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LE PARISIEN du jour, l'article fait la une.
Des mineurs de plus en plus jeunes qui boivent jusqu'à tomber par terre, des collégiens qui amènent des bouteilles en cours, l'alcoolisme prend de nouvelles formes comme le prouve l'affaire d'Abbeville. Les médecins s'inquiètent.
LA « DEFONCE » à l'alcool jusqu'au coma. Par défi, pour faire la fête à outrance, se faire remarquer, oublier son mal-être... L'orgie éthylique ne touche pas que les seules boums étudiantes et fêtes de grandes écoles, qui signaient au printemps dernier une charte pour limiter l'ivresse des débuts de week-end. Vendredi dernier, c'est à 9 heures, que deux lycéennes d'Abbeville (Somme) de 16 ans ont été retrouvées dans le coma dans les toilettes de leur établissement. A l'heure du petit déjeuner, avec trois copines, elles avaient bu quatre à cinq verres de vodka-cerise chacune dans un bar irlandais avant d'aller en cours
« Ce geste signe forcément un grand malaise, surtout chez des filles, qui boivent traditionnellement moins que les garçons », juge Marie Choquet, épidémiologiste à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et à la Maison des adolescents à Paris. Pour l'alcoologue Philippe Batel, il faut certainement y lire un geste de provocation, mais derrière se cache une vraie tendance de fond. Imitant le « binge drinking » (boire jusqu'à être complètement ivre) à la mode en Grande-Bretagne, les ados français ne picolent pas tous les jours, mais de plus en plus jeunes et jusqu'à mettre leur vie en danger.
Prévention dès le primaire
L'Académie de médecine a livré l'automne dernier un rapport alarmant, fondé sur la dernière enquête réalisée auprès de 30 000 jeunes en 2005 : 46 % avaient consommé plus de quatre verres d'alcool au cours du mois passé ; 2,3 % des 17 ans avouent s'être adonnés au « binge drinking » dix fois au moins au cours des trente derniers jours !
Sujet tabou ? L'Académie de Paris a décidé de lever un coin du voile en organisant en mars un colloque avec l'Académie de médecine pour les enseignants, les parents et les élèves. Premiers concernés, ils devraient, selon les recommandations de l'Académie de médecine, être prévenus des dangers de l'alcool dès l'école primaire.