12 Déc 2012, 17:48
12 Déc 2012, 17:51
12 Déc 2012, 17:57
LA PUISSANCE DU MYTHE
Qu'on soit acquis à la cause de Peter Jackson ou non, on rentre dans la salle projetant le premier volet de sa nouvelle trilogie (la presse devant se contenter d’une 3D 24fps sans grand relief) avec une angoisse bien légitime : l'homme ayant ranimé la flamme de la fantasy sur grand écran a-t-il vraiment mis tout son coeur dans un projet à l'origine destiné à Guillermo Del Toro (ici crédité co-scénariste) ? Etait-il possible pour lui de se renouveler sans trahir la cohérence de l'univers qu'il avait recréé onze ans plus tôt, et surtout sans livrer un remake déguisé de La Communauté de l'Anneau? Le récit faisant appel, genre oblige, aux codes mythologiques chers à Joseph Campbell, difficile de ne pas y voir une relecture intime (toutes proportions gardées) d'une histoire déjà contée, celle d'un aventurier malgré lui qui se retrouve investi d'une mission et plongé dans une odyssée qui va faire de lui un héros. A cet égard, Jackson doit gérer une exposition effroyablement casse-gueule puisqu'elle consiste à présenter d'emblée non pas un magicien et quatre Hobbits mais treize Nains et le « quatorzième guerrier » évoqué par le titre du film. Le réalisateur choisit pour ce faire l'angle malin d'une légèreté espiègle gagnée peu à peu par la gravité, comme pour faire écho au double prologue ouvrant la narration, celui-ci jouant à la fois sur la nostalgie et sur la promesse incendiaire de flamboyantes envolées épiques. Et c'est exactement ce que propose Le Hobbit: ressusciter une magie oubliée, dépayser le spectateur en l'accompagnant sur un terrain qu'il a pourtant déjà exploré et où l'on croise de vieilles connaissances, offrir à son regard de somptueux horizons s'étendant à perte de vue et des batailles féroces et crépusculaires menées sous des cieux orageux. Jackson y parvient sans donner l'impression de recycler son travail mais en collant à la mise en scène emphatique qu'il a lui-même inventé, quitte à s'aliéner ceux qui espéraient le voir faire preuve d'une audace qui aurait en quelque sorte rompu le charme et brisé le sortilège du conte : l'action se déroule avant celle du Seigneur des Anneaux, elle se doit d'en être une esquisse autant qu'une préquelle. A ce titre, Le Hobbit semble effectivement avoir été tourné avant La Communauté de l'Anneau, mais avec les moyens actuels, faisant appel à des figures de style et à des motifs picturaux qu'on a vu plus amplement développés dans la trilogie. Un peu comme si la partition du film était un concerto tiré d'une symphonie ou qu’il dévoilait les vers d’un poème inachevé.
WORK IN PROGRESS
En termes visuels, et par la grâce d'effets spéciaux ayant considérablement évolué avec les années, le spectacle est donc magnifique et contient plus d'idées de cinéma en un seul plan que la plupart des blockbusters actuels n'en offrent sur toute leur durée... ce qui ne l'empêche pas d'être imparfait en termes d'émotion. Oeuvre en devenir qui se contemple plus qu'elle ne se vit, Le Hobbit ne véhicule guère de sensations de danger et souffre de personnages qui sont loin de provoquer la même empathie que ceux du Seigneur des Anneaux, même si on sait que leur caractérisation (Bilbo est un vieux garçon grincheux, Thorin est un mélange d'Aragorn et de Boromir) est dictée par la volonté de nous préparer à leur évolution et que le script étoffe considérablement le livre de Tolkien. Il en est de même pour la musique; qui joue un peu trop sur ses acquis et ne déploie qu'un seul thème mémorable, le chant des Nains, entonné par leur clan lors d'une scène qui en rappelle une autre, très similaire, dans Le Roi Arthur. De faibles réserves face au premier acte d'une aventure qui s'annonce fabuleuse, même si sa nature condamne Le Hobbit à être handicapé par l'ampleur de ses prédécesseurs et par celle qu'on devine des chapitres suivants, dans lesquels on brûle de retrouver Martin Freeman (Sherlock) et Richard Armitage (Strike Back), nouveaux venus dans un univers qu'ils épousent avec une aisance troublante.
12 Déc 2012, 18:29
12 Déc 2012, 19:46
peezee a écrit:Je viens de voir la bande annonce de ce Hobbit.
Rassurez-moi, vous avez hâte d'être à samedi... pour pouvoir emmener vos enfants voir le film, c'est ça ?
Sinon j'ai trouvé cette critique du film, qui me semble justifiée au vu de la B.A. (mais on va me rétorquer qu'une B.A. un film ne fait pas, mouais...)
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... u-roi.html
12 Déc 2012, 20:03
12 Déc 2012, 21:34
Flys a écrit:
Et puis, payer 14€20 (prix de ma séance d'hier, si je n'avais pas eu la carte abonné) pour un film qui durerait qu'1h40 par exemple, ça ferait mal au derrière.
12 Déc 2012, 21:58
12 Déc 2012, 23:40
13 Déc 2012, 01:46
peezee a écrit:Je viens de voir la bande annonce de ce Hobbit.
Rassurez-moi, vous avez hâte d'être à samedi... pour pouvoir emmener vos enfants voir le film, c'est ça ?
Sinon j'ai trouvé cette critique du film, qui me semble justifiée au vu de la B.A. (mais on va me rétorquer qu'une B.A. un film ne fait pas, mouais...)
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... u-roi.html
13 Déc 2012, 02:20
alexduke a écrit:peezee a écrit:Je viens de voir la bande annonce de ce Hobbit.
Rassurez-moi, vous avez hâte d'être à samedi... pour pouvoir emmener vos enfants voir le film, c'est ça ?
Sinon j'ai trouvé cette critique du film, qui me semble justifiée au vu de la B.A. (mais on va me rétorquer qu'une B.A. un film ne fait pas, mouais...)
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... u-roi.html
c'est le cas de le dire, mais la tu nous fait un troll de compet.
Je suppose que tu n'as pas lu le bouquin pour dire ca?? The hobbit EST un comte pour enfant, ca a ete ecrit comme tel par Tolkien, et c'est exactement ce que c'est
13 Déc 2012, 02:23
13 Déc 2012, 02:36
peezee a écrit:Je le trouve très excité ces derniers temps l'ami alex...
Allez avoue, toi aussi tu te dopes ?
13 Déc 2012, 02:43
Garm a écrit:alexduke a écrit:peezee a écrit:Je viens de voir la bande annonce de ce Hobbit.
Rassurez-moi, vous avez hâte d'être à samedi... pour pouvoir emmener vos enfants voir le film, c'est ça ?
Sinon j'ai trouvé cette critique du film, qui me semble justifiée au vu de la B.A. (mais on va me rétorquer qu'une B.A. un film ne fait pas, mouais...)
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... u-roi.html
c'est le cas de le dire, mais la tu nous fait un troll de compet.
Je suppose que tu n'as pas lu le bouquin pour dire ca?? The hobbit EST un comte pour enfant, ca a ete ecrit comme tel par Tolkien, et c'est exactement ce que c'est
Venant d'un duc, ça fait un peu condescendant tout de même...
13 Déc 2012, 03:05
13 Déc 2012, 12:23
13 Déc 2012, 13:36
Garm a écrit:alexduke, relis le quote et mon post, et si t'y arrives toujours pas, achète-toi un dictionnaire.
14 Déc 2012, 13:16
14 Déc 2012, 13:26
14 Déc 2012, 13:29
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