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Trois mois après, déjà l'heure des retrouvailles entre Saliba et Nice
Ce dimanche, c'est jour de derby entre l'OGC Nice et l'OM. Souvent chaud, cette opposition entre deux concurrents possibles aux places européennes a gagné en piment avec la présence de William Saliba du côté de Marseille. Révélé à Saint-Etienne et recruté pour 30 millions d'euros par Arsenal à l'été 2019, le défenseur de 20 ans avait passé la deuxième partie de saison dernière en prêt du côté de Nice. Un prêt couronné de succès, puisque la charnière qu'il a formée avec Jean-Clair Todibo a bien fonctionné pendant ces six mois.
Saliba s'était même payé le luxe de priver le rival Lyonnais de Ligue des champions en inscrivant un but de la tête lors de l'ultime journée du dernier exercice. Forcément savoureux lorsqu'on a fait, comme lui, ses classes à l'ASSE... «Je vais jouer contre quelques anciens coéquipiers. Ça va être un très bon match [..] Amine Gouiri est un des meilleurs joueurs niçois, il s'entend bien avec Dolberg. Il faudra être très concentré pour lui laisser le moins d'espace possible», note-t-il.
N'entrant toujours pas dans les plans de Mikel Arteta, l'entraîneur d'Arsenal, Saliba a été prié de se trouver un point de chute en prêt pour la saison 2021-22. Les Niçois étaient venus aux renseignements pour une deuxième pige, mais le natif Bondy a préféré l'OM. «Le projet marseillais était mieux pour continuer ma progression, a-t-il expliqué en conférence de presse. J'ai bien parlé avec le coach (Jorge Sampaoli), j'ai bien parlé avec Pablo (Longoria, président de l'OM). Pour moi et ma progression, c'était mieux de venir à Marseille. Il y a beaucoup plus d'attentes ici, beaucoup plus de pression je pense [...] Mais ça s'était bien passé aussi à Nice». Reste maintenant à voir quel accueil va réserver l'Allianz Riviera à William Saliba.
L'OM fébrile, Saliba épargné par la critique
Quoique, l'important est ailleurs. Avec quatre buts encaissés en deux matches, la défense olympienne cherche ses marques en ce début de saison. Saliba, lui, a échappé aux critiques, plus focalisées sur Luan Peres, auteur d'un CSC, et sur Balerdi, exclu face à Bordeaux . Sans oublier Steve Mandanda... Sur les deux premières journées, Saliba a dégagé la même sérénité que celle qui avait impressionné tout le monde lors de ses débuts précoces sous les couleurs de l'ASSE.
Solide dans le duel et très serein à la relance, il s'est également démarqué par ses montées balle au pied afin d'apporter le danger sur la cage adverse. Pourtant, Saliba a tenu à tempérer ce constat sur son apport offensif. «Dans l'axe, on doit être bien groupé pour donner de l'espace aux ailiers ou notamment à Matteo (Guendouzi), qui vient à droite. Après, à Montpellier on poussait pour essayer de mettre le 3-2, donc là, on se laisse aller, et j'ai essayé de déborder. La consigne, c'est d'y aller quand on peut, mais sinon, de rester en place», résume-t-il.
S'ils sont, certes, séduisants dans le jeu, les Phocéens devront donc gommer cette fébrilité défensive dans les semaines à venir. Des manques que William Saliba a refusé d'attribuer au système de Jorge Sampaoli : «C'est clair qu'on peut mieux faire en défense et être plus concentré sur les actions, notamment contre Bordeaux où on prend des buts qu'on peut largement éviter. Je ne pense pas que ce soit à cause de la tactique du coach, c'est nous qui devons être plus concentrés et plus méchants [...] Après 5 minutes (en deuxième mi-temps contre Bordeaux), on s'est un peu relâché et dès qu'ils ont marqué, ils ont égalisé juste après. Je ne pense pas que ce soit le système vu qu'on était repassé à 4 derrière en deuxième période.»
Même si les statistiques ne font pas tout, elles tendent à confirmer ses propos. En effet, l'Olympique de Marseille est l'équipe qui présente le plus faible taux de «expected goals» concédés sur ce début de championnat (moins de 1 but). Quoi qu'il en soit, la charnière de l'OM aura fort à faire pour garder sa cage inviolée face aux Niçois, eux qui viennent d'étriller Lille 4-0 . D'autant que Dule Caleta-Car et Leonardo Balerdi manqueront à l'appel ce dimanche. L'occasion pour Saliba de montrer qu'il est indispensable à l'OM.
Le Figaro