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Mercato OM - "Il ne lâche rien, c'est un chien" : à Braga, Vitinha a fait l'unanimité
Sur sa terre natale, tout le monde est unanime : Vitinha est l’un des joueurs les plus prometteurs du pays.
Il n’a pas pu échapper aux blagues de ceux qui, quelques heures plus tard, allaient devenir ses anciens partenaires. Lundi soir, au cours d’une cérémonie qui a clôturé les célébrations du 102e anniversaire du Sporting Braga qu’il a rejoint à 17 ans, Vitinha s’est gentiment fait chambrer. À ce moment-là, personne ne connaissait l’orientation qu’il allait donner à sa carrière. Mais, au fond d’eux, tous savaient qu’il allait changer d’air alors que les sollicitations se multipliaient, en France comme en Angleterre. Sur la scène du Theatro Circo de Braga, Vitor Manuel Carvalho Oliveira - son vrai nom - a reçu le trophée récompensant le meilleur espoir du Sporting du précédent exercice qui l’a vu inscrire 14 buts, délivré 4 passes décisives, le tout en 38 matches, toutes compétitions confondues, pour sa première saison entière chez les pros.
Des niveaux de performance qu’il a quasiment atteints cette saison (13 buts, 5 offrandes en 27 matches) qui est celle de la confirmation pour le gamin de 22 ans. Celui-ci, déjà international espoirs, a déjà tapé dans l’œil de Roberto Martinez, le sélectionneur de la Seleçao depuis un mois, venu le voir spécialement à l’œuvre contre Boavista (1-0), le 14 janvier. Ce soir-là, Vitinha a marqué l’unique but de la rencontre, anticipant une passe mal assurée d’un défenseur adverse. Martinez est reparti enchanté de Braga. Son prédécesseur, Fernando Santos, n’était – déjà - pas insensible à son talent, puisqu’il l’avait inclus dans une liste élargie de 55 joueurs pour le Mondial au Qatar.
"Il vit les choses avec détachement"
Sur sa terre natale, tout le monde est unanime : Vitinha est l’un des joueurs les plus prometteurs du pays. À Braga, il ne laissera que des bons souvenirs, et pas seulement parce que son transfert va remplir les caisses, le deuxième le plus élevé après celui de Trincao au FC Barcelone (31 millions d’euros en 2020). Les supporters bracariens garderont l’image d’un attaquant polyvalent, puissant, capable d’évoluer seul en pointe ou à deux, animé par un sens aigu du but. Un attaquant qui ne se ménage pas, ce qui ne sera pas pour déplaire à Igor Tudor. "Il aime toucher le ballon, prendre la profondeur. Il est déterminé, déborde d’énergie et ne lâche jamais rien, c’est un chien. Il court partout", insiste-t-on dans le Nord du Portugal.
Vitinha, qui voulait l’OM et rien d’autre, parle un peu français, ce qui va forcément l’aider à s’acclimater à son nouvel environnement, lui qui quitte son Minho pour la première fois de sa carrière naissante. À 22 ans, passionné depuis sa plus tendre enfance ("petit, il jouait tout le temps au foot, parfois avec des cailloux", a raconté un jour sa maman), il est prêt pour ce grand saut, prêt à répondre au challenge proposé par l’OM où tout est démultiplié. Lui vit les choses avec détachement. "Il ne se prend pas la tête, ne fait pas attention à la pression et va toujours de l’avant, confie une source au sein du vestiaire de Braga. Respectueux, à l’écoute, il travaille, est positif, sourit tout le temps. Vitinha, c’est la joie de vivre. À l’OM, il va continuer à faire comme il a toujours fait : il va foncer. C’est une bonne recrue."