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ARKADIUSZ MILIK : « J’AI ENVIE DE JOUER LA LIGUE DES CHAMPIONS AVEC L’OM »
Attendu depuis de nombreuses années sur la Canebière, le « Grantatakan » est enfin là ! Débarqué en janvier 2021 dans la cité phocéenne, Arkadiusz Milik est rapidement devenu la coqueluche du peuple marseillais. Soleil radieux, vue imprenable sur la ville, cadre idyllique, le numéro 9 de l’OM se présente tout sourire au Fortin de Corbières, le lieu choisi pour ce long entretien. Avec un recul étonnant, « Arek » distille ses réponses en toute franchise. Interview avec un grand attaquant à l’humilité débordante.
Arkadiusz
« Qui est Arkadiusz ? C’est moi, c’est mon nom (rires). Franchement c’est dur de parler de soi. Ce n’est vraiment pas naturel pour moi, je n’aime pas parler de moi. Mais je suis obligé de dire quelque chose alors je dirais que je suis une personne concentrée sur le fait d’être un meilleur joueur de football et dans la vie une meilleure personne pour les autres. Je veux rester concentré sur mon développement, chercher à devenir meilleur jour après jour. J’essaye d’apprendre à devenir un meilleur footballeur tous les jours. Concernant mes qualités, je pense que vous devriez demander ça à ma copine (rires). Je ne pense pas être la personne la plus facile à vivre. Lorsque tu es joueur de foot, tu as beaucoup de stress dans ta vie. Tu veux toujours bien jouer, marquer des buts et te montrer sous ton meilleur jour. Parfois, il y a des moments difficiles en raison du stress, de l’attente des gens envers toi. Parfois, tu ne peux pas jouer comme tu le voudrais et ce genre de situations crée des tensions dans nos vies personnelles, dans nos familles et avec les personnes qui comptent le plus à nos yeux. Évidemment, j’ai aussi des défauts. Même si tu es le meilleur joueur du monde, si tu ne cherches pas à t’améliorer, un jour quelqu’un te rattrapera. Le plus important, c’est d’être à 100% dans ce que je fais à l’instant T, j’essaye toujours de me mettre en tête cela. Là, par exemple, je suis en interview et je suis concentré sur ça, pas sur ce que j’ai à faire après. Si je suis à l'entraînement, je suis concentré sur ce que j’ai à faire sur le terrain, j’apprends ce que j’ai à apprendre, j’écoute le coach, les gens qui sont là pour m’aider et j’essaye de garder un esprit ouvert. Pour moi, c’est très important, être présent dans l’instant. Parfois, c’est très difficile parce qu’on aime revenir sur ce qu'il s’est passé avant ou se projeter sur ce qui va venir, mais il faut vraiment profiter de l’instant. Mon surnom Arek vient d’Arkadiusz parce que Arkadiusz, c’est trop long à prononcer pour les gens. Mais pour être honnête, même en Pologne les gens m’appellent Arek (rires). J’aime que les gens m’appellent Arek. Quand je me présente, je dis Arek. Par exemple, lorsque j’étais à l’Ajax, le speaker du stade est venu me voir pour savoir comment prononcer mon prénom lorsque je marquerai un but, est-ce qu’il devait dire Arkadiusz ou Arek ? J’ai répondu : « Arek parce que c’est plus simple pour toi, pour les gens et c’est même mieux pour moi ». Lorsque j’étais à Naples, le speaker disait Arkadiusz même si c’était plus difficile à prononcer (rires). À Marseille, c’est également le cas, ils ont choisi la méthode la plus difficile, mais ça me va aussi, pas de problème, les deux prénoms me vont même si je préfère qu’on m’appelle Arek. »
Bryant
« J’aime beaucoup Kobe Bryant, mais il n’y a pas que Kobe, j’essaye de m’inspirer des personnes qui ont les meilleures valeurs et principes. Kobe voulait marquer les générations suivantes avec sa mentalité, son goût pour le travail, son dévouement pour sa discipline. Kobe, c’est Kobe, il a fait tellement de choses fantastiques dans sa vie, durant sa carrière, il a inspiré tellement de monde, on ne peut que s’incliner en voyant ça. J’essaye de m’inspirer des meilleurs et de tirer le meilleur de chacun d'entre eux, et Kobe, avec son dévouement, son éthique de travail et sa mentalité, c’était vraiment quelque chose d’incroyable. C’était le meilleur exemple possible pour apprendre davantage. Il aimait bien parler de « Mamba Mentality ». Je n’aime pas comparer les sports, mais j’écoutais souvent ses interviews. Il se levait à 4h du matin, il faisait trois ou quatre sessions d’entraînement par jour, je ne sais pas ce que cela veut dire en NBA, car chaque sport est différent et dans chaque sport, on se fatigue différemment. Mais pour moi, la « Mamba Mentality », c’est quand tu te donnes à 100% pour ta passion, si tu aimes un truc, tu dois continuer à vouloir apprendre et tenter de devenir meilleur. Si par exemple, tu veux devenir le meilleur joueur de foot du monde, devenir le meilleur basketteur du monde ou seulement devenir meilleur, tu dois dévouer ta vie à l’objectif de devenir meilleur. C’est ça la « Mamba Mentality ». Si je regarde la NBA ? Pour être honnête, je suivais surtout les matchs de Lebron James. Ce n’est pas facile de regarder ces matchs-là puisqu’ils se jouent à 3h ou 4h du matin et je ne me réveillerais jamais pour regarder un match à cette heure-là. Bien entendu, lorsque c’est les Playoffs ou des matchs très importants, j’essaye de regarder, si je n’y parviens pas, je regarde des résumés ou bien les highlights. Le basket de la NBA est peut-être le deuxième sport que j’aime le plus. Je n’y joue pas parce que je n’ai pas le temps. Lorsque j’ai un peu de temps, je vais à la salle de sport, j’essaye de devenir meilleur et je reste souvent sur le terrain. En vrai, depuis que je suis en France, j’ai vu beaucoup de courts de tennis, j’en ai un dans ma résidence également, ma copine a commencé à jouer, du coup, je m’y suis mis un peu également. Lorsque j’ai un peu temps et qu’il fait beau, on essaye de jouer. »
« Tu me dis que Todibo a déclaré que j’étais « chiant » à charger pour un défenseur et tu me demandes d’expliquer ça… (Il réfléchit) Hmmm, bonne question. C’est difficile de répondre. Je suis un attaquant qui essaye d’être toujours en mouvement, de me dégager des espaces qui me permettront d’être démarqué et de tirer. Le boulot d’un attaquant et c’est le truc le plus important, c’est de marquer des buts. Si tu es toujours en mouvement, c’est plus compliqué pour un défenseur de te charger ou de défendre sur toi. Bien entendu, avec mon style de jeu, j’ai besoin du soutien de mes coéquipiers pour m’aider parce que je ne suis pas le gars qui va parcourir la moitié du terrain, dribbler quatre ou cinq joueurs et tirer pour marquer. Mon truc, c’est de terminer les actions en une ou deux touches. J’essaye de visualiser dans ma tête où se trouve l’espace libre sur le terrain, où est-ce que je peux attaquer, parfois, je reste sur place parce que je sais que cet espace va être libre dans quelques secondes. Mon jeu dépend de la connexion avec mes coéquipiers. Je dois sentir où est-ce qu’ils vont me faire la passe et eux doivent sentir mes déplacements. C’est une question de connexion. »
Danger
« Les dangers qui guettent les footballeurs dépendent des centres d’intérêt de chacun. Évidemment, lorsque tu commences à gagner beaucoup d’argent, c’est plus facile d’être distrait par autre chose. Quand tu as de l'argent, tu peux faire beaucoup plus de choses que lorsque tu n’en as pas. Quand tu es jeune, tu peux être distrait par d’autres choses comme les fêtes, les filles, plein de trucs différents. On est humain, on fait des erreurs, c’est normal. En grandissant et lorsque tu gagnes de plus en plus d’argent, tu es à l’aise et tu as plus de tentations. Je pense que c’est un problème pour tous les athlètes, pas seulement les joueurs de foot. Si tu n’as pas d’objectifs dans ta vie, où penses-tu aller avec tout ça ? Admettons, ton objectif c’est de gagner la Ligue des Champions et ton club te paie 1 million d’euros. Tu ne vas pas te contenter d’avoir gagné tout cet argent parce que tu n’as pas accompli ton objectif, si tu es focus, tu vas travailler dur et ne pas penser à l’argent. Personnellement, l’argent n’a jamais été un moteur, mes transferts d’un club à un autre n’ont jamais été motivés par l’argent. Je veux toujours jouer et devenir meilleur, j’ai toujours pensé comme ça. Mon père m’a dit une fois : « Si tu travailles dur, l’argent viendra donc n’y pense pas ». Du coup, ça n’a jamais vraiment été un problème pour moi, je n’y ai jamais pensé. La célébrité se gère bien, après, encore une fois, tout dépend de ton entourage. Me concernant, j’ai peut-être cinq ou six personnes dans mon cercle proche, ma famille, ma copine, mes amis et c’est tout, je ne compte pas élargir ce cercle. Pour entrer dans ce cercle de confiance, tu dois le mériter, cela n’arrive pas en un jour. Lorsque je suis avec quelqu’un qui n’est pas de ma famille, je ne suis pas vraiment moi-même, je me protège beaucoup. C’est comme ça que je vois les choses. »
Exemples
« Dans le sport, mes exemples sont des personnes comme Kobe Bryant ou Lebron James, dans le football, il y a Cristiano Ronaldo. Aujourd’hui, il a 37 ans et regarde sa forme physique, son corps, son dévouement pour son sport... Être au top comme il l’a été avec Messi, (il se corrige) comme il l’est toujours avec Messi, en réalité, ce n’est pas simple. Il y a beaucoup de joueurs bons une année, corrects l’année suivante, corrects mais sans plus l’année d’après, etc... Les carrières sont faites de hauts et de bas, mais avec eux, c’est toujours des hauts, ils ont dominé notre sport pendant plus d’une décennie. J’essaye de prendre le meilleur de ces gars-là qui excellent dans leur discipline et ce dans tous les sports. Quand je regarde des joueurs, j’essaye de réfléchir à ce que je pourrais prendre de leur jeu pour devenir meilleur. Par exemple, lorsque j’avais 18 ou 19 ans, je regardais les meilleurs attaquants de pointe au monde pour voir ce que je pouvais apprendre de leur jeu pour devenir meilleur. Je n’ai jamais regardé un seul joueur uniquement, je regardais toujours plusieurs profils. Quand j’étais enfant vers 6 ou 7 ans j’aimais regarder Thierry Henry avec Arsenal, il était incroyable, j’étais vraiment fan quand j’étais plus jeune. Après lui, j’ai beaucoup regardé Cristiano Ronaldo à Manchester United. En grandissant et avec l’objectif de devenir joueur de foot professionnel, je me suis mis à regarder ce que proposaient les meilleurs n°9 du monde pour tenter de devenir la meilleure version de moi-même. »
France
« Je pense que la Ligue 1 est un bon championnat. C’est difficile de le comparer aux autres parce qu’en Italie, par exemple, tu as certains matchs très fermés, très tactiques, parfois, les équipes sont très défensives, bien organisées… C’est vraiment difficile de comparer parce que tout est différent : les coachs, les équipes… La Ligue 1 n’est peut-être pas aussi forte que la Premier League dans son ensemble, mais les équipes qui jouent le haut de tableau ont vraiment un haut niveau et elles sont toutes proches les unes des autres. On le voit actuellement en championnat entre le deuxième du classement et le cinquième il n’y a pas beaucoup d’écart. Certes, le PSG est à part puisqu’il dispute un autre championnat, mais pour le reste, tu peux te déplacer chez la lanterne rouge et perdre des points. C’est vraiment un championnat compliqué. Je m’attendais à trouver un championnat de haut niveau avec des joueurs de qualité. Je n’ai pas vraiment été surpris à ce niveau-là. En arrivant en Ligue 1, j’ai franchement trouvé que Thauvin était un bon joueur. Payet, je le connaissais déjà après son expérience en Premier League donc je m’attendais à voir ce que j’ai vu de lui, c’était normal. Thauvin, je n’avais pas eu l’occasion de le voir d’aussi près avant et c’est vraiment un très bon joueur, je suis triste qu’il ne soit plus avec nous aujourd’hui parce que c’est un top joueur. »
Goal
« J’adore marquer des buts même si je ne suis pas obsédé par les buts non plus. En définitive, ça reste mon rôle de marquer des buts, je dois aider l’équipe dans le jeu, mais avant tout, je dois marquer des buts. Je travaille semaine après semaine pour marquer des buts, devenir un meilleur attaquant et aider mon équipe à gagner. Ce moment de trois ou quatre secondes après un but inscrit durant lequel je célèbre avec mes coéquipiers et les supporters, c’est vraiment un moment magnifique dans une carrière de footballeur. Pour moi, c’est quelque chose de spécial. Après un but, je suis surexcité, c’est un moment magnifique surtout quand on joue à domicile et que tu as tous les supporters derrière toi. Tu travailles toute la semaine pour préparer ton match, tu veux être au top, tu veux être bon et marquer et une fois que c’est fait, tu célèbres avec tes coéquipiers, tout le monde autour de toi est heureux et se prend dans les bras, tu es heureux d’avoir fait ton job et tu dois continuer comme ça. Avant de débuter une saison, il m’arrive parfois de me fixer un objectif de buts, mais parfois, il m’arrive aussi de ne rien me dire. Mais, même quand c’est le cas, je ne le dis jamais à la presse parce que c’est une pression inutile que tu mets à toi-même. C’est entre moi et moi, je regarde les chiffres et ce que je veux atteindre. Évidemment, le football n’est pas qu’un sport de statistiques, c’est plus que ça, mais je fais attention à tout cela parce que c’est une motivation de plus. Ça met plus de tension dans mon corps parce que je sais que j’ai un chiffre à aller chercher, mais ça demeure privé. Bien entendu, l’objectif reste de servir l’équipe et de gagner, si je vois un coéquipier mieux placé pour marquer, je lui passe la balle sans penser à mes chiffres. Si je préfère marquer ou délivrer une passe décisive ? (Directe) Marquer bien sûr, sans aucune hésitation, il n’y a pas de débat (rires). »
Humeur
« En grandissant, on évolue et évidemment, je ne pense plus de la même manière qu’avant. Quand j’étais jeune, si le coach me mettait sur le banc une ou deux fois, je me disais : « Mais qu’est-ce qu’il fait, il est fou ou quoi ? ». Aujourd’hui, avec mon expérience, j’essaie de comprendre pourquoi le coach a décidé de me mettre sur le banc ou de ne pas me faire entrer. J’essaye d’être objectif et de comprendre la situation. Parfois, je pense que c’est une bonne décision et parfois, j’estime qu’elle n'est pas bonne, mais le plus important, c’est de comprendre qu’on ne peut pas tout contrôler. Tout ce que tu peux contrôler, tu dois tout faire pour le maîtriser, mais les choses en dehors de ton football, il ne faut pas trop y penser. Si le coach a décidé de ne pas te faire jouer, c’est sa décision et tu dois la respecter. Ton boulot à toi, c’est d’essayer de savoir ce que tu peux améliorer pour faire partie de l’équipe. Pour ça, tu dois aller voir ton coach et lui demander ce que tu pourrais améliorer pour aider ton équipe et lui te dira : « Tu dois faire ci ou ça ». Après ça, c’est beaucoup plus simple pour toi de te mettre au travail pour corriger certaines choses afin de jouer à nouveau. Parfois, même après avoir fait un effort et t’être amélioré sur certains points, le coach décidera peut-être de ne pas te faire jouer et c’est sa décision, il est le responsable des résultats de l’équipe et tu dois le respecter. Les émotions sont toujours là, la tristesse, la joie, tout est toujours là. La seule qui a changé avec l’âge, c’est ma réaction face à ces émotions, j’essaye d’être le plus calme possible, la méditation m’aide à gérer mes émotions. J’essaye de méditer tous les jours, cela m’aide vraiment à être concentré sur le moment présent. Parfois, je peux ne pas comprendre certaines décisions et c’est très difficile pour moi. Dans la vie de tous les jours, dans ma vie privée, il y a très peu de choses qui peuvent me mettre en colère, mais dans le football oui, donc je médite et cela m’aide beaucoup. »
Indisponibilité
« Lorsque j’ai commencé à être blessé, au début, j’étais triste, en colère, je me disais : « Pourquoi moi ? Pourquoi encore moi ? J’ai tout fait pour éviter une nouvelle blessure, mais je suis blessé, qu’est-ce qu’il se passe ? ». J’ai connu deux très longues blessures à Naples et une à Marseille, j’essayais de me concentrer sur autre chose après une semaine ou deux parce que pendant quelque temps, je débordais d’émotions. J’essayais de penser à tout sauf au football. Dans ces moments-là, penser au foot et savoir que je ne pouvais pas jouer me tuait mentalement. Je me fixais des objectifs pour être mieux mentalement, jour après jour, la méditation aidait, j’avais aussi pour objectif de retrouver les terrains le plus vite possible, être en bonne santé… Je me suis concentré sur d’autres choses aussi comme les investissements, la gestion de mon argent. Je pensais à mon après-carrière en me disant que je n’allais pas avoir les mêmes sources de revenus donc il fallait réfléchir à comment investir intelligemment pour m’assurer un revenu après ma carrière. J’utilisais mon temps libre pour anticiper le futur. Évidemment, je profitais aussi de ce temps-là pour me retrouver en famille et passer du temps avec eux, mais je suis aussi le genre de personne qui ne peut pas rester trop longtemps à la maison, j’ai besoin d’avoir un but dans la vie, de faire quelque chose. Si je reste à la maison à ne rien faire, je deviens fou, je deviens nerveux parce que j’ai trop d’énergie. Je peux devenir invivable pour ma copine (rires). Je ne suis pas du genre patient dans ces cas-là mais avec le temps, je m’améliore. Quand j’étais plus jeune, je n’étais pas patient du tout, je ne savais même pas ce qu’était la patience. Maintenant je suis meilleur à ce niveau-là. »
JPP
« J’ai rencontré Jean-Pierre Papin après un match, je ne sais plus lequel, je crois que c’était contre Bordeaux. Il a ramené son Ballon d’Or avec lui et on a eu une superbe discussion, il parlait italien. On a parlé quelques minutes seulement, mais il a l’air d’être vraiment une bonne personne, je ne parle même pas de sa carrière de footballeur parce que tout le monde la connaît, mais en tant que personne, on pouvait voir que c’était quelqu’un de bien juste à travers la manière dont il me parlait et comment il traitait les personnes autour de lui. C’est quelqu’un de très respectueux, il m’a impressionné, on n'a pas beaucoup parlé, mais c’était une conversation de qualité. Je ne lui souhaite que du bien. Ici, les journalistes me posent toujours des questions sur le « Grantatakan » et me parlent toujours de Papin et de Drogba (sourire). Didier Drogba m’a beaucoup impressionné tout au long de sa carrière avec sa puissance, sa qualité de frappe, ses différentes manières de trouver le chemin des filets, sa rage de vaincre. C'était un attaquant splendide et il y a beaucoup de choses à apprendre de lui, c’est une légende. Pour être honnête, je n’aime pas parler des autres joueurs, on a évoqué Papin et Drogba parce que se sont des légendes mais je ne me comparerai jamais à eux, je suis bien loin de tout ce qu’ils ont pu accomplir. J’essaye surtout d’être concentré sur moi-même et d’écrire ma propre histoire. À Marseille, je sais qu’ils aiment parler des attaquants, dans tous les grands clubs, tu as de bons attaquants. Toutes les équipes qui aspirent à faire des résultats doivent avoir un bon attaquant et des joueurs de qualité autour pour gagner quelque chose. Marseille est un club qui a toujours gagné et qui a toujours eu non seulement des bons attaquants mais également des bons joueurs à toutes les lignes. Gignac a marqué beaucoup de buts, c’était un très bon attaquant à Marseille et il a donné beaucoup à l’équipe. J’aimerais écrire mon histoire dans ce club, tout est encore ouvert. Il me reste beaucoup de matchs pour me montrer, mais le plus important, c’est d’être focus sur l’instant présent. On verra plus tard si j’ai été l’attaquant dont on se souvient des années plus tard ou pas. »
Katowice
« Katowice n’était pas un grand club, c’était un petit club avec une petite académie. J’ai eu un très bon coach là-bas qui est devenu mon père. Il m’a tout appris, pas seulement à propos du football, mais également concernant ma vie de tous les jours. J’y ai passé quasiment 10 ans, c’était une première grande étape dans le football pour moi. Après l’académie, je suis allé dans un plus grand club et c’était vraiment très différent. Katowice, c’est ma maison. Mon coach a toujours été bon envers moi. C’est la personne qui m’a tout appris. Il était attaquant, donc on travaillait sur mes qualités, on faisait des séances supplémentaires. Pour lui, le plus important, c’est de passer du temps avec le ballon. Par exemple, aujourd’hui, durant les entraînements, il y a beaucoup de travail tactique, tu travailles énormément avec le reste de l’équipe en bloc. Parfois, lors de ces séances, tu peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où tu as réellement touché le ballon. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que ce n’est pas suffisant, tout simplement. Derrière, tu dois travailler plus. Tu dois sentir le ballon, sentir les buts, il faut que tu fasses ce petit truc en plus parce que sinon tu ne t’améliores pas vraiment. C’est comme ça que je réfléchis. (Il hésite) Je n’ai pas d’anecdote en tête là… Je réfléchis, mais ça ne vient pas. Je ne dis jamais rien de drôle dans les médias parce que lorsqu’on me le demande, je ne suis jamais préparé… Parfois, j’y pense, mais quand on me le demande, je ne l’ai plus, désolé. Je ne me souviens plus de mon premier but en jeunes. La dernière fois, on m’a demandé quel était mon plus beau but à Marseille. J’ai dit que je ne savais pas et la personne m’a dit : « Peut-être le dernier ». Et j’ai dit : « Ah oui peut-être », mais j’avais oublié que la personne faisait référence à celui contre Metz deux semaines plus tôt. Quand tu joues tous les trois jours, tu es vraiment concentré sur tes matchs. Pour te dire, il y a quelque temps, j’ai réalisé un triplé face à Angers, après ça, je suis rentré chez moi avec le ballon, j’étais content, mais le lendemain, je préparais déjà le match d’après. Donc on n’a pas vraiment le temps de profiter du moment présent. La vie va vraiment trop vite, dans le football, après un match, il y en a un autre donc tu dois sans cesse penser au match d’après. »
Longoria
« La première fois que j’ai rencontré Pablo Longoria, c’était à Naples, on a parlé football. Il m’a impressionné parce qu’il est vraiment jeune et on ne s’attend pas à rencontrer un directeur sportif - parce qu’à l’époque c’était le rôle qu’il avait au club - aussi jeune et s’y connaissant autant en football. On s’attend plutôt à une personne de 40 ou 50 ans avec une grosse expérience dans le domaine. On avait parlé de ce qu’il pensait de moi, de comment il voyait le football. Maintenant, il est le président du club et je suis très heureux pour lui, je croise les doigts pour qu’il soit très épanoui dans ce qu’il fait et je suis heureux qu’il aide Marseille à devenir un club encore meilleur. Pour moi, son jeune âge n’a pas d’importance et ça vaut aussi dans le football. Si un jeune de 17 ans est bon et qu’il a le niveau pour jouer, il faut le faire jouer. Si tu as 28 ans et que tu as ce qu’il faut pour être un bon directeur sportif, ton âge importe peu. Bien entendu, c’est plus difficile quand on est jeune parce qu’on a moins d’expérience, mais au final, ça n’a vraiment aucune importance. J'ai vu qu’il avait récemment dit du bien de moi dans la presse, Pablo Longoria croit beaucoup en moi, je veux tout donner sur le terrain pour lui rendre sa confiance. C’est une personne très importante pour moi. »
Marseille
« Marseille est vraiment une très belle ville, le truc le plus important pour moi, c’est ce truc-là (il pointe le soleil en rigolant). Il y a du soleil tous les jours. C’est toujours le printemps ici, les pelouses sont magnifiques, le club, le stade, la qualité de vie est bonne. Je n’ai pas besoin de plus. J’ai déjà tout visité à Marseille. J’aime passer mon temps libre en famille, juste avec eux, car je n’ai pas toujours le temps de profiter d’eux, surtout ceux qui habitent en Pologne. C’est ce que j’aime faire sur mon temps libre. Marseille et Naples sont des deux villes différentes, la mentalité est différente, mais on peut voir dans les deux stades la passion qui anime les supporters. Ce sont deux villes de football. Je ressentais beaucoup ça à Naples, mais aussi ici parce que, à tous les matchs, il y a au moins 50 000 personnes au stade. »
Nouveauté
« Je ne suis pas le genre de personne qui doit tout avoir en premier. Si j’aime bien quelque chose, je l’achète, mais ce n’est pas une question de tendance ou de mode. Par exemple, le nouvel iPhone va sortir, mais je n’ai pas besoin du nouvel iPhone, j’ai toujours le mien qui fonctionne parfaitement et le nouveau ne va pas m’apporter quelque chose de plus. Si c’est quelque chose de vraiment différent, qui va changer ma vie ou que j’aime vraiment, je vais l’acheter mais je ne vais pas acheter quelque chose sous prétexte que c’est le nouveau truc à la mode. Par contre, j’aime les nouveaux films. J’aime bien terminer ma journée sur un bon film ou une bonne série. J’ai déjà tout regardé, tout ce qui est sur Netflix, HBO, beaucoup de films, de séries… Je regarde beaucoup tout ça, spécialement lors des voyages, la dernière fois, notre déplacement en Azerbaïdjan a duré six heures donc il faut faire quelque chose. En général, soit je regarde une série, soit je lis un livre. »
OM
« Je pense que l’OM est un très bon club, bien organisé. C’est un club à très gros potentiel, il n’y a qu’à voir le stade toujours plein à craquer avec des fans passionnés. Tout ce qu’il nous manque, c’est des résultats sur le terrain. J’espère qu’on sera bientôt là où l’on veut être. Je m’attendais à trouver ce type de club avant de venir, Pablo m’avait très bien tout expliqué. Pour être honnête, je ne connaissais pas très bien le club ou la Ligue 1 avant de venir ici. Évidemment, je connaissais les joueurs majeurs, les grands attaquants et les trophées remportés par le club. J’ai tout de suite pensé du bien de Marseille, j’ai rapidement voulu venir pour montrer mes qualités et être un bon élément pour cette équipe. Marseille vise la Ligue des Champions et c’est un club qui devrait toujours jouer la Ligue des Champions. C’est notre objectif cette saison, je ne peux pas dire qu’on est proche d’y arriver parce que le classement est très serré. Mais c’est ce qu’on veut, c’est la meilleure compétition du monde et pour y participer, tu dois le mériter sur le terrain. J’ai envie de jouer la Ligue des Champions avec l’OM. »
PSG
« Je ne regardais pas la Ligue 1 toutes les semaines avant de venir, mais je connaissais quand même les grosses équipes. La qualité de la Ligue 1, surtout sur le plan international, dépendait des années. Par exemple, il y a quelque temps, Lyon a atteint le dernier carré de la Ligue des Champions, mais tu savais aussi que l’année d’après ne serait pas aussi bonne car de gros noms allaient quitter l’équipe. C’est difficile de garder ses meilleurs joueurs pour des raisons économiques. Le PSG est connu partout dans le monde, même en Pologne, mais c’est également le cas de Marseille. »
Question
« Si j’étais journaliste, quelle question je poserais à Arek ? (Il réfléchit) Je lui demanderais : « Pourquoi es-tu si beau ? (Il éclate de rires). Je ne sais pas mec, franchement, je blaguais là. Tu devrais demander ça à ma copine, peut-être qu’elle aura une meilleure réponse que moi (rires). Je pense que ça va la faire rire ! »
Restauration
« Effectivement, j’ai un restaurant. L’histoire du « Food & Ball » a commencé avec un ami. Il avait déjà un restaurant, mais il était sur le point de le vendre. Je lui ai proposé de travailler ensemble sur un projet. En discutant, petit à petit, on a réussi à imaginer un projet de restaurant avec tel type de nourriture pour tel public. On a réussi à aller au bout de notre projet et nous pensons en ouvrir un autre. Bien entendu, le coronavirus et la guerre en Ukraine ne nous aident pas dans nos projets, mais on espère ouvrir beaucoup d’autres restaurants. Pourquoi un restaurant ? J’adore la nourriture, j’aime manger. J’avais envie d’avoir un lieu qui m’appartiendrait et dont je serais fier. J’aime la bonne bouffe, ce n’est pas un bar, c’est un vrai restaurant dans lequel tu peux venir regarder un événement sportif et manger de bons plats. Évidemment, tu peux commander un hamburger et c’est ce que les gens prennent en général, mais tu peux aussi manger des plats élaborés avec de la viande, du poisson… Ce n’est pas facile de trouver ce type de restaurant, mais nous avons réussi à aller au bout de ce projet. Mon plat préféré ? Bonne question, j’aime tellement de plats différents. C’est dur… Je dirais les pâtes, j’aime trop les pâtes. Ça dépend de la manière dont tu les prépares, mais de bonnes pâtes avec un peu de parmigiano (il le dit en italien), hmmmm… je pourrais devenir fou pour ça. »
Savoir
« Je lis beaucoup, mais je ne lis pas parce que je m’ennuie, je lis pour apprendre quelque chose. Je n’ai pas tellement le temps de lire donc quand je lis un livre je veux en tirer quelque chose, apprendre de cette lecture. Dans un livre, tu as l’histoire de quelqu’un, et de cette histoire, tu peux en tirer quelque chose qui va t’aider. Dans un livre, tu peux lire des expériences dont tu vas tirer des leçons que personne ne pourra te donner dans la vraie vie. J’aime lire des autobiographies, lorsque les gens parlent d’eux et de leurs expériences, tu peux toujours en tirer quelque chose. J’ai lu le livre de Kobe « Mamba Mentality », celui de Phil Knight et l’histoire de Nike, l’histoire de Mike Tyson… Vraiment beaucoup de livres différents que je ne garde pas, je finis en général par les donner à d’autres personnes pour qu’elles les lisent. »
Téléphone
« Combien de temps je passe sur mon téléphone par jour ? Bonne question… Je pense que j’y passe plus de temps quand je suis aux toilettes, comme tout le monde (il éclate de rires). En général, je suis sur mon téléphone quand on me fait des soins, des massages, tout ça, ou alors quand je m’ennuie. Ça peut aussi être un moment de travail. Par exemple, si j'ai des investissements à faire et que je dois appeler quelqu’un en Pologne, je passe du temps sur mon téléphone. Mais si tu me parles de temps perdu sur mon tel à surfer sur les réseaux à droite à gauche, je dirais que je n’y passe pas plus d’une heure par jour. Instagram est certainement l’application sur laquelle je passe le plus de temps. Le dernier message que j’ai envoyé ? Je ne sais pas ! Ah si, à Thomas (présent à l’interview), afin de lui dire que j’étais là et que vous pouviez ouvrir le portail (rires). »
UFC
« Je suis un fan de sport et d’UFC ! Une personne m’a beaucoup inspiré à l’époque, mais plus trop maintenant parce que je trouve qu’il a un peu changé dans sa manière de réfléchir, c’est Conor McGregor. J’aime son histoire et son ascension vers l’UFC. J’aime comment il motivait les gens, comment il parlait, sa confiance en lui. J’aimais vraiment ce qu’il représentait, mais ce n’est plus trop le cas maintenant. Le combattant actuel que j'aime s’appelle Israel Adesanya. Je ne sais pas si c’est mon préféré, mais je l’aime bien. Je n’aime pas trop le grappling et le combat au sol donc je n’apprécie pas forcément les combattants comme Khabib Nurmagomedov, c’est ennuyant je trouve. J’aime plus les combattants qui font le show comme Israel et Connor. Je ne sais pas pourquoi j’aime autant les sports individuels. Dans ces sports-là, tu travailles pour toi-même. Tu ne peux pas dire : « J’ai mal performé parce que mon coéquipier n’est pas bon ou parce que le coach n’est pas bon ». Dans le cas de l’UFC, tu vas dans la cage et ton but, c’est de battre le gars en face de toi. Ce n’est pas facile de rentrer dans une cage tout en sachant que le gars en face veut te bouffer vivant. J’ai beaucoup de respect pour les combattants. »
Vélodrome
« L’Orange Vélodrome est un stade incroyable. Contre Paris, il y avait la plus belle atmosphère, un truc indescriptible, je n’avais jamais vu un stade comme ça de toute ma vie ! C’était quelque chose de fou. J’ai une très bonne relation avec les supporters marseillais. Je pense que la relation pourrait être meilleure si je parlais français, pour être plus proche d’eux. Il faut que je parle français. C’est une langue très difficile à apprendre pour moi, j’essaye, mais ce n’est vraiment pas simple ! Je sais que si je parlais la même langue, ça m’aiderait à être plus proche d’eux. Mais à la fin, ce qui va le plus m’aider, ce sont mes performances sur le terrain. Si je parle français mais que je joue comme une merde, ils ne vont jamais m’aimer (rires). Oui, j’ai un message pour les supporters marseillais : j’aimerais les remercier pour tout leur soutien envers moi lorsque j’étais blessé et lorsque je suis revenu. Je les remercie également de chanter mon nom lorsque je marque des buts, j’apprécie vraiment tout ça. »
Wifi
« Parfois, tu n’as même pas besoin de parler pour être connecté avec tes coéquipiers sur le terrain. Sur le terrain, il n’y a qu’un seul langage : celui du football. Il n’y a rien à dire, tu n’as pas besoin de parler avec ton coéquipier pour lui dire de te donner la balle comme ça ou comme ça. C’est le jeu qui demande à ce que le ballon soit donné de telle ou telle manière. Soit ton coéquipier le comprend, soit il ne le comprend pas, et inversement, soit je comprends, soit je ne comprends pas. J’appelle ça le langage du terrain, du football. Je pense être un joueur facile à trouver, si tu me regardes, en tout cas, oui (rires). Si tu fais attention à moi, je suis facile à trouver sur un terrain, mais si tu regardes ailleurs, c’est plus compliqué (rires). Comment j’analyse mes partenaires ? Par exemple, si j'ai Ünder à droite, je sais qu’il est gaucher et non droitier. Ce que cela implique, c’est un temps d’attente pour qu’il se mette sur son pied gauche afin que je puisse me déplacer via un appel en direction des cages ou bien attendre la passe dans les pieds. Avec chaque joueur, c’est la même chose, tu dois savoir pour chacun d’entre eux à quel niveau du terrain ils peuvent faire la passe. Tu dois les cerner le mieux possible et cela vient avec le temps. Toutes les situations et les relations avec les joueurs sont différentes, parfois, tu peux parler avec un joueur avant un match pour lui dire : « Lorsque je suis dans telle situation, regarde moi parce que je vais faire ce geste-là » et lorsque la situation arrive, il sait quoi faire. Mais parfois, durant le match, la communication est plus compliquée parce qu’on ne s’entend pas. Si tu dois dire quelque chose par la parole, ça ne peut se passer qu’avant un match, à la mi-temps ou aux entraînements. »
X-factor
« Le facteur X de ma vie, c’est ma rencontre avec le coach qui va devenir mon père par la suite, c’est là que j’ai pris la bonne direction et que j’ai su vraiment où je voulais aller. À 5 ans, mes parents ont divorcé et je l’ai rencontré à l’âge de 6 ans, il m’a beaucoup aidé. Je suis devenu une personne différente, concentrée sur la chose que j’aimais le plus : le football. Depuis cet instant précis, j’ai toujours voulu devenir joueur de football et il m’a aidé à devenir le joueur que je suis. À l'époque, je ne savais pas que j’allais devenir joueur de foot professionnel, je voulais juste faire ce que j’aime et j’ai suivi ce chemin. Il m’a toujours aidé lorsque j’avais des moments compliqués que ce soit dans le football ou dans la vie privée, il m’a aidé à garder le cap, celui qui allait faire de moi un joueur de football pro. »
Yin et Yang
« J’ai du mal à te répondre. Je n’ai pas d’idée. Tu tiens peut-être un truc-là. Il est vrai que c’est difficile de mettre en pratique ce que l’on a appris dans un livre sur un terrain de foot. C’est également très dur d’apprendre des leçons venant d’autres personnes, tu dois être humble et avoir la mentalité qui va avec pour accepter ce qui va te permettre de devenir meilleur. »
Zoom
« Je pense que la famille est la chose la plus importante. Le football, c’est une passion, c’est quelque chose que j’aime, mais avec le coronavirus, on a vu que même le football s’était arrêté. Un jour, le football s’arrêtera pour moi, mais la famille, c’est pour la vie. Il est vrai que je parle peu de ma mère, mais beaucoup de mon père, comme d’un coach. Je n’ai pas eu de connexion avec mon père biologique. Je ne parle jamais de lui. Avec ma mère, j’ai une relation tout à fait normale. Elle n’a pas eu d’impact dans ma vie de footballeur comme celui de mon coach. Je voulais toujours jouer au foot et ma mère ne comprenait pas forcément tout ce que je traversais, mais elle ne m’a jamais empêché de poursuivre mes rêves. »
La phrase qui représente Arkadiusz Milik
« Je peux juste dire : « Je suis Arkadiusz Milik » (rires). Je pourrais me jeter des fleurs, dire que je suis une personne extraordinaire mais au final, ce sont les autres qui me jugent. C’est eux qui doivent dire qui je suis. Moi, je sais qui je suis, mais je ne peux pas parler de moi, ça sonne faux. Certains peuvent dire des trucs du genre : « Work hard, play hard », moi je préfère ne pas parler et faire directement ce que je fais sur le terrain. On va garder une phrase simple : « Tu peux m’appeler Arek ». »
La note de Arkadiusz Milik pour son interview
« Je dirais 8 sur 10 parce que je peux toujours faire mieux. Pour les journalistes, je mets 2, parce que vous n'avez vraiment pas été bons les gars (rires). Je rigole évidemment! Franchement, c’était une très bonne interview, dans un lieu magnifique avec une belle atmosphère, j’aime beaucoup ce genre de choses. Les joueurs de foot, on aime faire des choses propres comme ça, j’espère que vous avez aimé discuter avec moi, j’ai essayé tant bien que mal de parler de moi et de mon histoire et j’espère que vous avez apprécié. N’oubliez pas de demander à ma copine pourquoi je suis si beau ! (Il se tourne vers sa copine et ses amis installés plus loin) « Eh Agata, viens voir ils ont une question pour toi (rires) ! ». (La compagne de Milik intervient : « Pourquoi Arek est-il si beau ? (Elle éclate de rires) Je ne sais pas comment répondre à ça ! Je préfère ne rien dire sinon il va se la péter après (rires) ! »