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"Auba" tient la cadence; Depuis fin novembre et son triplé contre l'Ajax, Pierre-Emerick Aubameyang, 8 buts sur la période, est le deuxième meilleur buteur issu des cinq grands championnats européens toutes compétitions confondues.
Si l'OM a laissé sa part de la recette à l'US Thionville Lusitanos dimanche à Metz, après avoir composté son ticket pour les 16es de finale de la coupe de France, Pierre-Emerick Aubameyang, lui, ne fait aucun cadeau à ses adversaires ces derniers temps. Auteur de l'unique but de son équipe dans la glacière de Saint-Symphorien, il martyrise même les défenses adverses depuis fin novembre (8 de ses 13 buts toutes compétitions confondues sur les 8 derniers matches) et son triplé en guise de vrai déclic contre l'Ajax (4-3). Le numéro 10 olympien, bien dans ses crampons, tient un rythme d'enfer : outre son festival contre les Néerlandais, il a trouvé le chemin des filets contre Rennes et Lyon, a inscrit un doublé à Lorient, et bien commencé 2024 en Moselle, donc. Dans ce laps de temps (voir ci-contre), "PEA" est tout simplement le deuxième meilleur buteur européen toutes compétitions confondues issu des cinq grands championnats (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie).
Avec une unité de plus, seul Kylian Mbappé (triplé contre Revel dimanche soir) fait mieux.
Capable d'être spectaculaire (retourné magnifique contre l'Ajax, talonnade aérienne qui, elle, n'a pas fait mouche à Lorient), parfois intenable (deux passes décisives contre Lyon avant de marquer à son tour), l'attaquant franco-gabonais de 34 ans sait aussi faire le dos rond, quand son équipe est dans le dur ou lorsque lui-même est embourbé dans un jour sans.
"Il faut avoir la rage de vaincre"
En Nord Moselle, rien n'a été facile, ni collectivement ni individuellement. Aubameyang, comme ses coéquipiers, a vécu une première période compliquée, ne s'illustrant que par un rush (pour se réchauffer ?) de 50 mètres. Au final, il aurait pu inscrire un ou deux buts supplémentaires. Mais sa vista, à la suite de l'ouverture géniale de Jordan Vérétout, a suffi au bonheur de l'OM, évitant ainsi un piège qui semblait lui tendre les bras. "Les buts se marquent ou se ratent. Il a su se créer des occasions, il a marqué le but décisif, c'est ce que je retiens, a souligné Gennaro Gattuso. Je suis un peu plus énervé par l'approche que l'on a eue, surtout en première période. En deuxième c'était mieux, on a pu trouver la profondeur et développer un peu plus notre jeu."
L'ancien goleador de Dortmund et Arsenal, qui n'a pas risqué, pour célébrer sa réalisation, un saut périlleux qui l'aurait vraiment été dans ces conditions, avait le sentiment du devoir accompli après la rencontre. Ni plus ni moins. Détendu, souriant, il a été l'un des derniers Olympiens à regagner le car d'une délégation olympienne, avec Pablo Longoria à sa tête, qui était pressée, dimanche en fin d'après-midi, de remettre les voiles sur Marseille. "On savait qu'il y allait avoir des complications. On a su être sérieux, on a fait le travail. On a changé la façon de jouer (en seconde période), on a étiré les lignes et cherché la profondeur, c'est ce qui a fait la différence et amené le but. C'était important d'être sérieux, de respecter l'adversaire et de faire le travail", a-t-il résumé, martelant l'ambition d'aller au bout dans cette coupe de France - "Il faut avoir la rage de vaincre" - et souriant à ce nouveau but, "2024 commence bien".
"Auba" aura une nouvelle occasion de faire gonfler son compteur dès vendredi soir (21h) contre Strasbourg au Vélodrome et d'étaler ses belles dispositions collectives de l'hiver. Sur la même période citée précédemment, il a également distillé 3 de ses 5 passes décisives cette saison en Ligue 1. Une preuve de plus, s'il en est, de son énorme influence dans le redressement des résultats de l'OM ces dernières semaines.
La Provence