par Dragan » 21 Fév 2022, 09:02
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Payet-Milik, connexion perdue
L'association du milieu et de l'attaquant tarde à se montrer efficace à l'OM, à l'image d'une attaque qui repose très souvent sur des exploits individuels. Jorge Sampaoli a fini par envoyer toutes ses troupes à l'abordage, même les réservistes écartés des listes en Coupe d'Europe, comme l'insondable Luis Henrique. Les Marseillais ont terminé la rencontre face à Clermont (0-2), dimanche soir, avec cinq attaquants sur la pelouse : le Brésilien, donc, mais aussi Arkadiusz Milik, Cengiz Ünder, Bamba Dieng et Dimitri Payet. Mais l'équipe était beaucoup trop désorganisée et le jeu bien trop prévisible pour espérer un renversement de situation façon Angers (0-2 puis 5-2), il y a deux semaines.
lire aussi Les notes de Marseille-Clermont : les Gastien étouffent Payet et l'OM Cette fois, les joueurs de Jorge Sampaoli n'ont pas réussi à se révolter, trop apathiques dans l'ensemble, et s'ils ont eu quelques occasions de revenir dans le match, ils ont manqué de quelques centimètres et d'un peu de réussite aussi. Le technicien argentin semble encore chercher la bonne formule offensive et la façon de faire cohabiter tous ses talents devant.
Le problème du système L'association Milik-Payet en est certainement le meilleur symbole. Le duo a très bien fonctionné en seconde partie de Championnat, la saison dernière, mais il peine à retrouver les mêmes automatismes et surtout la même efficacité. À l'exception de la victoire face à Lorient (4-1, le 17 octobre), où Payet avait servi Milik sur le troisième but, les deux joueurs sont rarement impliqués sur les mêmes actions cette saison. Quand l'un brille, l'autre est souvent plus effacé. Et, dimanche soir, aucun des deux leaders offensifs de l'équipe ne s'est distingué, entre l'incapacité de Milik à se mettre en position de frappe et la maladresse inhabituelle de Payet sur coups de pied arrêtés notamment.
Ils n'ont pas été suppléés, non plus, par Ünder, titulaire à droite du 4-3-3, ou par Dieng, dont les bonnes premières minutes à son entrée en jeu (63e) se sont vite évaporées dans le jeu offensif marseillais façon handball autour de la surface adverse. Plus largement, le technicien argentin semble avoir du mal à choisir la meilleure option sur la durée. Le 4-3-3 ? Ce système condamne parfois Milik en pointe où ce rôle revient alors à Payet en faux neuf.
Et si Milik est titularisé dans l'axe, il force Payet à se décaler sur le côté gauche, comme dimanche, où il peut dépanner ponctuellement mais où son influence est vraiment moindre. Le 4-4-2 en losange ? Il permet d'aligner Payet en meneur de jeu, là où il est le meilleur, et d'offrir un soutien à Milik devant, comme l'international polonais l'apprécie. Mais c'est alors Ünder qui en pâtit et glisse sur le banc. Ces trois joueurs sont pourtant les attaquants les plus efficaces de l'effectif cette saison. C'est ce problème offensif que Sampaoli devra certainement résoudre pour assembler des pièces encore trop déconnectées les unes des autres et pour offrir plus de continuité à une attaque qui mise trop souvent sur des exploits individuels.
L'Equipe
Samba / Renan Lodi, Lacroix, Mbemba, Clauss / Lemar, Kondogbia, Guendouzi, Is. Sarr / Alexis, Aubameyang
Blanco / J. Firpo, Gigot, Seidu, R. Pereira / Harit, Soumaré, Ounahi, Mughe/ Ndiaye, Vitinha
Ventes : Touré, Balerdi, Lopez, Rongier, Veretout, Amavi, Lirola