Même si je ne connais que très peu de groupe voilà ce qui fait vibrer en Angleterre les gens et moi aussi j'adore ce style
pour commencer ce que tout le monde connait et que je recommande absolument.
ARCTIC MONKEYS C'est un groupe qui vient de Sheffield et qui à vraiment l'accent marqué du nord de l'angleterre. Respect quand on sait qu'ils sont mainte fois reconnnus et qu'ils refusent de faire de la pub ou quoi que ce soit du genre.
Des chansons très sensés et bien rythmés qui passent en boîte, comme quoi le Indie à sa place en boîte ici.
Le Indie est autant reconnu en Angleterre que les chansons à texte en france
http://www.arcticmonkeys.com/
On oubliera les chiffres. La déferlante est obligatoirement passée près de chez vous. Oui, les Arctic Monkeys sont la première cause d’émeutes en Angleterre. Oui, dès qu’ils apparaissent le temps s’arrête, les filles s’évanouissent, l’eau se change en vin. Oui, les ventes de leur album ont atteint un niveau inédit jusque-là en Grande Bretagne. Oui (et le problème est ici), NME, qui serait prêt à voir le renouveau du rock anglais dans les démos de jeunesse de Richard Cocciante s’il le fallait, en a fait les nouveaux Beatles. Alors pour ne pas immédiatement balancer le disque en criant au sacrilège, essayons de passer sur tout cela pour écouter le premier album de quatre adolescents couverts d’acné…
On ne mentionnera pas non plus l’extrême laideur de la pochette, pour essayer de se concentrer sur la musique, et sur elle seule. L’entame du disque, à défaut d’originalité, est rassurante. Alors que grondent guitares et batterie, le jeune Alex Turner chante sur un rythme haché. Les chansons, à l’image de ce The View From The Afternoon d’ouverture, sont déconstruites et s’enchaînent avec fluidité. Suit le désormais incontournable I Bet You Look Good On The Dancefloor, haute réflexion philosophique comme son titre a rallonge l’annonce. Les titres ont la particularité de souvent s’achever alors que l’on ne s’y attend pas, rapidement balayés par la rythmique basique mais fort efficace du morceau suivant. Il en est ainsi de Fake Tales Of San Francisco, et de Dancing Shoes, aux entraînantes trois notes de basse. Mentionnons, au royaume des titres-qui-remplissent-à-eux-seuls-la-pochette-de-l’album-tant-ils-sont-interminables, l’improbable You Probably Couldn’t See For Lights But You Were Looking Straight At Me (quelque chose à ajouter ?), sucrerie qui passe à merveille avant le plus violent Still Take You Home. Les chansons ont beau se ressembler, on prend un réel plaisir à les écouter se succéder avec une facilité déconcertante qui rappelle les onze coups que frappait le premier album de Franz Ferdinand, ce petit je-ne-sais-quoi en moins.
Riot Van tente une escale peu réussie avant que l’album ne reparte sur ses bases premières. A ce petit jeu du titre le plus remueur de salles, When The Sun Goes Down, et son introduction aux fausses allures de ballade, fait merveille. On ne pourra se priver de faire mention du formidable déraillement de guitare préfigurant l’explosion de la chanson, pincée de secondes que l’on est tenté de se passer en boucle.
Il est évident qu’Arctic Monkeys offrent un arsenal conséquent à tout détracteur qui se respecte. Musique simpliste, production… disons discrète, album probablement enregistré pendant l’intervalle d’une coupure publicités à la télévision, et, bien sûr, un public et une presse britanniques qui les portent plus haut qu’ils ne le font pour une bonne moitié du Rock’N’Roll Hall Of Fame. Paradoxalement, c’est pour ces mêmes raisons qu’il serait dommage de passer à côté de ce disque avant même une première écoute. Non pas parce dans six mois sera has been toute personne qui ne sera pas fan inconditionnel, mais tout simplement parce que nous avons là une poignée de morceaux très rafraîchissants de la part de quatre apprentis rock stars. Mais il faut pour cela parvenir à faire abstraction de cette monumentale hype, qui a la très fâcheuse tendance de venir gâcher un plaisir aussi simple qu’écouter une bande de jeunes s’amusant à jouer énergiquement des chansons basiques.