Dimitri Payet (OM) : « Je ne louperai pas ma sortie »Dimitri Payet a achevé une saison à l'OM où, sous les ordres d'Igor Tudor, il a très peu joué. Pourtant, le milieu offensif veut repartir au combat pour sa dernière année de contrat, avec l'ambition de finir sur un trophée. Avant une carrière d'entraîneur ? À 36 ans, l'international français fait le bilan de l'exercice marseillais et parle d'avenir.
« On ne prend pas beaucoup de risques en vous disant que vous n'allez pas regretter Igor Tudor ?
(Il prend son temps pour répondre.) Ce n'est pas la première pensée que j'ai eue en tête quand il a annoncé son départ. Il va y avoir un nouvel entraîneur et il ne faudra pas se tromper car, cette saison, on n'a pas rempli les objectifs fixés, qui étaient de se qualifier directement pour la Ligue des champions. La Coupe de France aussi était un objectif atteignable. On avait fait le plus dur en sortant Rennes (1-0, le 20 janvier) et le Paris-SG (2-1, le 8 février). On pouvait aller au bout. Maintenant, on a un gros été qui nous attend et une préparation chargée avec ces barrages de C1 (3e tour, les 8-9 et 15 août ; barrage, les 22-23 et 29-30 août), qui sont toujours piégeux.
Ce que vous laissez entendre, c'est que l'OM a raté sa saison ?
C'est une grosse désillusion, on a failli dans tous nos objectifs. On avait l'occasion de viser quelque chose d'exceptionnel, en Championnat, en Coupe de France mais aussi en Ligue des champions en passant la phase de groupes pour la première fois depuis des années (l'OM a terminé quatrième derrière Tottenham, l'Eintracht Francfort et le Sporting Portugal).
Quand vous parlez du Championnat, cela signifie que le PSG était prenable ?
Oui, c'était l'année où jamais. On finit loin d'eux (troisième, avec 73 points, contre 85) mais on a été assez proches à un moment. Il n'y a pas toujours eu de la sérénité au PSG. On aurait pu en profiter, on n'a pas su le faire.
Comme en quarts de finale de Coupe de France face à Annecy (2-2, 6-7 aux t.a.b., le 1er mars). Comment expliquer, avec le recul, ce crash monumental ?
C'est un peu ce que j'ai dit aux gars après le dernier match à domicile contre Brest (1-2, le 27 mai). Je suis passé par là il y a quelques années, alors, je peux en parler : à partir du moment où tout le monde ne comprend pas dans quel club il a mis les pieds, on connaîtra toujours des échecs comme celui-là. Ce n'est pas faute d'avoir mis en garde tout le monde aussi après la qualification contre le PSG. Tant qu'on ne se sera pas tous imprégnés de l'histoire de l'OM, tant qu'on n'aura pas compris que beaucoup d'équipes jouent le match de l'année contre nous, on connaîtra encore beaucoup de désillusions.
Comment expliquer que l'OM n'arrive plus à gagner un titre et que cela se répète d'année en année, peu importe l'entraîneur ou les joueurs ?
Ça va, ça vient, il y a des arrivées, des départs, mais ce qui nous manque, c'est une identité. On le voit ailleurs : l'entraîneur change, l'identité reste et les joueurs s'imprègnent de ça. On doit comprendre, quand on signe à Marseille, qu'on ne vient pas n'importe où. Il y a des devoirs, il doit y avoir un respect de l'histoire de ce club et une mentalité, quel que soit l'adversaire.
Est-ce facile quand les joueurs viennent beaucoup de l'étranger et que la plupart sont désormais de passage ?
C'est mon rôle et celui de ceux qui sont là depuis plus longtemps, même s'il n'y en a plus beaucoup. C'est aussi le rôle des dirigeants, du staff, de faire comprendre à ceux qui arrivent le degré d'exigence qu'il devrait y avoir ici. À l'OM, on doit jouer tous les matches pour les gagner, pour aller chercher des titres. Et, si on n'y arrive pas, il faut au moins finir deuxièmes, se qualifier pour la C1. C'est notre place.
Quand vous voyez Toulouse remporter la Coupe de France, vous qui n'avez jamais gagné un titre, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Ça fait mal, ça fait mal. Surtout en ayant éliminé le PSG.
Est-ce que contre Annecy vous avez manqué de respect aux supporters ?
Oui, totalement. Après le dernier match à domicile contre Brest aussi, et je l'ai dit dans le vestiaire. J'aimerais présenter mes excuses, mais je parle aussi au nom du groupe, parce qu'Annecy, Brest à domicile, c'est inacceptable, inacceptable. Ce que j'ai vu la veille contre Brest, dans la ville, sur le Vieux-Port, la Corniche, les célébrations pour les trente ans de la victoire en Coupe d'Europe, jusqu'au tifo avant le match, ça méritait qu'on montre vraiment autre chose. L'entraîneur n'aurait même pas dû avoir à faire une causerie avant ce match, il suffisait de passer la vidéo des célébrations. Je suis désolé.
Ça veut dire que les joueurs n'ont pas été touchés par ça ?
Quand tu es sur le terrain, tu es dans ta bulle. Cette année, j'avais le temps d'observer depuis le banc. Je me suis plus imprégné des ambiances, des tifos et je me disais : "On est vraiment dans un stade de psychopathes." Et ce n'est pas normal d'avoir perdu autant de points à domicile (23 en L1). C'est là où les anciens comme moi doivent aider les nouveaux. J'ai parfois l'impression que certains de mes coéquipiers préfèrent jouer à l'extérieur. Parce qu'ils ont peur du Vélodrome. Alors que ce sont les adversaires qui devraient craindre de venir chez nous. À l'extérieur, certains se sentent plus libérés. Ce n'est pas normal. Les Lensois n'ont pas eu ce problème à domicile cette saison (17 victoires, 1 nul, 1 défaite). Leur public les a transcendés. On a un public exigeant, oui, mais, si on en a peur, il ne faut pas venir à Marseille.
Mais vous craigniez aussi ce public, à votre arrivée, en 2013. Votre première saison avait été un échec.
J'en avais peur aussi, bien sûr. Pourtant, ça ne peut pas être un frein à ta progression. Il y a la période d'adaptation mais je ne suis pas certain que tout le monde comprenne l'histoire de ce club. Je pense même que certains joueurs n'étaient pas au courant des célébrations avant Brest. Alors que c'était écrit partout, qu'il y a eu des vidéos et que ce titre de 1993 est la plus grande fierté du club. C'est aussi à moi, le plus ancien, de leur dire que l'OM ce n'est pas que le soleil et la plage. Il y a des devoirs quand tu signes ici.
Vous pouvez d'autant plus en parler que vous avez connu les mêmes déboires et les mêmes tentations.
Oui, j'ai connu ça. Après, pour me défendre, à l'époque de mon arrivée, on avait un vestiaire difficile. Ce n'est même plus le cas depuis deux ans. Le vestiaire est "propre " la concurrence est saine, il n'y a pas d'embrouilles, pas de frictions. Ce n'est pas arrivé souvent ici. (Sourire.) Donc, on n'a aucune excuse. Il faut se faire mal et passer un cap.
Vous, au fil des années, vous avez appris à vous faire aimer du public, qui vous a applaudi chaudement à chacune de vos rares entrées en jeu cette saison. Cela a dû vous remonter le moral ?
Je veux remercier les supporters pour tout l'amour qu'ils ont pu me donner cette saison. Sans eux, j'aurais pu dégoupiller. Mais voilà, quand j'allais m'échauffer, quand j'entrais en jeu parfois ou même quand je me baladais dans la ville, toutes ces marques d'affection m'ont permis de tenir et de reprendre un petit coup de boost. Car la saison a été très dure moralement pour moi. Sans ce soutien, j'aurais peut-être pété un plomb à un moment donné. Ou j'aurais lâché.
Quand avez-vous compris que la saison allait être très longue pour vous ?
Après l'élimination en Coupe de France, ça a été dur car je savais qu'il y aurait encore moins d'opportunités pour moi de jouer avec un match par semaine. Après la blessure d'Ounahi (fin mars), je me suis dit qu'on aurait peut-être finalement encore besoin de moi. J'avais même fait la demande au coach la semaine suivante d'aller jouer avec la réserve pour retrouver du rythme car j'avais passé quasiment un mois sans entrer en jeu. Je m'étais dit que les entraînements ne suffisaient pas. Mais le club n'a pas voulu à cause de la sécurité et du risque de blessure.
Tudor a souvent loué publiquement votre état d'esprit mais a aussi dit que vous n'étiez pas fait pour son style de jeu. Êtes-vous d'accord ?
(Longue pause, il souffle.) Je ne sais pas. J'ai respecté ses choix toute la saison. Pourtant, il aurait pu m'utiliser un peu plus. En tout cas, sur certains matches un peu fermés. Il avait ses idées, je n'entrais pas dans ses plans mais j'aurais aimé, parfois, qu'il me fasse un peu plus confiance. C'est là où c'était difficile moralement. Je suis sorti frustré de pas mal de matches. J'ai toujours été titulaire dans ma carrière, je n'étais pas habitué à ça (il a été aligné d'entrée onze fois). Ce n'était pas simple.
En même temps, quand il vous a fait confiance sur certains gros matches en première partie de saison, notamment en Ligue des champions contre Francfort (0-1, le 13 septembre), vous n'avez pas été bon.
C'est vrai, contre Francfort, contre Ajaccio également (1-2, le 8 octobre), il faut le dire aussi. Un coach, si vous le faites gagner, il n'est pas fou, il vous mettra dans le onze. Sur ces matches, je n'ai pas été bon, on a perdu. Je peux entendre que ça l'ait refroidi. Mais, sur la seconde partie de la saison, après le Mondial, j'ai été meilleur, je trouve.
Vous n'êtes pas non plus parti sur d'excellentes bases avec Tudor en alertant vos dirigeants l'été dernier sur ses méthodes et en poussant pour un changement de coach, un mois, seulement, après son arrivée. Sur ce coup-là, vous vous étiez fait le porte-parole du groupe ou c'était plus personnel ?
Non, pas porte-parole du groupe. On ne le connaissait pas. C'est vrai que sur les premières séances et, notamment, lors du stage en Angleterre fin juillet, on a découvert tout d'un coup quelqu'un de rude et brutal. Dans sa façon d'être, dans ses paroles. Il était autoritaire. C'était complétement différent évidemment de Jorge Sampaoli. On a été un peu choqués. Après, chaque coach arrive avec de nouvelles idées, une nouvelle façon de jouer, mais ça ne doit pas enlever le côté humain. On peut parler tranquillement sans être tout le temps directif. C'est là que le groupe a été surpris car personne n'était habitué à ça. Moi, chacun sait que je suis un affectif, donc j'ai plus besoin avec un coach d'avoir un rapport "grand frère " » ou "père " ».
Est-ce qu'après ça, Tudor a changé ou a-t-il été encore plus dur ?
Avec un peu de recul, il a été très dur, exagérément dur même, au début pour marquer son territoire, son arrivée, mettre les choses en place. Et, ensuite, ça a été un peu mieux. Pas à la cool, non, mais mieux, un peu plus souple.
Il vous a laissé le brassard de capitaine, mais on se demande quel type de relation existait entre vous au quotidien ?
Une relation d'entraîneur à capitaine, mais on va dire que j'ai plus souvent pris les devants pour lui parler. Ce n'est pas quelqu'un qui va naturellement venir vers vous pour discuter d'autre chose que de football, de matches. Ce n'est pas vraiment un affectif.
Comment peut-on être capitaine sans jouer ?
C'est presque plus simple. Ton analyse est plus juste quand tu vois les choses depuis le banc de touche. Après, j'étais là aussi pour soigner les bobos des joueurs, leur parler quand ça n'allait pas. C'est ce que j'ai dit à ma femme : "Cette saison je me suis occupé de tout le monde, sauf de moi ! " Alors que je n'étais pas très bien non plus.
Ça veut dire quoi ? Que ceux qui ne jouaient pas n'étaient pas contents et ceux qui jouaient n'étaient pas contents non plus ?
Dans les deux cas, pour moi, c'était plus simple. Vu que je ne jouais pas et que j'étais au taquet, concerné, celui qui venait l'ouvrir, je m'occupais de lui dans ce cas-là, surtout s'il avait six ou sept ans de moins que moi : "T'es sérieux ? Ça fait six mois que je m'assois sur le banc et que je la ferme, et toi, tu te plains ? " Certains attendaient peut-être que je m'engouffre dans ça, mais je suis resté carré. Et ils ont vu que, même en entrant deux minutes, je restais à fond. Ça aussi amené un équilibre dans le vestiaire car, en voyant ça, les mécontents de leur temps de jeu ne pouvaient pas trop gueuler non plus.
Vous n'avez pas peur de devenir un boulet pour l'OM ?
Pour quelles raisons ? Rester dans un club qu'on aime, on respectait ça, il y a quelques années. Et c'est ce qu'on ne veut plus aujourd'hui ? C'est ce qu'on me reproche ? Je ne peux pas le concevoir. Quelqu'un qui vous dit : "Je veux rester ici, aller nulle part ailleurs, ni pour l'argent ni pour un autre projet, ma famille est bien, c'est mon club, c'est ma ville. " Et vous, vous lui répondez que c'est un boulet ? Dans le cas inverse, vous m'auriez dit que je ne suis qu'un mercenaire qui ne pense qu'à l'argent. Et des sollicitations, j'en ai encore.
Alors, tournons-le comme ça : n'éprouvez-vous pas la crainte de rater votre sortie, c'est-à-dire refaire la même saison, avec un entraîneur qui ne compte pas sur vous ?
On ne m'a jamais rien promis dans un club et je me suis toujours battu pour avoir du temps de jeu. Cette année a été compliquée, certes. Mais, à mon âge, j'ai encore appris. Je ne louperai pas ma sortie. Cette année a été exceptionnelle émotionnellement avec les supporters et, pourtant, c'est la saison où j'ai le moins joué. Je veux partir par la grande porte et, même à 36 ans, j'ai encore des objectifs qui me tiennent en éveil. Je me dis que je ne peux pas m'arrêter tant que je n'ai pas gagné quelque chose avec ce club.
Alors vous pouvez attendre encore jusqu'à 45 ans...
Eh bien, je jouerai jusqu'à 45 ans. (Rire.) Je ne peux pas partir comme ça. Il faut que je laisse quelque chose.
Et si vous aviez remporté la Coupe de France cette année, votre réflexion sur la retraite aurait été différente ?
Honnêtement, je me serais posé la question. Elle se posera le jour où on gagnera un trophée. Ou dans un an, quand je serai en fin de contrat. Mais là, je ne suis pas le seul décideur. (Sourire.)
Vous avez pensé à votre reconversion à l'OM, qui figure dans votre contrat ?
Non, j'y penserai quand je sentirai que c'est le moment, et ce n'est pas le cas.
Il n'y a rien de gravé contractuellement dans le marbre ? Vous vous voyez dirigeant, entraîneur ?Il n'y a rien d'établi. Après entraîneur, oui, certainement un jour. Mais où ? Est-ce que je pourrais entraîner un autre club que l'OM ? Oui et non. Je suis passé par des clubs mythiques, Saint-Étienne, Nantes, Lille. Mais, entraîner une autre équipe et venir au Vélodrome, ça me semble bizarre aujourd'hui quand j'y pense.
Où, alors ? Et puis, il faut que vous passiez vos diplômes.
Vous voulez savoir si je vais prendre la suite après Tudor ? (Sourire, puis plus sérieux.) Je n'ai pas peur de me lancer, au contraire, j'aime les challenges excitants. Demain, on me dit : "Tu reprends l'OM. " Je dis oui direct ! Après, j'adore aussi voir mon fils jouer (en U10 avec l'OM) et ça ne me déplairait pas d'entraîner des jeunes avec l'idée de les faire progresser, sans pression. Ce n'est pas la même chose que de t'attaquer direct à la Ligue 1 ou à l'OM, où tu n'as pas le temps et où tu as l'obligation de résultats au jour le jour.
De quels entraîneurs vous inspireriez-vous ?
De tous.
Même de Tudor ?
Même de Tudor. Ils m'ont tous appris quelque chose. Et, avec tous les entraîneurs que j'ai eus (Der Zakarian, Galtier, Girard, Bilic, Bielsa, Garcia, Villas-Boas...), je pense savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire.
Les générations changent...
J'ai des fils, je sais. Après, il faut s'adapter.
Cette reconversion est inscrite dans votre contrat, mais est-ce que vous pensez que vos dirigeants ont un projet à moyen terme pour vous ?
Honnêtement, on n'en a pas parlé. Je suis encore joueur. La suite, on verra quand j'arrêterai. Qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui avoir une reconversion dans un club, être en CDI ? C'est tellement vaste. Ils peuvent me mettre à la barrière en bas à la Commanderie, avec tout le respect que j'ai pour les gars de la sécurité. Au moment de ma prolongation (en juin 2020), cette reconversion était plus un signe de ma part pour m'inscrire dans le long terme avec l'OM. Mais il n'y a rien de défini.
Making of
Lieu. Le 10 Plage, restaurant où il est associé à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var. Le jeudi 1er juin, jour de l'annonce du départ d'Igor Tudor. Hasard, le rendez-vous avait été calé en début de semaine, avant la décision du technicien croate.
Durée de l'entretien. Quarante-trois minutes, plus douze minutes de photos.
Boissons consommées. Eau gazeuse, cafés, offerts par la maison.
Niveau de connivence. 8/10. Connu lorsqu'il évoluait à Lille, il y a dix ans. Des fâcheries, des réconciliations.
La note qu'il se met sur 10.« Je ne sais pas, on prendra la tienne. »
La note que FF lui donne. 8/10. En retenue sur Tudor, il a, malgré tout, livré le fond de sa pensée sur le Croate et évoqué ce qui lui a déplu dans la saison de l'OM ou ses envies pour l'avenir.
Les trois prochaines interviews qu'il aimerait lire dans FF.« Pep Guardiola, Anthony Payet (son frère, qui joue à Chambly, en N2), Djibril Cissé. »
Et si Pablo Longoria, votre président à l'OM, vous dit cet été : "Écoute, Dimitri, merci pour tout, mais on ne compte plus sur toi, on te donne ce qu'on te doit et au revoir. " Comment réagiriez-vous ?On te donne ce qu'on te doit ?
Financièrement. Vous croyez que ça peut arriver ?
Tout peut arriver. Ce n'est pas ce que j'ai en tête. Et je ne le comprendrais pas, j'avoue. Mais tout peut arriver. Ça reste le président, c'est lui qui décidera. On s'est toujours parlé franchement avec Pablo. Et il a toujours été juste. Tout ce qu'il m'a dit, il l'a fait. Le bilan que je vous ai dressé là, je le ferai avec lui.
Quel profil de coach aimeriez-vous voir arriver pour votre dernière saison ? Allez-vous lui en parler ?
Peut-être, mais ce n'est pas à moi de décider. Mon avis n'a pas changé. J'aime jouer au foot et j'aime les entraîneurs qui font bien jouer leur équipe, veulent repartir de derrière. Je veux jouer au ballon, m'éclater, qu'on marque beaucoup de buts et qu'on donne du spectacle à tous nos supporters. »