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Les adieux de Mattéo Guendouzi à l'OM
Après deux saisons en Provence, le milieu de l'OM s'apprête à rejoindre la Lazio qui va débourser près de 13 millions d'euros, plus 5 de bonus, pour l'international de 24 ans.
En cette fin du mois d'août, une page se tourne du côté de l'OM. Les derniers vestiges de l'époque Jorge Sampaoli, Pau Lopez, Amine Harit et Valentin Rongier, voient partir les patrons de la saison 2021-2022, terminée à la seconde place du Championnat et en demi-finales de Ligue Europa Conférence. Après le leader technique, Dimitri Payet, libéré de sa dernière année de contrat, au tour du porte-voix du vestiaire, Mattéo Guendouzi, de faire ses valises.
La grande gueule à l'allure insolente et à l'activité incessante s'apprête à rejoindre la Lazio de Maurizio Sarri, dauphin de Naples lors du dernier exercice. Les deux clubs ont trouvé un accord dimanche matin pour un transfert du milieu de terrain qui avait encore deux ans de contrat avec l'OM. La base fixe est de 13 millions d'euros, plus 5 millions de bonus liés à des performances individuelles et collectives. Plus de la moitié de ces bonus est facilement atteignable.
Début 2023, la direction de l'OM ne s'en cachait pas, Guendouzi, international français de 24 ans ayant disputé la Coupe du monde au Qatar, représentait sa principale valeur marchande pour l'été. Les dirigeants espéraient en tirer près de 30 millions d'euros, si les planètes s'alignaient et surtout celles qui brillent outre-Manche.
Mais ce marché estival ne s'est pas ouvert pour l'ancien joueur d'Arsenal, pourtant convoité par l'Aston Villa d'Unai Emery en janvier dernier. Il avait alors décliné un contrat gourmand pour finir la saison avec l'OM et achever le cycle de deux ans qu'il avait planifié, avec son entourage, lors de son arrivée à l'été 2021. L'OM n'ont jamais reçu l'offre tant espérée pour Guendouzi, suivi par certains clubs, comme West Ham et Newcastle.
Déjà déclassé sous Tudor
Et le milieu s'est résolu à l'idée de découvrir un quatrième Championnat européen, après l'Angleterre, l'Allemagne (prêt au Hertha Berlin en 2020-2021) et la L1. Via Stephan Lichtsteiner, partenaire de l'agent du joueur Moussa Sissoko, deux écuries italiennes ont envisagé la venue de Guendouzi : l'Inter Milan et la Lazio. Et le club romain en a rapidement fait sa priorité pour son entrejeu. Il lui a proposé un projet sportif cohérent et un contrat pouvant monter à 3 millions d'euros net à l'année.
Déjà déclassé sportivement sous Igor Tudor, et malgré le brassard sur son bras pour le premier match de préparation de la saison face à Nîmes, le 15 juillet dernier, Guendouzi a vite compris son rôle d'option secondaire dans les schémas de Marcelino, derrière la paire Geoffrey Kondogbia-Jordan Veretout, mais aussi Rongier, à la cote bien moins importante sur le marché européen. Le 15 août, son entrée poissarde contre le Panathinaïkos, où il a concédé un penalty avant de rater son tir au but lors de la séance (2-1, 5-6 aux t.a.b. ; 0-1 à l'aller), a marqué comme un point final sportif de son aventure phocéenne.
Samedi soir contre Brest (2-0), Marcelino lui a offert une sortie plus douce en le lançant pour les quinze dernières minutes. Il a reçu une superbe ovation d'un Vélodrome debout en remplaçant Ismaïla Sarr, avant de voir son nom scandé par les deux virages lors du tour d'honneur collectif d'après-match. Le 27 mai, après un OM-Brest (1-2), déjà, Guendouzi était longtemps resté sur la pelouse pour la dernière à domicile, en famille, savourant chaque minute dans la nuit marseillaise. Il avait été hué par le parcage visiteurs, leur avait fait un ou deux « coucous » plutôt insultants, avant de finalement plaisanter de la situation - et les fans brestois avaient aussi apprécié son second degré.
Ainsi était le Guendouzi de l'OM, un sacré caractère détesté de Nice à Galatasaray, un poil à gratter pour l'adversaire, l'âme lumineuse d'un vestiaire quand il se sentait précieux et un joueur majeur si on savait l'utiliser. Sous Sampaoli, dépassant sa fonction, le ratisseur avait ainsi inscrit quatre buts et délivré cinq passes décisives en L1.