Karatantcheva contrôlée positive
Après les Argentins Mariano Puerta et Mariano Hood, la Bulgare Sesil Karatantcheva vient rallonger la liste des joueurs contrôlés positifs pendant Roland-Garros, selon L'Equipe daté du 20 décembre. L'échantillon d'urine de la jeune espoir mondiale, âgée de quinze ans et dix mois au moment des faits, a révélé des traces de nandrolone. La 39e joueuse mondiale risque deux ans de suspension.
Surnommée 'Spécial K', la Bulgare avait marqué les esprits en atteignant les quarts de finale après avoir évincé l'Américaine Venus Williams. Le test a été effectué à l'issue de sa rencontre perdue contre Elena Likhovtseva, le mardi 30 juin.
Verdict en janvier
Karatantcheva a comparu la semaine dernière à Londres devant trois juges désignés par la fédération internationale de tennis (FIT). Pour sa défense, la joueuse a avancé qu'elle était enceinte au moment du contrôle, sans même le savoir, avant de subir une fausse couche. Les femmes enceintes produisent en effet une quantité plus importante de nandrolone. Or, un test de grossesse a été effectué sur les urines de la joueuse. Il s'est révélé négatif. D'autres analyses concernant d'autres pathologies ont été pratiquées (sur les échantillons A et B) au laboratoire de Châtenay-Malabry pour justifier ce taux anormalement élevé (2 nanogrammes). Elles se sont également révélées négatives.
Selon la FIT, «les sportifs sont responsables de toute substance interdte, de ses métabolites ou marqueurs dont la présence est décelée dans leurs prélèvements corporels». Le sort de Karatantcheva devrait être connu début 2006, en janvier.
Depuis son entrée parmi les grandes en mars 2004 à Indian Wells, l'athlétique blonde aux cheveux longs fait parler d'elle. Après avoir éliminé l'Espagnole Magüi Serna, 25e mondiale, la jeune Bulgare de 14 ans fait du bruit par son caractère relevé : «J'ai montré que je ne gagne pas seulement quand je domine mais aussi quand je suis menée. C'est un truc mental que d'autres joueuses n'ont pas ! (...) J'ai toujours su que je pouvais rivaliser avec les meilleures». En 2004, alors que 'Kara' s'offre le Roland-Garros juniors, elle montre qu'elle cogne autant sur le terrain que par ses propos : «Le public n'a pas perdu son temps. Mais j'étais la plus forte».
En 2005, sur la terre battue parisienne, la Bulgare s'est offert le scalp de l'Ukrainienne Bondarenko, la Japonaise Asagoe, la Suissesse Gagliardi en huitième. Mais c'est surtout sa victoire sur Venus Williams au 3e tour qui reste la plus belle victoire de sa carrière. Une carrière qui pourrait s'arrêter bien tôt.