OM : mis au ban et parfois moqué, Kostas Mitroglou cherche un point de chute
Mis de côté par le staff, Kostas Mitroglou s'entraîne seul, sans perspective de point de chute pour l'instant. Une situation assortie de nombreuses moqueries, sur les réseaux ou parmi les jeunes de l'OM.
Ne pas se mettre à la faute. Telle est la mince et unique ambition de Kostas Mitroglou en ce début du mois d'août, moins de trois ans après une arrivée depuis le Benfica pour 15 M€ (pour 50 % de ses droits). Si l'étiquette du « grantatakan » tant désiré par les aficionados de l'OM est depuis longtemps décollée, Mitroglou (16 buts en 50 matches, toutes compétitions confondues) n'imaginait pas une telle déchéance à 32 ans passés.
Après des prêts anonymes à Galatasaray (janvier-juin 2019) et au PSV Eindhoven pour la saison 2019-2020, une mise au ban a succédé à l'exil, alors qu'il lui reste une dernière année de contrat à 360 000 euros brut mensuels.
Ne pas subir le même traitement que Bedimo, Fanni ou Rami
Fin juin, André Villas-Boas lui a fait savoir qu'il n'entrait pas dans ses plans, et qu'il ne serait pas du groupe pro pour la reprise de l'entraînement, ni pour les stages au Portugal et en Allemagne. Charge à l'international grec et à son entourage de trouver une porte de sortie. Une mission pas vraiment acceptée : Mitroglou veille surtout aujourd'hui à ne pas subir le traitement autrefois réservé à des indésirables comme Henri Bedimo, Rod Fanni ou Adil Rami, tous licenciés. Un traitement contesté devant la justice par les trois cités.
La nomination récente de Pablo Longoria comme directeur général du foot pourrait dynamiser ce déclassement morose. Contrairement à son prédécesseur, Andoni Zubizarreta, qui laissait pourrir les dossiers des bannis sous le soleil de Provence (ainsi Grégory Sertic la saison dernière, encore), Longoria essayera de trouver des solutions autres qu'une résiliation portant sur quelques mois de salaire, qui n'arrangerait vraiment aucun des deux camps. Elles existent :
l'an dernier, ce sont des juristes du club qui avaient trouvé à Mitroglou un point de chute aux Pays-Bas.
Chambré sur Snapchat par un futur ex-membre du centre de formation
En attendant un possible dénouement, le barbu de Kavala se tapit sous les radars, mais le microcosme olympien rattrape même les plus discrets. Un jour, Mitroglou est raillé sur les réseaux sociaux pour avoir porté des claquettes siglées PSG, un autre, c'est l'humoriste Bengous, si on ose le qualifier ainsi, qui le débusque sur une plage privée de Saint-Cyr-sur-Mer (Var), tenue par l'affable Marcel Dib. Vendredi 31 juillet, alors que l'OM dispute un amical à Munich (0-1) face au Bayern, Mitroglou, non convoqué, se baigne. « Je ne sais pas si je reste », répond en anglais l'attaquant à Bengous, qui l'asticote après avoir posé avec lui pour la photo : « Rosé ? Panini ? » Le Grec ne comprend pas.
Quelques jours plus tard, on apprend qu'un jeune du centre de formation marseillais l'a chambré sur Snapchat. Le défenseur né en 2003 l'a pris en photo pendant des tests VMA (vitesse maximale aérobie), le moquant sur son fil, en public. L'affaire, relayée par le youtubeur Mohamed Henni, fan des saillies relatives à Mitroglou, a vite fini sur le bureau de Nasser Larguet. Le directeur du centre va mettre fin à l'aventure du jeune, aux performances sportives guère étincelantes et au comportement parfois léger. En route vers les U18 d'Air Bel, il quittera donc l'OM avant Mitroglou, voilà pour la morale de l'histoire.