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Qui est Iliman Ndiaye, l'attraction de Sheffield United, qui défie Manchester City ce samedi ?
Vidéos YouTube enfant, séances en forêt rouennaise, formation à l'OM, plages de Dakar, galères en Cinquième Division anglaise... Le parcours de l'attaquant de Sheffield United ressemble à un film avec, en toile de fond, la croyance d'un père chorégraphe.
C'est une vidéo YouTube comme il en existe des centaines. Iliman Ndiaye a 11 ans et là, en bas de chez lui, à Rouen, le gamin, sous le regard attentif d'Abdoulaye, le paternel, accumule les courses. Sauts, plots, haies, tout l'attirail du footballeur en herbe apparaît. Et les consignes s'enchaînent. Ce type d'entraînement, l'attaquant de Sheffield United (D2 anglaise) en a vécu des milliers.
Au moment de poser des mots sur ce parcours sinueux qui l'a mené de Rouen à Marseille en passant par Dakar, Londres et enfin Sheffield, le virevoltant dribbleur (23 ans) n'hésite pas : « De 4 à 19 ans, j'ai été formé par mon père. » Serena Williams, Richard Gasquet, Tiger Woods : il y a dans le destin de celui qui, tout à l'heure, tentera en demi-finales de Cup de créer un exploit face à Manchester City, une filiation avec le parcours d'autres sportifs. Avec cette croyance ancrée chez un père que l'avenir de « junior » s'écrit au très haut niveau. « Je n'ai jamais senti de pression de sa part, explique l'attaquant. Mais il avait compris dès mes 4 ans que je ne vivais que par le foot. »
Des pas de danse pour la coordination
Dans le quartier des Sapins à Rouen, Ndiaye devient une attraction. Après l'école, entraînement. En forêt, sur « le terrain rouge », en compagnie de ses sept soeurs ou seul, le gamin court. Encore et encore. Avec une obsession, déjà : le dribble. « J'ai toujours eu ça en moi, je n'ai conçu le foot longtemps qu'à travers ça. » Le père, chorégraphe et dessinateur, pioche dans les pas de danse pour nourrir la créativité du rejeton. « Il me disait : "Ah, on va faire ce pas-là, ça va t'aider pour ta coordination." » L'obsession se prolonge dans le lit, où chaque soir, les DVD des « skills » des Brésiliens Ronaldinho, Ronaldo et Rivaldo sont dévorés. La réputation du « prodige » dépasse bientôt le simple cadre du quartier.
La une de Paris-Normandie, un passage télé remarqué où « Ili » montre, devant le présentateur Laurent Boyer, sa technique balle au pied. Et bientôt l'heure du départ, à l'OM, en préformation. « Ça a été une année impeccable dans mon club de coeur. J'étais avec Simakan (aujourd'hui à Leipzig), Phliponeau (Annecy, L2) ». Un an et le minot, 13 ans, s'envole chez sa tante à Dakar. Histoire, dans l'esprit des parents, de nourrir son parcours par un quotidien africain différent. « Ça a été une période importante. Parce que j'ai découvert un football nouveau mais aussi parce que ça m'a nourri de vivre une nouvelle culture. Celle de ma famille ».
Les plages de Cambérène (l'une des communes d'arrondissement de Dakar) sont bientôt délaissées. Car comme son fils, Abdoulaye Ndiaye jongle vite. Entre les villes. Et Londres devient le nouveau berceau familial. Nouvelle vie mais même quotidien. Les séances harassantes à proximité de Manor Park, dans le Nord londonien, deviennent bientôt quotidiennes. Pas de club attitré ni de centre de formation mais des stages à Chelsea, Tottenham, histoire de se donner une chance d'attirer les regards. Les seuls bienveillants restent pourtant longtemps ceux du papa. « Un jour, un recruteur avait dit à mon père : "Il ne sera jamais footballeur pro". Moi je n'ai jamais envisagé l'échec. » Pour nourrir son rêve, Ndiaye tente tout jusqu'à intégrer un programme, le « Southampton developpement », où le club réunit des éléments prometteurs à Londres. Trois saisons à jongler entre cours et séances et, à 18 ans, toujours pas de centre de formation à l'horizon. S'en suivent, le week-end, des matches souvent galères avec Boreham Wood (D5 anglaise).
Repéré à 19 ans, international à 22
Parallèlement, les entraînements du « father » n'ont pas disparu. Iliman court. Encore et encore. La lumière arrive, quand le duo ne l'attendait quasiment plus. Dans un tournoi qui réunit les meilleurs joueurs des « collèges », Ndiaye, 19 ans, est repéré. Un contrat pro avec les moins de 23 ans de Sheffield United et la possibilité, enfin, d'intégrer un cadre structuré. L'histoire est lancée. « Je fais mon premier match pro avec Sheffield en mars 2021 et même pas deux ans plus tard, je me retrouve à jouer la Coupe du monde, c'était fou. » Le Sénégal comme une évidence. Le virevoltant dribbleur (14 buts et 9 passes décisives cette saison) le sait : son avenir s'écrit bientôt loin de Sheffield (son contrat court jusqu'en juin 2024). Une dizaine de clubs de Premier League se sont déjà renseignés. Ce parcours passera-t-il un jour par l'OM ? : « Ce serait un rêve. Les fans, ce sont les meilleurs du monde. J'aimerais tellement les faire lever sur un dribble ». Comme il le fait avec son père depuis vingt ans...
L’Equipe
boodream a écrit:Encore une fois c'est toi qui parle de Neymar. Moi j'ai bloqué sur les blaireaux de de D2 anglaise qui nous méprisent alors qu'ils pensent que coulisser c'est une variété de marmelade.
Jack73 a écrit:Entre 17 et 20 plaques quand même ..On est à la limite du braquage quand même.
J'espère pour lui et pour nous qu'il répondra aux attentes mises sur lui.
Dragan a écrit:Sanchez il a déjà prouvé qu’il pouvait porter l’équipe sur ses épaules.
Les autres sur le papier c’est joli mais dans la vérité du terrain et du vélodrome on n’en sait rien encore malheureusement
gigi a écrit:Boodream ne respecte pas grand monde mais ce parrainage d'un grand amoureux du club le convaincra enfin d'aduler Ndiaye.
gigi a écrit:boodream, mais comme l'a dit Peezee on recrute quand même quelqu'un qui allait démarrer titulaire indiscutable en PL. Et t'as Everton qui proposait 25.
Alors ça valait pas l'hélicobite à Marignane mais tu le fais exprès si tu captes pas le contexte extra sportif. Le gars fait un choix en bonne partie du cœur à cette époque où ça devient de plus en plus rare y compris pour des clubs plus gros ou riches que nous. Ça plaît à des supporters très attachés à l'identité de leur club. Ça fait partie du vrai foot, je capte pas ce qu'il y a de pathétique.
Je kifferais qu'on devienne un Bayern mais il y aurait quand même un manque si on se comportait en fans blasés ne vibrant que sur le top du top et le bling bling.
L'OM ça doit être un mix entre la froide excellence et le romantisme débridé.
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