iamaseb a écrit:Déjà, le fait qu'il y ait 2 millions de personnes dans la rue, pour ce combat là, c'est-à-dire défendre les droits des salariés, est une preuve que la France n'est pas encore morte. Elle reste humaine, avec des sentiments, du ressentit, elle n’est pas que chiffre et argent.
Mais ce qui est incroyable, au-delà du fait que tu ne connaisses pas Marx, que tu compares l’extrême droite à l’extrême gauche (très grave), c’est qu’en plus tu ne fais plus de sens avec le peu d’acquis que tu as.
Tu dénonces la « lutte des classes », mais tu milites pour un système de concurrence ou tout le monde est contre tout le monde. Tu omets de dire que 300 000 enfants africains vont peut-être crever de faim dans les semaines qui viennent, car il leur manque de l’argent.
L’argent, on en a plein. L’argent ne sera jamais une réussite, c’est ce que permet l’argent dans le monde qui peut être définit de réussite ou non. La réussite c’est que chacun soit éduqué, soigné, logé, nourrit, libre de penser, créer, critiquer, manifester… les bénéfices de CAC40 qui vont être réinvestit dans d’autres entreprises ayant pour seul but de dégager de nouveau bénéfices… ce n’est pas une réussite.
Ce n’est pas une réussite quand certains surconsomment, détruise la planète, se font du fric sur le travail des autres, et quand de l’autre coté ça crève de partout.
Ce n’est pas une réussite d’entendre la patronne des patrons nous expliquait qu’on doit accepter la précarité.
Excuse moi, mais je pense que la France, malgré tous ces défauts, reste un pays au dessus des US, de l’Angleterre en terme de réussite. Et contrairement à toi, je veux aller de l’avant, vers le mieux, et non pas remettre en cause nos réussites d’il y a « bientôt 60 ans « (je te cite).
J’ai compris de ton intervention qu’aujourd’hui, on était dans une situation plus difficile que celle d’il y a 60 ans, et que pour ces raisons, on devrait être plus raisonnable.
Excuse moi, mais le fameux progrès que le libéralisme apporte, il est où ?
Non car devoir revenir 60 ans en arrière, alors qu’on peut se permettre à l’échelle mondiale un vrai partage, une baisse de la précarité pour des milliards d’individus, c’est quand même grave, non ?
Parce qu’il y a des Chinois exploité, on doit exploiter les salariés Français ?
Mais te rends-tu comptes en quoi c’est complètement inhumain ? Que c’est une honte ?
J’ai regardé « on a tout essayé » hier sur France 2, il y avait un étudiant canadien d’invité qui fait ses études en France. Cette personne n’est plus « humaine », il ne ressent rien, il ne fait même plus preuve d’intelligence. Il répète des phrases entendues, il regarde ces cours d’économie sans même voire les être humains. Il ne comprend pas pourquoi c’est inacceptable qu’un employé soit viré sans motif arbitrairement par une personne. Il ne voit pas ça. Il accepte même que la personne qui est « différente » se fasse virer de l’entreprise qui ne voudrait que des salariés rentrant dans un certain moule.
Le fait que deux millions de personnes descendent dans la rue ce n'est pas le signe que la france n'est pas morte, mais plutot qu'elle va bientot mourir de son absence totale de volonté de changement.
On accorde beaucoup trop de pouvoir à la rue qui s'estime en ce moment la tenante d'un modele politique universel et meilleur que tous les autres contre un gouvernement dont le chef a été nommé par un président élu a plus de 82% par les français et à la couleur d'une large majorité parlementaire.
Tu me parles de "victoire" ou de France vivante, mais laisse moi rire, car ta France vivante des syndicats descend dans la rue à propos de n'importe quel sujet depuis maintenant 20 ans concernant tous les sujets, de la plus infime réformette au plus grand projet de société.
Les syndicats ne sont plus, à mon grand regret, une force avant gardiste mais une force conservatrice de stagnation et de déclin du pays, en s'attachant sans relâche à un modèle totalement dépassé, obsolète, et ridicule pour des milliards de citoyens dans le monde. Ce que tu appelles victoire, je l'appelle défaitisme, déclin, et ridicule.
Maintenant, concernant mes connaissances sur Marx et son ami Engels, elles sont relativement correctes, je te remercie, malgré la lourdeur de son écrit, et l'anachronisme de ses idées (au cas où, je te signale que nous sommes au XXI ème siècle).
Sais tu par exemple, toi qui connais si bien Marx, que la lutte des classes est l'oeuvre de Hegel dont le système philosophique a été copié par Marx en ajoutant les idées des anarcho socialistes de type Proudhon, ou Fourier.
Tu me vois comme un ultra libéral prônant la destruction de la planète, l'exploitation des pays pauvres etc...Mais c'est bien toi qui entres dans la caricature la plus complète de mes idées. Je ne suis en aucun cas ultra libéral, et on peut prôner la réforme, sans pour autant être de droite (mais je te remercie de signaler que c'est désormais la droite qui fait les réformes dans ce pays
)
Concernant ton délire humaniste sur les enfants africains et la destruction de la planète, je ne suis pas un théoricien du chaos, et je ne voyais pas l'intéret de citer les africains dans un sujet concernant "quel homme politique".
Le problème de l'africain est avant tout un problème de désintéret des occidentaux, dont tu dois faire partie malgré ton béret Che Guevarra et ton Keffieh, qui s'en tapent 364 jours sur 365 (es tu de l'UNICEF ?) et je ne pense pas que ton ami Besancenot, qui n'a que les mois "postiers de Bègles" à la bouche s'en soucie davantage que nous.
Pour terminer, et aborder le "problème" de comparaison entre l'extrême gauche et l'extrême droite, et toujours malgré mes très très faibles acquis (tu dois au moins avoir l'AGREG, voire d'une chaire en sciences politiques et aide à l'afrique), il ne m'a jamais paru plus juste de comparer l'extrême gauche à l'extrême droite qu'aujourd'hui.
Prenons l'exemple du traité sur la constitution européenne, tous les médias ont dit qu'il y avait deux NON, un souverainiste et un de gauche, je réponds FAUX, il y a un NON souverainiste, dont l'un s'assume et l'autre se cache sous des couverts de "protection de l'intéret des travailleurs FRANCAIS", le bon moraliste Besancenot nous parlant de la constitution européenne à travers l'exemple des postiers de Bègles en grêve (va trouver le rapport)...
Besancenot ferme la porte au plombier polonais et plus grave, à un projet d'ouverture aux peuples commencé il y a plus de cinquante ans.
Il ne dit pas NON à l'europe libérale, qui est de toute façon une réalité, il dit NON à l'encadrement de cette europe libérale par des lois, et un projet politique.
Je terminerai par cet exemple du tabassage d'un vigile noir à la Fac de Nanterre par des militants LCR au nom de la lutte des classes (sans doute une minorité, je te l'accorde.)