Information
UN HOMME DANS LE MATCH; Kaboré, le calvaire; Le Burkinabé a concédé de façon incompréhensible la touche qui a conduit au second but corse. Une soirée cauchemardesque
Personne n'a compris. Le public, aussi étonné que frustré, a même grondé. Voilà bien longtemps que les habitués du Vélodrome n'avaient pas vu un de leurs protégés dégager un ballon en touche sous une prétendue pression de l'adversaire. Il n'y avait pourtant aucun danger : l'Ajaccien le plus proche d'Issa Kaboré était à plusieurs mètres de lui. La solution naturelle était donc de donner tranquillement le cuir à Ruben Blanco, quand bien même celui-ci ne brille pas par son aisance dans le jeu au pied (l'Espagnol en a encore fait la démonstration hier et on comprend pourquoi il ne frappe pas tous les six mètres). Au lieu d'assurer en retrait, le Burkinabé ne s'est pas posé de question et, à la manière d'un bourrin jouant le maintien et voulant sauver le moindre point, il a envoyé un gros shoot en direction de Ganay.
La suite ? Une touche, un centre anodin de Youssouf Koné dévié dans la cage marseillaise par Leonardo Balerdi, retombé dans ses travers (lire aussi ci-dessous). La seconde période démarrait et l'OM était désormais mené au score (1-2). Le score ne changera pas. Il aurait fallu pour cela davantage de justesse dans les passes. Tout ce dont n'a justement pas fait preuve le pauvre cousin de Charles Kaboré, champion de France 2010 avec la bande à Mamadou Niang. Malgré sa bonne volonté, il a montré qu'il était encore très loin du niveau de Jonathan Clauss, blessé aux ischios. Sa marge de progression est énorme, son envie et sa générosité sont débordantes, mais, pour l'instant, ses lacunes prennent malheureusement le dessus.
Fébrile et brouillon
À sa décharge, le natif de Bobo-Dioulasso, seulement âgé de 21 ans, découvre le très haut niveau. Il a l'avenir devant lui et ne manque pas de qualités. Mais, en l'absence de l'ancien Lensois, il est encore trop fébrile pour dépanner à long et même à moyen terme. Loin d'être une assurance tous risques derrière, il est encore un peu maladroit devant. À Angers, la semaine passée, l'ex-Troyen s'était illustré par une hyperactivité remarquable qui ne suffisait pas, cependant, à masquer le côté brouillon de certains de ses gestes. Cette fois, ses défauts ont sauté aux yeux. L'un de ses centres, à la 41e minute, aurait carrément pu toucher la toiture de l'enceinte du boulevard Michelet, qui culmine pourtant à 65 mètres de haut. L'autre symbole de sa soirée cauchemardesque.
C'est, à coup sûr, l'entrée de Bamba Dieng, ovationné par les supporters pour son retour sur le pré du Vel', qui a évité au défenseur prêté par Manchester City d'être sifflé au moment de sa sortie à la 76e minute. Tant mieux. Le calvaire n'en aurait été que plus douloureux. Reste à savoir, maintenant, si Clauss sera vraiment rétabli pour retrouver sa place dans le couloir droit mercredi en Ligue des champions à Lisbonne. Si tel n'est pas le cas, une nouvelle chance sera forcément offerte à Issa Kaboré. À lui de la saisir, histoire de faire oublier cette première titularisation cataclysmique à domicile.
La Provence
Personne n'a compris. Le public, aussi étonné que frustré, a même grondé. Voilà bien longtemps que les habitués du Vélodrome n'avaient pas vu un de leurs protégés dégager un ballon en touche sous une prétendue pression de l'adversaire. Il n'y avait pourtant aucun danger : l'Ajaccien le plus proche d'Issa Kaboré était à plusieurs mètres de lui. La solution naturelle était donc de donner tranquillement le cuir à Ruben Blanco, quand bien même celui-ci ne brille pas par son aisance dans le jeu au pied (l'Espagnol en a encore fait la démonstration hier et on comprend pourquoi il ne frappe pas tous les six mètres). Au lieu d'assurer en retrait, le Burkinabé ne s'est pas posé de question et, à la manière d'un bourrin jouant le maintien et voulant sauver le moindre point, il a envoyé un gros shoot en direction de Ganay.
La suite ? Une touche, un centre anodin de Youssouf Koné dévié dans la cage marseillaise par Leonardo Balerdi, retombé dans ses travers (lire aussi ci-dessous). La seconde période démarrait et l'OM était désormais mené au score (1-2). Le score ne changera pas. Il aurait fallu pour cela davantage de justesse dans les passes. Tout ce dont n'a justement pas fait preuve le pauvre cousin de Charles Kaboré, champion de France 2010 avec la bande à Mamadou Niang. Malgré sa bonne volonté, il a montré qu'il était encore très loin du niveau de Jonathan Clauss, blessé aux ischios. Sa marge de progression est énorme, son envie et sa générosité sont débordantes, mais, pour l'instant, ses lacunes prennent malheureusement le dessus.
Fébrile et brouillon
À sa décharge, le natif de Bobo-Dioulasso, seulement âgé de 21 ans, découvre le très haut niveau. Il a l'avenir devant lui et ne manque pas de qualités. Mais, en l'absence de l'ancien Lensois, il est encore trop fébrile pour dépanner à long et même à moyen terme. Loin d'être une assurance tous risques derrière, il est encore un peu maladroit devant. À Angers, la semaine passée, l'ex-Troyen s'était illustré par une hyperactivité remarquable qui ne suffisait pas, cependant, à masquer le côté brouillon de certains de ses gestes. Cette fois, ses défauts ont sauté aux yeux. L'un de ses centres, à la 41e minute, aurait carrément pu toucher la toiture de l'enceinte du boulevard Michelet, qui culmine pourtant à 65 mètres de haut. L'autre symbole de sa soirée cauchemardesque.
C'est, à coup sûr, l'entrée de Bamba Dieng, ovationné par les supporters pour son retour sur le pré du Vel', qui a évité au défenseur prêté par Manchester City d'être sifflé au moment de sa sortie à la 76e minute. Tant mieux. Le calvaire n'en aurait été que plus douloureux. Reste à savoir, maintenant, si Clauss sera vraiment rétabli pour retrouver sa place dans le couloir droit mercredi en Ligue des champions à Lisbonne. Si tel n'est pas le cas, une nouvelle chance sera forcément offerte à Issa Kaboré. À lui de la saisir, histoire de faire oublier cette première titularisation cataclysmique à domicile.
La Provence