Le gardien de l'OM a été victime d'une blessure musculaire, la quatrième en moins d'un an. Énervé, il a demandé une réunion avec le staff.
L'OM a tout fait pour garder Yohann Pelé cet été, en lui offrant notamment une prolongation de contrat d'un an, et ce n'était finalement pas superflu. Il n'a rien pu faire sur le troisième but de Nîmes dimanche (1-3), mais l'Albatros aura l'occasion de se montrer un peu plus décisif dans les semaines à venir. Le deuxième gardien commence à avoir l'habitude de ces intérims à rallonge.
Steve Mandanda s'est encore blessé au stade des Costières. Après le deuxième but gardois peu après l'heure de jeu, sur une action où il était sorti à la rencontre de Sada Thioub, le tout récent champion du monde avec les Bleus a demandé à être remplacé. Il est sorti en se tenant l'arrière de la jambe gauche, une image devenue malheureusement habituelle, même si la zone touchée ne l'est pas.
La liste s'allonge désormais. La saison dernière, l'international avait déjà été touché aux ischio-jambiers mais du côté droit, le 9 février à Saint-Étienne (2-2). Vingt jours d'absence. Il avait été victime d'une déchirure du quadriceps droit dans la foulée à Dijon (3-1), le 31 mars. Cinq semaines d'absence. À ces deux coups durs, il faut ajouter son élongation aux adducteurs en septembre 2017, qui lui avait fait manquer deux matches. Pour cette nouvelle blessure, le verdict est tombé lundi : confirmation d'une déchirure aux ischio-jambiers gauches et une absence estimée entre trois et quatre semaines. Ce qui le privera déjà des matches contre Rennes et Monaco en Ligue 1, mais aussi des retrouvailles avec l'équipe de France pour affronter l'Allemagne et les Pays-Bas (6 et 9 septembre).
Quatre à cinq kilos en trop
Dans le pire des cas, il ne sera pas opérationnel non plus pour la réception de Guingamp le week-end suivant, celui du 15 septembre. Cette quatrième blessure musculaire en moins d'un an interroge. Elle a en tout cas passablement énervé l'ancien Havrais, qui a demandé une réunion avec le staff olympien. Dans les prochains jours, il y aura donc une franche discussion pour essayer d'y voir plus clair sur les causes et sur les moyens d'enrayer cette spirale négative.
Charge d'entraînement ? Hygiène de vie ? Alimentation ? Tous ces sujets seront abordés. S'il a joué un match en Coupe du monde contre le Danemark (0-0), son premier dans une grande compétition internationale, Mandanda n'est pas dans la forme de sa vie. Il accuse quatre à cinq kilos en trop sur la balance. Ce n'est pas le seul, car d'autres mondialistes - cela sautait aux yeux à Nîmes - sont en surcharge pondérale, à commencer par la recrue Duje Caleta-Car. Mais, pour le gardien, le sujet de la masse graisseuse n'est pas nouveau.
À l'époque où il était entraîneur de l'OM, Didier Deschamps, l'actuel sélectionneur, l'embêtait déjà sur ce thème, l'encourageant à faire plus attention à son poids. Lors de sa première vie marseillaise (2007-2016), il n'était pourtant jamais blessé, ou presque. Mais les années ont passé. Il a aujourd'hui trente-trois ans et certains écarts sont moins bien tolérés avec l'âge. Sa période d'inactivité de plusieurs mois à Crystal Palace lors de la saison en 2016-2017 a pu aussi dérégler la machine. Durer comme Gianluigi Buffon n'est peut-être pas son but ultime. Mais redevenir un gardien en pleine santé pour aider l'OM quelque temps encore serait déjà un objectif raisonnable. Les nouvelles sont plus rassurantes pour Bouna Sarr, touché aussi à Nîmes. Loïck Landre lui a marché sur un pied et l'ailier ou défenseur droit a été victime d'une fracture du petit orteil. Une blessure douloureuse, mais pas si handicapante. Le Marseillais fera un point une fois son pied dégonflé. Mais il veut rejouer dès dimanche contre Rennes. L'OM aura beaucoup de choses à se faire pardonner.