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William Saliba, une place capitale à l'OM
Prêté par Arsenal, sans option d'achat, William Saliba est l'une des révélations de ce début de saison à l'OM. Le jeune défenseur (20 ans) a pris une place majeure dans le système de Jorge Sampaoli.
Les joueurs se succèdent, les associations varient, les systèmes aussi, et William Saliba reste solidement installé dans la défense de l'OM. Avec 900 minutes disputées en Ligue 1, le jeune défenseur (20 ans) est le joueur le plus utilisé par Jorge Sampaoli depuis le début de la saison. C'est un signe de la confiance accordée et une indication de son niveau de performance, à la fois. Et ce n'est pas franchement une surprise pour tous ceux qui l'ont côtoyé.
« Il est en train de se mettre sur une autre planète... C'est énorme, estime Adrian Ursea, qui l'a entraîné à Nice (janvier - juin 2021). Son calme contre Paris, par exemple sa feinte de passe avec sa sortie de balle en fixant Mbappé, Di Maria et Verratti, je crois... Je suis amoureux de ce type de défenseur central. »
Au lendemain d'un Classique sans but, le club olympien a même choisi de le mettre en avant, publiant une compilation de ses meilleures actions notamment un retour fulgurant et autoritaire sur Kylian Mbappé, le petit prodige de Bondy. Originaire lui aussi de cette ville de Seine-Saint-Denis, entraîné quelques mois à l'adolescence par le père Mbappé, Saliba n'a pas suivi la même trajectoire ascensionnelle que l'attaquant du PSG. Mais il n'a pas traîné en route, non plus. Un premier match en pro avec Saint-Étienne à tout juste 17 ans, un statut de titulaire chez les Verts à peine majeur et un transfert à Arsenal pour 30 M€.
« Par rapport à ses débuts à Saint-Étienne, je le trouve plus rassurant, plus confiant, sûr de sa force, remarque Antonio Riccardi, qui a été son dernier coach à Bondy, en moins de 15 ans. La timidité ne transparaissait pas trop à Sainté. Mais là, on sent un patron. Quand il joue, on voit un leader, qui prend de grosses initiatives, dans un contexte favorable aussi avec (Jorge) Sampaoli. On l'a vu dédoubler côté droit contre Montpellier, Nice... Il est quasiment dans la surface adverse, la méthode de son coach lui permet ça. »
À son arrivée à Marseille, il existait des réserves vu son temps de jeu chez les Gunners mais il s'était déjà relancé lors de son prêt à Nice, en fin de saison dernière. « Quand il est arrivé chez nous, il sortait quasiment d'une année d'inactivité, se souvient encore Ursea. On a pris de bonnes informations, on était sûrs d'avoir quelqu'un de très fort, mais on voulait voir ce que ça allait donner. Lors du premier match avec nous, à Brest, il est qualifié deux heures avant la rencontre et on a senti la défense stabilisée avec lui. Un gamin de 19 ans qui débarque dans une situation difficile, et là, calme, posé, il fait son boulot. »
À l'origine, l'OM ne faisait pas partie de ses plans
Les dirigeants niçois auraient aimé poursuivre l'expérience avec Saliba, lui aussi d'ailleurs. À l'origine, l'OM ne faisait même pas partie de ses plans. Mais Pablo Longoria et Jorge Sampaoli lui ont fait une cour assidue, ce qui l'a convaincu. Ils lui ont présenté le projet de façon transparente et cela correspond à ce qu'il vit en ce moment.
Prêté par Arsenal sans option d'achat, il n'est pas arrivé en terre inconnue. À Marseille, il a retrouvé Mattéo Guendouzi, son ancien coéquipier à Arsenal, mais aussi Boubacar Kamara et Pape Gueye, avec lesquels il a rapidement trouvé des centres d'intérêt communs. Sur le terrain, Saliba s'est rapidement adapté dans la défense à trois de Sampaoli, quasiment exclusivement au poste d'axial droit malgré une aisance naturelle dans le rôle de libero.
« Saliba a toutes les qualités pour jouer dans l'axe ou sur le côté, a expliqué Sampaoli, vendredi. Il a une grande confiance en lui. Dans les phases de domination, il peut aussi apparaître sur le côté droit pour surprendre la défense adverse. Il est très important dans la relance pour sortir le ballon sur le côté. »
Malgré quelques étourderies dans l'alignement, une utilisation très limitée de son pied gauche ou un jeu de tête parfois défaillant, ce qui peut paraître surprenant compte-tenu de son gabarit, Saliba est l'une des révélations de ce début de saison à l'OM. Et s'il manquait une preuve pour s'en convaincre, c'est son capitaine, Dimitri Payet, qui l'a dit dans ces colonnes, il y a deux semaines : « Willie, c'est un monstre ! »
