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Au tribunal pour consommation de rap

30 Déc 2005, 21:41

Voici l'histoire édifiante des rapports ordinaires entre la police et les adolescents dans ce pays. L'action commence en juin dernier. Cinq garçons de troisième, âgés de 14 à 16 ans, heureux de la fin des cours, passent chez une amie boire un Coca et écouter de la musique. Les fenêtres sont ouvertes. Le son est sûrement ­ trop ­ fort. Aucun voisin ne se plaint, il est 16 heures et c'est le début de l'été. Mais le commissariat du IVe arrondissement de Paris ouvre sur le trottoir d'en face...

Cinq agents montent immédiatement au troisième, sonnent à la porte, entrent ­ puisqu'on leur ouvre ­, déplacent livres et bibelots, éventrent les cigarettes, sans mandat de perquisition, et ne trouvent évidemment rien. Puis ils relèvent l'adresse et l'identité de nos six naïfs qui les donnent avec confiance. Ils partent alors, non sans avoir fait éteindre l'horrible musique. J'oubliais, c'était du rap français en vente plus que libre: le groupe 113.

L'incident est clos, croyez-vous. Nous l'avons cru aussi. Pas du tout. Un mois plus tard, nous recevons deux procès-verbaux roses, pour «tapage injurieux» et «tapage pouvant nuire à la santé de l'homme» (sic !) Fautes d'orthographe, erreurs de procédure : l'affaire semble si ridicule qu'elle ne nous inquiète guère. Erreur, une fois encore. A l'automne, arrivent chez les six jeunes les convocations au tribunal, portées par huissier (et la Justice est en manque de budget, paraît-il !).

Le 14 décembre, audience devant le juge de proximité. Les mineurs sont entendus un par un, à huis clos. Notre fils passe en premier. La juge lui refuse la relaxe, malgré le néant absolu du dossier (pas de plainte, au contraire un témoignage des voisins contestant le tapage), et accompagne sa décision d'un cours de morale. Même chose pour le deuxième. Puis elle relaxera les autres : décisions prises au petit bonheur la chance, qui accentuent l'incompréhension des six adolescents.

Mon fils Tibère, âgé de 14 ans, et son copain sont donc fichés comme délinquants et la menace d'une «récidive» pèsera sur eux pendant quatre ans. Pour avoir écouté du rap à 16 h 30 en été, sans plainte du voisinage, ils sont «connus des services de police» et ont été jugés et condamnés. Comme Tibère ne s'est toujours pas mis à Lorie, ni aux Choristes, on peut craindre qu'un incident ne se reproduise : il sera alors directement déféré devant le juge des mineurs. La future loi prévoyant que le procureur n'aura plus besoin d'être saisi pour ce type de délits, on peut penser que les condamnations pour écoute de rap vont pleuvoir.

La Bastille et ses bobos, un élève de 14 ans en seconde au lycée Voltaire : on est loin des cités, semble-t-il. Mais une police paranoïaque et une justice d'abattage, auxiliaire de police, ont partout la même «vertu» pédagogique : je connais au moins un enfant gâté de Paris qui sait aujourd'hui ce que savent de naissance ceux qui vivent de l'autre côté du périphérique (et qui en meurent parfois) : quand tu vois les flics, cours, mon frère, cours.

Anouk Grégroire et Yves Colombel


http://www.liberation.fr/page.php?Article=346463




:shock: :shock: La france part en sucette

30 Déc 2005, 21:46

:shock: :shock: :shock:

30 Déc 2005, 21:49

Elle est belle la justice francaise :lol:

30 Déc 2005, 21:52

:? C'est n'importe quoi

30 Déc 2005, 21:54

:shock: en effet...

Sinon, il me semble que le mandat, c'est bon pour les série télé américaines, et qu'en France, la présence d'un OPJ suffit...


Ca reste quand meme absolument :shock:, je n'ai jamais rien vu de tel, à part des flics débarquant à 2 h du mat avec des fusils à pompe...



Jodko.

30 Déc 2005, 22:01

comme quoi le son LOURD tue

30 Déc 2005, 22:01

en tôle les juges et les flics responsables de cette affaire ! :lol:

30 Déc 2005, 22:02

jod.ko, exact, le mandat n'existe pas en France

Re: Au tribunal pour consommation de rap

30 Déc 2005, 22:03

marseillais4ever a écrit:Voici l'histoire édifiante des rapports ordinaires entre la police et les adolescents dans ce pays. L'action commence en juin dernier. Cinq garçons de troisième, âgés de 14 à 16 ans, heureux de la fin des cours, passent chez une amie boire un Coca et écouter de la musique. Les fenêtres sont ouvertes. Le son est sûrement ­ trop ­ fort. Aucun voisin ne se plaint, il est 16 heures et c'est le début de l'été. Mais le commissariat du IVe arrondissement de Paris ouvre sur le trottoir d'en face...

Cinq agents montent immédiatement au troisième, sonnent à la porte, entrent ­ puisqu'on leur ouvre ­, déplacent livres et bibelots, éventrent les cigarettes, sans mandat de perquisition, et ne trouvent évidemment rien. Puis ils relèvent l'adresse et l'identité de nos six naïfs qui les donnent avec confiance. Ils partent alors, non sans avoir fait éteindre l'horrible musique. J'oubliais, c'était du rap français en vente plus que libre: le groupe 113.

L'incident est clos, croyez-vous. Nous l'avons cru aussi. Pas du tout. Un mois plus tard, nous recevons deux procès-verbaux roses, pour «tapage injurieux» et «tapage pouvant nuire à la santé de l'homme» (sic !) Fautes d'orthographe, erreurs de procédure : l'affaire semble si ridicule qu'elle ne nous inquiète guère. Erreur, une fois encore. A l'automne, arrivent chez les six jeunes les convocations au tribunal, portées par huissier (et la Justice est en manque de budget, paraît-il !).

Le 14 décembre, audience devant le juge de proximité. Les mineurs sont entendus un par un, à huis clos. Notre fils passe en premier. La juge lui refuse la relaxe, malgré le néant absolu du dossier (pas de plainte, au contraire un témoignage des voisins contestant le tapage), et accompagne sa décision d'un cours de morale. Même chose pour le deuxième. Puis elle relaxera les autres : décisions prises au petit bonheur la chance, qui accentuent l'incompréhension des six adolescents.

Mon fils Tibère, âgé de 14 ans, et son copain sont donc fichés comme délinquants et la menace d'une «récidive» pèsera sur eux pendant quatre ans. Pour avoir écouté du rap à 16 h 30 en été, sans plainte du voisinage, ils sont «connus des services de police» et ont été jugés et condamnés. Comme Tibère ne s'est toujours pas mis à Lorie, ni aux Choristes, on peut craindre qu'un incident ne se reproduise : il sera alors directement déféré devant le juge des mineurs. La future loi prévoyant que le procureur n'aura plus besoin d'être saisi pour ce type de délits, on peut penser que les condamnations pour écoute de rap vont pleuvoir.

La Bastille et ses bobos, un élève de 14 ans en seconde au lycée Voltaire : on est loin des cités, semble-t-il. Mais une police paranoïaque et une justice d'abattage, auxiliaire de police, ont partout la même «vertu» pédagogique : je connais au moins un enfant gâté de Paris qui sait aujourd'hui ce que savent de naissance ceux qui vivent de l'autre côté du périphérique (et qui en meurent parfois) : quand tu vois les flics, cours, mon frère, cours.

Anouk Grégroire et Yves Colombel


http://www.liberation.fr/page.php?Article=346463




:shock: :shock: La france part en sucette
exact
et l'année prochaine sera pire :|

30 Déc 2005, 22:10

:shock:

" Si Sarko passe , je me casse " @ Y . Noah

Beinh moi je te suis 8)

30 Déc 2005, 22:10

manuchao, et tu iras ou ?



Jodko.

30 Déc 2005, 22:11

Et au fait l'affaire des condés qui faisait du trafic de stups , s'en est ou . La comment ils on évanoui l'affaire :evil:

30 Déc 2005, 22:13

jod.ko, Je prefere rentrer chez moi en Turquie que voir ce pays partir en guerre civile

30 Déc 2005, 22:15

manuchao, ouki.

Moi ce serait l'espagne, ou le mexique...


Jodko.

30 Déc 2005, 22:35

Moi l'angeleterre car bon :lol:

30 Déc 2005, 22:37

si,les mandats existent en france mais pas le mandat de perquisition

30 Déc 2005, 23:38

manuchao, et tu iras ou ?

bah DTC


et les maris violents sont remis en liberté (et peuvent aller tuer leur femme).
on arrete les consommaterus des shit mais pas les ceux qui dirigent les traffics, les putes mais pas les macs, etc. la france fait peur

30 Déc 2005, 23:49

moi je vais essayer de bouger de la france pour la turquie l espagne le canada enfin n import mais je veux partir
et sinon mais excusez moi mais je trouve normal que ces jeunes soient puni et je comprend pas meme pas comment il n aient pas eu de peine plus grave ..... écouter du rap en plein apres midi ca se fait pas je suis désolé et si des personnes agées voulaient ecouter des chiffres et des lettres avec la fenetre ouverte car il fait chaud ils pouvaient pas alors ils auraiebt etait obligé de fermer la fenetre et de mourrir de chaud et ca expliquerai la surmortalité pdt la canicule ... elle est bien faite la justice francaise

31 Déc 2005, 00:10

nnnaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannn :shock: :shock: :shock:
Mais c'est abuuuser, sa part trop en couille!
Imaginez, la, ce qui se passe alors que mr sarko est que 3eme du gouvernement, si il passe en 2007 :shock:

31 Déc 2005, 00:18

KarlOM, ecouter du rap sera hors la loi.Il est bien capable de presenter un projet de loi en ce sens.A prendre au 1er degré
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