Zobi1 a écrit:Mouais...c'est plus le coté "disney" qui me fait peur.
Chez Dinsey ils sont pas trop cons, ils laissent Marvel travailler tranquille tant que ça rapporte du blé, avec Lucasfilm ça va être pareil mais au moins on aura un réalisateur moins classique. On pourrait même avoir un peu de surprise, personnellement j'aimerai bien un petit McTiernan aux manettes (mais faudra attendre qu'il sorte de prison ).
Avec le générique Disney en intro de SW, ça va pêter Vous pouvez être sûrs et certains qu'ils vont ressortir les coffrets de la saga + le nouvel épisode avec...
fourcroy, L'Empire Contre Attaque (et le 1er aussi) est un bon film, perso je l'ai revu plusieurs fois je kiffe. Par contre j'ai pas du tout kiffé non plus le Retour du Jedi, le côté marionnettes Casimir style sans doute qui m'a gavé ayant passé l'âge ^^.
Speaking of which, l'annonce de la reprise de la franchise Star Wars par les studios Disney ne présage rien de bon, mm si ils ne produisent plus systématiquement que de la guimauve à 2 balles pour enfants attardés.
Pour Bégaudeau déjà. On sent trop qu'il aime se voir à l'image. Je n'ai trouvé aucune émotion dans le film, les personnages ne sont pas attachants. Les enfants ne s'expriment qu'à travers la relation avec le professeur (qui cherche absolument à faire régner la Discipline- pas la matière qu'il enseigne, mais l'ordre) et on ne voit qu'une succession d'incidents, avec deux brèves fulgurances : le destin de Wei l'enfant chinois et la scène du conseil de discipline.
Si on attend un film-vérité sur l'enseignement en quartier difficile, oui, un documentaire serait adapté. On aurait un focus sur l'enseignant, quelques élèves et sur la singularité de cette institution qui est censé dispenser le même enseignement à tous les Français, comme si tous les enfants, d'où qu'ils viennent, se ressemblaient. On partagerait une véritable expérience avec un docu de ce type.
Sans doute, préfèrerais-tu le bouquin dont est tiré le film. C'est plus intimiste, plus vivant et la question de la transmission est au cœur du roman.
Ce que moi j'ai apprécié dans le film, c'est justement la manière dont est dépassée la question de l'école. D'ailleurs le titre ne mentionne rien de l'école: Entre les murs, mais entre les murs de quoi? D'un centre de vacances? D'un hôpital? D'une prison? D'un vestiaire? Le lieu important peu, c'est finalement ce qu'on y fait qui devient important. Comment y vit-on entre ces murs? La grande place accordée aux dialogues (plutôt de bonne qualité) laissent apparaître une improbable communication entre les individus. Comme si le film essayait de résoudre cette équation complexe qui consiste à faoire vivre ensemble des individus que tout oppose, à commencer par le langage.
L'omniprésence de la discipline découle selon moi de cette opposition. On ne peut fixer de règles sans un langage commun. Pourtant il faut aussi réussir à faire respecter la règle coûte que coûte, pour sauver l'institution même si la sanction est souvent synonyme d'échec. Il y a d'ailleurs une mise en perspective de la question disciplinaire qui me semble très intéressante dans ce film, notamment par la scène où l'on fait remarquer au prof qu'il n'a pas le droit de fumer à l'intérieur mais le fait quand même en bougonnant.
Selon moi, la grande qualité du film est dans sa dimension civique et son approche ni moraliste ni angélique des rapports humains.