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BLESSURE; Milik, toujours dans le tunnel; Sur le flanc depuis fin mai, l'attaquant de l'OM va mieux mais son retour en match n'est pas pour demain
Ils sont onze depuis hier après-midi et la finalisation tardive du prêt sans option d'achat d'Amine Harit (lire ci-contre). Pablo Longoria a profité de l'été pour remodeler l'effectif de l'OM dans les grandes largeurs, avec la bénédiction de Jorge Sampaoli, très impliqué dans la chose des transferts. Mais le président et l'entraîneur olympiens espéraient autre chose, un attaquant supplémentaire par exemple, un poste qui fait défaut depuis les trois coups de la saison, Dimitri Payet jouant les pointes contrariées. Longoria avait des idées (les Montpelliérains Delort ou Laborde, par exemple), mais il n'a pas pu les concrétiser, faute à des finances surveillées de très près par la DNCG et des départs impossibles à concrétiser.
Le technicien argentin se voit contraint de composer avec les 22 joueurs chevronnés qu'il a sous la main (*), dont trois gardiens de but. Mais El Pelado aimerait s'appuyer prochainement sur un douzième renfort de poids et de choix qui lui fait défaut jusqu'ici : un certain Arkadiusz Milik. L'entraîneur a abordé la dernière ligne droite du mercato en pensant, aussi, au retour de son Polonais, auteur de 9 buts (en 15 apparitions) depuis son arrivée, en janvier.
Celui-ci a disparu des radars et ça fait plus de trois mois que ça dure, depuis une blessure au genou contractée face à Metz (1-1), en clôture du précédent exercice. Son objectif de jouer l'Euro s'est rapidement évanoui dans les douleurs de cette blessure.
Milik, qui n'a jamais songé à quitter l'OM cet été, travaille depuis pour retrouver l'intégralité de ses moyens physiques, histoire de ne pas rechuter. Il n'oublie pas, non plus, ses précédentes blessures aux genoux qui ont tellement gâché sa carrière. Le joueur prêté par Naples prend son temps, donc.
Sampaoli a été vite averti que cette guérison prendrait du temps. Dès les premiers jours de juillet, il s'en est inquiété et ce n'est sans doute pas un hasard si, dès les matches de préparation, il a souvent rodé un système avec Payet à la pointe de celui-ci. Celui-ci n'est évidemment pas appelé à s'étirer tout au long de la saison, même si les résultats sont au rendez-vous et que l'attaque se porte bien.
Le maintien de ce schéma dépendra principalement de la date de reprise de Milik. Il a remis le cap sur le centre Robert Louis-Dreyfus il y a pile un mois, le 3 août, après des vacances studieuses. Trois jours plus tard, avant les débuts en championnat contre Montpellier (2-3), Sampaoli regrettait la durée de cette absence, "plus longue que prévu", et prédisait un retour à la compétition "dans un mois et demi". Ce qui nous mènerait, peu ou prou, au déplacement à Monaco, dans huit jours, où l'ancien sélectionneur de l'Argentine devrait se passer de Gerson (Brésil) et Konrad (États-Unis), à peine rentrés de sélections.
De retour dans un mois ?
Le stade Louis-II pourrait-il être le théâtre des premiers pas de Milik, cette saison, après avoir été celui de ses débuts en Ligue 1, le 23 janvier ? Ce ne serait pas du tout la tendance. "Ça paraît un peu tôt, mais il faut voir jour après jour", souffle-t-on dans l'entourage du joueur, avec une prudence de Sioux. Le joueur, qui a récupéré le numéro 9, va mieux mais reste en marge des entraînements collectifs. À La Commanderie, il a retouché le ballon, cette semaine, pour des exercices en solo qui se passent bien. "Il se sent de mieux en mieux. On espère qu'il pourra commencer à être avec l'équipe après la pause liée aux matches internationaux", devine l'un de ses proches.
Ce sera sans doute beaucoup plus long que ça. Car certaines sources estiment que Milik aura besoin d'un mois d'arrêt supplémentaire avant de retrouver les terrains. L'OM ne veut pas prendre le moindre risque et préfère être sûr que sa blessure appartienne vraiment au passé avant de le faire plonger dans le grand bain de la compétition. Car les échéances vont se bousculer, avec le début de la Ligue Europa sur le terrain du Lokomotiv Moscou, cinq jours après le rendez-vous monégasque. Milik ne sera pas de trop. En attendant, Payet va continuer à dépanner...
(*) Sans compter les jeunes professionnels.
La Provence