mélancolique (perte de son job, relation pere fils) et moi je suis sorti de la salle en faisant mon œil mouille.
hide a écrit:Nemenems, j'en retiens aussi ce cote feel good movie avec du bon "bon sentiment". Cependant j'ai trouve ça également énormément mélancolique (perte de son job, relation pere fils) et moi je suis sorti de la salle en faisant mon œil mouille.
C'est parce que t'es une chochote ! .
Le message est quand même hyper positif dans l'ensemble : la relation père-fils était plutôt bonne et la disparition du père a permis que les 3 restant soit soudé/le carnet de voyage est le prétexte du voyage. Quand à la perte du job, elle est bien traitée je trouve : difficile certes et collant assez avec les malheureuses actualités mais on sent que ça peut rebondir. C'est justement le message que la vie ne tourne pas uniquement autour du job. C'est ça que j'ai aimé aussi
Vous en attendez quoi? Moi perso je vois pas comment dans un monde de blockbusters aseptises un remake (pire, un reboot?) pourrait atteindre la virulence du premier Pour moi ça va faire comme "Total Recall", c'est écrit D'ailleurs j'ai été assez surpris, lors de la promos des acteurs principaux sur Canal {Kinnaman, oldman, Cornish). de les voir très moqueurs sur leur film et le personnage principal.
Le trailer de Spiderman2 est pas mal du tout. Si ce n'est qu'il dévoile les trois quarts du film. J'ai pas vu le premier parce que pour moi faire un reboot 5 ans après la première trilogie c'est complètement ridicule, mais j'ai l'impression que c'est finalement très différent, et Garfield me semble être un meilleur Parker que Maguyre.
Fennec, pour le reboot de Spiderman, un fan avait fait avec les images de toutes les bandes annonces et trailers, un montage de plus de 40 minutes qui révélait toutes l'intrigue du film. Pas étonnant donc que la bande annonce du 2 révèle beaucoup de chose.
Fennec a écrit:J'ai pas vu le premier parce que pour moi faire un reboot 5 ans après la première trilogie c'est complètement ridicule, mais j'ai l'impression que c'est finalement très différent, et Garfield me semble être un meilleur Parker que Maguyre.
Effectivement, en voyant le reboot, Garfield ressemble plus à l'idée que l'on se fait de Peter Parker. Sinon, tu n'as rien raté. Comme tu l'as dit, un reboot si tôt, c'est n'importe quoi. C'est sûr qu'il est bien fait mais il a le même défaut que la majorité des films de super-héros inondant les écrans ces dernières années: pas grand chose de nouveau et donc vite vu, vite oublié.
Par ailleurs, +1 pour ce qui a été dit au sujet de "The secret life of Walter Mitty" et de son côté feel-good movie.