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Transferts : l'OM doit patienter pour Amine Harit
L'OM n'est pas parvenu à vendre Caleta-Car ni Kamara et n'a donc pas pu enregistrer de recrues. Seul le prêt du Marocain pourrait être validé dans la journée, après accord de la DNCG.
La donne était connue, pour cette fin de mercato marseillaise : avant d'acheter, il fallait vendre ou, au moins, prêter des joueurs. Le gong a sonné à minuit et Jorge Sampaoli a donc dû faire une croix sur son rêve de voir quatre ou cinq renforts étoffer son effectif dans les derniers jours du marché. D'abord frénétique dans le sens des arrivées, au point de signer sept renforts avant le 15 juillet, le mercato marseillais a connu un net coup d'arrêt dès lors qu'il s'est agi de vendre, et les derniers espoirs se sont envolés dans la journée de mardi. Ils n'étaient pas vraiment élevés, de toute façon : les deux derniers joueurs identifiés comme les partants les plus probables, Duje Caleta-Car et Boubacar Kamara, n'avaient pas très envie de quitter Marseille pour une solution de dernière minute à laquelle ils n'ont pas eu le temps de réfléchir.
Devant le constat que personne ne partirait, Pablo Longoria a dû renoncer à un ultime coup, alors qu'il avait travaillé ces dernières semaines sur la piste d'un avant-centre et d'un latéral gauche. Et les dirigeants marseillais ont consacré la fin de la journée à négocier avec Schalke 04 au sujet d'Amine Harit. Le milieu offensif marocain est à Marseille depuis le week-end dernier, il a passé sa visite médicale, mais son contrat n'est toujours pas homologué par la Ligue. Bloqué par la DNCG, qui encadre scrupuleusement sa masse salariale, l'OM avait besoin de trouver une solution pour prendre en charge le salaire du joueur, qui vient en prêt sec, sans option d'achat.
Le club allemand a accepté un montage financier qui pourrait rendre l'opération possible. La réponse de la DNCG est attendue mercredi et, à Marseille, on est plutôt confiant.
Caleta-Car et Kamara, des refus qui n'ont pas plu
Le suspense autour d'Harit aurait donc pu être écourté plus tôt, si Caleta-Car ou Kamara avaient choisi de partir. Le Croate aurait pu s'envoler pour Wolverhampton, prêt à une offre de 18 M€ ces derniers jours. Mais lui et sa compagne, qui vient d'accoucher de leur premier enfant, ne semblaient pas emballés à l'idée de découvrir le coeur de l'Angleterre. Longoria a donc activé ses réseaux pour lui trouver une porte de sortie et a décroché une offre du Valence CF, mais le joueur a également décliné, ce qui n'a pas fait très plaisir aux dirigeants olympiens, plutôt remontés contre leur défenseur central. Caleta-Car n'a pas joué une minute cette saison, Sampaoli le tient loin dans sa hiérarchie à ce poste, où les solutions sont nombreuses, et il est possible qu'il ne figure pas sur une feuille de match avant un bout de temps. Mais il n'a pas voulu partir et ses dirigeants doivent se dire que tout va vite dans le football, eux qui l'avaient retenu malgré une belle offre de Liverpool, l'hiver dernier, ce qui avait contrarié le joueur, à l'époque.
Alors que l'horloge tournait, Longoria a alors tenté une dernière carte, Kamara, la plus grosse valeur marchande de l'effectif dont l'âge (21 ans) et le contrat (jusqu'en 2022) pouvaient attirer les convoitises. Mais aucune offre n'était arrivée lundi soir pour le milieu de terrain, et le président de l'OM a donc tenté d'accélérer les choses auprès de deux prétendants, Newcastle et Wolverhampton.
La formule proposée ? Un prêt payant d'un an à 2,5 M€, assorti d'une option d'achat obligatoire autour de 15 M€. Les clubs anglais étaient intéressés, surtout Newcastle, mais pas le joueur, pas convaincu de l'intérêt de ces destinations pour la suite de sa carrière. Formé à l'OM, Kamara a préféré rester. Pour mieux partir dans un an ? Les discussions autour d'une prolongation ont été nombreuses, ces dernières semaines, mais elles n'ont pas abouti, encore. Reste à voir si ce faux départ du dernier jour de marché, qui a crispé les positions, va tout remettre en cause.