Présent en conférence de presse hier, Matteo Guendouzi, absent de la liste de Didier Deschamps lors de la dernière trêve, est revenu sur sa saison et son avenir.
Comment avez-vous vécu cette trêve internationale ?
Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas eu de coupure. C'était difficile mentalement au moment de la liste (de Didier Deschamps, Ndlr), mais ça m'a permis de me reposer pour repartir de plus belle pour cette dernière ligne droite. Il faut rester fort, continuer de travailler pour être le meilleur possible et espérer être appelé en sélection.
Quel regard portez-vous sur votre saison à titre personnel ?
Je suis un compétiteur, j'ai toujours envie de jouer, jamais envie de sortir. J'ai toujours été comme ça depuis mon plus jeune âge. Mais il faut accepter les décisions, travailler pour être titulaire les matches suivants. J'ai eu beaucoup de temps de jeu, mais quand je suis sur le banc, c'est difficile, j'ai envie d'aider les coéquipiers. C'est pareil pour tous les joueurs de l'équipe, mais il y a des choix à faire.
On a parlé d'un départ cet hiver en Angleterre, on l'évoque encore pour cet été. Où en êtes-vous ?
Cet hiver, j'ai eu des sollicitations, quelques propositions pour partir, mais je ne me sentais pas. Je suis très bien ici, j'avais vraiment envie de terminer la saison et d'atteindre l'objectif. Il reste dix matches, je vais faire le maximum. On n'est pas encore cet été, on discutera avec le club, on verra ce qui se passera après, mais je suis très heureux à l'OM. Je sais que ce club peut m'apporter beaucoup.
Vous êtes surtout utilisé en soutien de l'attaquant. Ne préférez-vous pas évoluer un cran plus bas ?
Je joue souvent derrière Alexis, le coach me met au poste où il pense que je peux être le plus bénéfique. Je me sens mieux dans le double pivot devant la défense, c'est vrai. C'est là où j'ai le plus de repères et là où mes qualités peuvent s'exprimer au mieux. Mais j'essaie d'aider l'équipe en jouant plus haut, il faut penser au collectif.
Ce choix n'est-il pas préjudiciable pour votre avenir avec les Bleus ?
Ça n'a pas joué pour ce rassemblement. J'ai aussi évolué à ce poste en étant appelé pour la coupe du monde. Jouer un cran plus haut avec Sampaoli ou Tudor, ce n'est pas pareil. Avec Sampaoli, même en étant plus haut, on pouvait avoir plus de mouvement, inverser avec des joueurs plus bas. Avec Tudor, c'est différent, il faut apporter de la profondeur, créer du danger offensivement. Je dois continuer à progresser à ce poste, même si ce n'est pas celui qui correspond le mieux à mes qualités. Je l'ai quand même fait, et parfois bien, d'autres non, comme contre Monaco. Quand je touche moins de ballons, je me sens moins utile à l'équipe, mais il faut savoir s'adapter. Valentin (Rongier) l'a fait l'an dernier en jouant latéral. Il faut penser à l'équipe.
Vous êtes l'un des chouchous du public marseillais. Comment vivez-vous votre rapport aux supporters ?
Signer à l'OM est une étape dans ma carrière. Je le redis, mais c'est le meilleur choix de ma carrière. Je prends beaucoup de plaisir sur le terrain et en dehors avec ma famille. J'aurais voulu ramener un trophée, je l'ai encore dans un coin de ma tête, cette saison ou dans le futur. J'ai toujours envie de donner le meilleur pour le club, mais aussi pour tous les amoureux de l'OM. J'ai vraiment ce club dans mon coeur.
La Provence