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CHRISTOPHER ROCCHIA PRÊTÉ À SOCHAUX; "Montrer à l'OMde quoi je suis capable"
L'enfant de Beausoleil, dans le 4e arrondissement de Marseille, découvre le froid qui règne dans l'est de la France. Depuis mercredi, Christopher Rocchia se familiarise avec son nouvel environnement. Prêté à Sochaux sans option d'achat, le latéral gauche de bientôt 21 ans formé à l'OM a été présenté à la presse, hier en milieu de journée. Mais il devra attendre avant de faire ses débuts sous ses nouvelles couleurs, car il n'est pas qualifié pour la réception de Clermont, ce soir, à Auguste-Bonal. Hier midi, il s'est confié sur ce nouveau challenge.
Vous avez enfin été prêté à Sochaux. Comment envisagez-vous ce prêt ?
Comme une chance parce qu'à l'OM je n'ai pas eu de temps de jeu. Grâce à Sochaux, je vais pouvoir prendre de l'expérience, du temps de jeu, de la visibilité, le tout dans un grand club. J'ai des choses à prouver envers mon club formateur.
Ça aussi, ça compte dans votre esprit ?
Bien sûr. Le rêve d'un jeune Marseillais est de jouer avec l'OM. Partir à Sochaux est donc une chance, je vais pouvoir montrer à l'OM de quoi je suis capable. Je vais bosser dur et revenir plus fort.
Vous êtes professionnel depuis plus d'un an mais n'avez joué que deux bouts de match. Pas facile à vivre, non ?
Ce n'est pas simple de se lever le matin et de se dire que la hiérarchie ne va pas changer, même si dans ma tête j'avais envie que ça change et que je bossais pour. Je me suis rendu compte que c'était bloqué, qu'il fallait partir. Je ne pouvais pas forcer le destin, mais aller voir ailleurs et prendre de l'expérience. La vérité, ce sont les matches, pas les entraînements.
Ils ne permettent pas de progresser, tout comme les matches avec la réserve en National 2...
C'est sûr. C'est la troisième année que je joue en National 2. Je ne veux pas être catalogué comme un joueur de CFA. Je ne me considère pas, non plus, comme un joueur de Ligue 1, mais comme un jeune qui monte s'entraîner avec l'effectif de L1 sans forcément jouer. Je suis encore un joueur de CFA qui doit prouver en Ligue 2. Je ne suis pas arrivé à Sochaux en disant que je suis un joueur de l'OM. Non, j'ai tout à prouver à Sochaux. C'est la réalité. Avoir signé pro dans mon club, c'est bien. Oui, j'ai un confort ; oui, il y a de l'argent. Mais ce n'est pas ça qui rend heureux ; ce qui me rend heureux, c'est de jouer au football. S'il faut partir loin de ma famille et de mes amis pour peut-être envisager revenir plus fort, ça ne me dérange pas. Je n'ai pas hésité.
Sochaux, ce n'est pas non plus la solution de facilité. Le club est 17e et se bat pour le maintien...
Bien sûr. Pour moi, Sochaux ne devrait pas être dans cette position-là, c'est un grand club. Je le suivais quand il était encore en Ligue 1 ; ça me fait bizarre de le voir en L2. Que le club soit en difficulté m'a donné envie de l'aider, de montrer qu'il peut compter sur moi. Le groupe est assez jeune. Je viens comme cadre pour apporter l'expérience acquise auprès de grands joueurs comme Luiz (Gustavo) par exemple.
Aviez-vous d'autres possibilités à part Sochaux ?
Oui, le Red Star, me semble-t-il. Avec tout le respect que j'ai pour ce club, je n'ai pas hésité une seule seconde entre les deux.
Que vous a dit Omar Daf, l'entraîneur franc-comtois ?
Il veut que je sois un élément fort, que je bosse et que je ne me repose pas sur mes acquis. Je lui ai dit que je n'avais pas de temps à perdre, que je ne suis pas venu ici pour brasser de l'air mais pour travailler dur. Moi aussi, j'ai des choses à prouver. Je vais lui rendre la confiance qu'il m'a accordée.
Quels ont été les mots de Rudi Garcia ?
Il était content, il voyait que je voulais partir pour jouer au football. Il m'a dit de m'accrocher, que j'allais connaître des moments faciles et des difficiles. Je ne dois pas me relâcher pendant les premiers et bosser dans les seconds. J'attendais qu'il me dise ce genre de chose. Il m'a toujours encouragé.
La Provence