Tony Blair, a confirmé dimanche l'arrestation à Tikrit de l'ancien dictateur irakien à l'agence de presse britannique Press Association. "J'accueille avec une grande joie la capture de Saddam Hussein la nuit dernière", a déclaré le Premier ministre britannique, estimant que cette nouvelle "lève l'ombre" qui subsistait d'un retour au pouvoir de l'ancien maître de Bagdad.
Washington n'a pas encore donné officiellement confirmation de cette capture mais, selon un membre du conseil de gouvernement irakien cité par BBC, l'administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer, aurait annoncé cette nouvelle dans la matinée.
Identifié par ADN
Le "criminel" a été arrêté, a annoncé pour sa part le président du Conseil du gouvernement provisoire irakien, Abdel Aziz al-Hakim, qui a précisé que "Saddam Hussein était vivant" et qu'il avait été identifié par un test ADN. Selon le responsable irakien, des membres de l'exécutif transitoire sont en route pour Tikrit où ils devront aider à identifier formellement le captif. "Il sera présenté devant les juges et il sera jugé selon la loi en vigueur devant le tribunal qui a été constitué en Irak", a affirmé Hakim.
Avec les Kurdes
L'information avait d'abord été livrée dimanche matin par l'agence de presse officielle iranienne Irna, citant le dirigeant kurde irakien Jalal Talabani. Peu après, un autre haut responsable kurde de l'UPK, sous le couvert de l'anonymat, avait confirmé que "les forces spéciales kurdes de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) dirigées par Kousrat Rassoul Ali et des forces spéciales américaines ont arrêté" Saddam Hussein.
Cette annonce intervient alors qu'un attentat à la voiture piégée devant un commissariat a fait 18 morts au moins et une trentaine de blessés parmi des policiers dimanche matin à Khadiliyah, à 90 km de Bagdad. Ce bilan, le seul encore disponible, a été communiqué par un policier et des témoins.