Fidel Cienaga a écrit:Alors pourquoi ?
J'ai pas trop le temps de rentrer dans les détails. Mais j'ai été très touché par le côté biblique du bouquin, c'est à dire : à quoi sert le langage, surtout quand il n'y a plus rien à nommer ? Comment moraliser le monde, s'attacher au bien ?
Le travail de McCarthy sur les paysages, le mouvement, le mal sont exceptionnels, et ce dans toute son œuvre.
Et pour finir, le rapport père/fils m'a beaucoup touché pour des raisons personnelles.
En fait c'est une question de sensibilité qui doit jouer aussi dans l'appréciation que j'ai eu de ce roman. Sur le fond, je peux comprendre (hors les raisons personnelles évidemment que tu évoques) les émotions qui se dégagent à la lecture de ce roman, il y a un lyrisme dans son écriture qui peut toucher. J'ai eu du mal avec et je lui ai trouvé une forme de naïveté mais peut-être que la vie passant, à la relecture, j'en aurai une toute autre idée.
Dans ce lien lyrisme et expérience personnelle, j'avais apprécié un roman de Wally Lamb
La puissance des vaincus, véritable claque littéraire pour moi. A un niveau moindre, je conseille aussi
Le jour avant le bonheur ou plutôt
Il giorno prima della felicita d'Erri de Luca, véritable ode à Naples.
Dans un tout autre style, je viens aussi de terminer
44 jours de David Peace, plongée sur Brian Howard Clough et son expérience aux manettes de Leeds United. Un peu long mais a fuckin fiction à l'anglaise à l'attention des amateurs du foot nostalgie à la Canto ou tel qu'on pouvait se l'imaginer un peu en France au début des années 90 : l'analogie est un peu inadéquate mais c'est pour vous donner une idée. Enfin si vous lisez ce roman, arrêtez-vous moins sur ses potentielles leçons de vie + que sur les quelques formules et son style à la Liam Gallagher.