PARIS (Reuters) - Les violences urbaines se sont poursuivies dans la nuit de dimanche à lundi - soit la 11e nuit consécutive - dans la Région parisienne et dans nombre de villes de province, et les incidents les plus graves ont été signalés à Grigny dans l'Essonne où des émeutiers ont tiré sur les forces de l'ordre.
Au plan national, le ministre de l'Intérieur dénombrait vers 05h00 (04h00 GMT) 839 véhicules incendiés et 186 interpellations. En outre, 34 policiers ont été blessés.
L'Union des Organisations islamiques de France (UOIF) a édicté dimanche une "fatwa" condamnant les violences en cours dans de nombreux quartiers sensibles de la région parisienne et de province, dont nombre d'habitants se réclament de l'islam.
L'UOIF, l'un des plus importants groupes islamiques de France, rappelle sur son site internet que "dans plusieurs versets" du Coran, "Dieu blâme la destruction et le désordre et rejette ceux qui les accomplissent".
"Il est formellement interdit à tout musulman recherchant la satisfaction et la grâce divine de participer à quelque action qui frappe de façon aveugle des biens privés ou publics ou qui peuvent attenter à la vie d'autrui. Contribuer à ces exactions est un acte illicite", dit le décret religieux.
En début de nuit, environ 200 émeutiers, dont certains étaient armés, ont tiré à Grigny sur des policiers avec des fusils à pompe. Une trentaine d'agents ont été blessés à la cité de la Grande Borne et deux d'entre eux ont été hospitalisés après avoir reçu du plomb à la gorge et aux jambes. "Les tirs n'auraient sans doute pas pu tuer à cette distance, mais ils auraient pu occasionner des blessures graves, rendre un policier aveugle par exemple", a déclaré un porte-parole de la police nationale.
A Colombes (Hauts-de-Seine) des pierres ont été jetées contre un autobus, blessant à la tête un enfant de 13 mois qui a été hospitalisé. En Seine-Saint-Denis, un centre social a été attaqué à Rosny-sous-Bois. A Aubervilliers, c'est un magasin de motos qui a été pris pour cible. Une crèche de Saint-Maurice (Val-de-Marne) a été attaquée, tout comme la trésorerie principale de Trappes (Yvelines). A Suresnes (Hauts-de-Seine), un entrepôt pharmaceutique a été détruit.
INCIDENTS A NANTES, RENNES, STRASBOURG...
En province, des incidents ont éclaté dès l'après-midi de dimanche dans la banlieue de Saint-Étienne (Loire). L'incendie d'un autobus a fait deux blessés et entraîné la paralysie des transports en commun. Dans le département de l'Eure, six voitures ont été incendiées dans la soirée de dimanche, a-t-on appris auprès de la préfecture. Après les importantes violences urbaines de la nuit de samedi à dimanche à Evreux, la préfecture de l'Eure a doublé son dispositif policier grâce à l'arrivée d'une nouvelle compagnie de CRS.
A Nantes (Loire-Atlantique), une maternelle du quartier de la Malville a été incendiée. A Strasbourg (Bas-Rhin), des cocktails Molotov ont été jetés contre une école primaire. A Lens (Nord) un engin incendiaire a atteint la porte d'une église. A Toulouse (Haute-Garonne), dans la cité du Mirail, une voiture a été jetées dans une bouche d'accès du métro. Le trafic a été interrompu sur la ligne. Selon la police, 25 voitures ont été incendiées dans la ville et 13 personnes ont été interpellées.
Six voitures ont été incendiées à Rennes (Ille-et-Vilaine), a-t-on appris auprès de la préfecture, et des incidents sporadiques ont été enregistrés à Orléans (Loiret).
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, s'est rendu en début de nuit à la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis, à Bobigny.
Le syndicat professionnel de la Police nationale Action Police CFTC a demandé au Premier ministre le renfort de l'armée dans les banlieues ainsi que l'instauration d'un couvre-feu nocturne après les tirs survenus contre des agents.
"Rien ne semble plus pouvoir enrayer la guerre civile qui s'étend chaque jour un peu plus à l'ensemble du territoire national. Les événements que nous vivons actuellement sont sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", lit-on dans le communiqué de ce syndicat, diffusé dans la nuit.
on attend quoi, qu'il y ait des victimes inocentes ?
sinon, l'UOIF raconte aussi des conneries c'est ca ?
Sentenza, dans six mois, tu vas nous refaire un topic parce que Le Pen, ( qui doit etre aux anges en ce moment) sera a 30 pour cent ?