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L'INTERROGATION; Et Milik dans tout ça ? Choix incompréhensible de Sampaoli qui s'est encore passé du Polonais
Très vite, au coeur d'une première période au cours de laquelle les Olympiens ont été asphyxiés, ils ont quitté le banc pour aller s'échauffer le long de la ligne de touche. Chasubles orange sur le dos, Arkadiusz Milik et Bamba Dieng ont longuement enchaîné les sprints pendant que leurs partenaires se débattaient sans attaquant et sans occasion. Encore une fois, Jorge Sampaoli avait décidé de se passer d'un avant-centre au coup d'envoi ; encore une fois, le technicien argentin est passé à côté d'un rendez-vous majuscule, avec une composition d'équipe baroque, Amine Harit évoluant en faux 9, à l'image de ce qu'a souvent fait Dimitri Payet, cette saison.
Mais Harit, malgré quelques fulgurances, n'a pas la vista du maestro réunionnais qui, depuis les tribunes du Roazhon Park, n'a pas dû reconnaître ses partenaires. Comme tous les amoureux de l'OM, il a dû se demander, aussi, pourquoi le technicien argentin prenait autant de temps à rectifier le tir et à lancer des forces offensives supplémentaires dans la bataille rennaise.
Un constat visiblement partagé par Milik. Las de courir dans le vide, le Polonais a vainement cherché à accrocher le regard d'El Pelado, comme s'il guettait un signe pour entrer enfin dans l'arène et essayer de donner du peps à une attaque patraque.
Celui-ci n'est pas venu et Milik, après s'être entretenu avec l'adjoint Jorge Desio, a demandé à cesser son échauffement pour regagner le banc de touche et ainsi laisser d'autres équipiers prendre sa place.
On jouait la 56e minute de jeu et Milik n'entrera jamais, au contraire de Dieng (63). Un choix de nouveau incompréhensible qui fait suite aux décisions déjà surprenantes de se passer de l'ancien Napolitain contre Feyenoord au coup d'envoi, à l'aller comme au retour. La blessure de Payet, au Vélodrome, avait précipité l'apparition de Milik dès la demi-heure de jeu, quand il avait attendu les ultimes instants à De Kuip pour daigner le lancer. Sans son artificier, réduit à camper les ramasseurs de balle à destination de ses partenaires pour jouer vite des remises en jeu, l'OM a continué de patauger dans le bourbier breton, sans jamais cadrer le moindre tir en 90 minutes. Sans jamais inquiéter le pourtant fébrile Alfred Gomis. Sans jamais peser dans la surface rennaise, Harit décrochant souvent. Sampaoli a eu tout faux jusqu'au bout et a encore laissé filer un match au sommet, sans jamais réussir à influer sur son cours. Sauf que celui-ci a un impact cruel sur la fin de saison de son escouade qui n'a plus son destin en main et se trouve désormais en ballottage défavorable dans la course à la 2e place, devancée par Monaco.
Peut-être cessera-t-il de s'entêter samedi prochain contre Strasbourg. Peut-être Milik aura-t-il enfin le droit de faire autre chose que s'échauffer...
La Provence