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Payet : «On m'aime ou on me déteste»
Au lendemain d'un match caritatif avec les anciennes gloires de l'OM, c'est l'actuel numéro 10 du club qui a débarqué, chignon serré, lunettes cerclées, pour un rendez-vous à La Commanderie, jeudi, en début d'après-midi.
À 34 ans, Dimitri Payet (5 buts) est un des personnages centraux de ce début de saison de Ligue 1. Le Réunionnais profite de son renouveau après une saison dernière faite de hauts et de bas. De ces montagnes russes, de son caractère parfois bougon, de Jorge Sampaoli, du nouvel OM, des incidents de Nice ou d'Emmanuel Macron, il a parlé sans se forcer pendant près d'une heure.
Son jeu, sa condition, Sampaoli, son état d'esprit
« Notre façon de jouer nécessite beaucoup d'efforts, de déplacements, de replis. Mais la clé, c'est la gestion de nos matches »
« Vous jouez un match sur deux en ce moment. À 34 ans, vous vous économisez ?
Non, pas du tout. Avant un match (Monaco-Marseille, 0-2, le 11 septembre), j'ai ressenti une petite pointe à une cuisse et, comme j'ai déjà eu ce genre de douleurs, je sais quand il ne faut pas forcer. Donc, je préfère rater un match et être disponible pour celui d'après. Mais, s'il faut prendre un risque, je le prendrai, comme en finale de la Ligue Europa en 2018 par exemple (OM-Atlético de Madrid, 0-3, le 16 mai 2018 à Lyon). Je sors lors de la première période de cette finale (remplacé par Maxime Lopez à la 32e minute) et je rate la possibilité de disputer une Coupe du monde.
Vous avez prolongé à l'OM jusqu'en 2024, vous vous sentez capable de pouvoir tenir jusque-là ?
Je travaille pour, je sais que je devrai m'adapter comme je l'ai fait récemment, mais il faudra que tout soit aligné pour que je reste à un certain niveau.
Vous faites plus d'efforts dans votre vie quotidienne par rapport à une certaine période ?
Il y a ce que je fais à l'entraînement ici et ce que je fais à l'extérieur. Quand je parle de travail à l'extérieur, je pense à du travail personnel pour peaufiner certaines choses.
Les coups francs par exemple ?
Je ne les bossais plus à West Ham car j'avais trouvé ma façon de tirer et, psychologiquement, j'étais dans la tête des gardiens. Récemment, ils ne mettaient presque plus de mur. (Rire.) Ça fait deux ans maintenant que je travaille avec une machine, qui je pense va révolutionner le travail des tireurs de coups francs, et ça commence à payer. Ce sont des gens d'ici qui l'ont inventée et m'ont démarché. Ils ont remplacé les vieux mannequins en plastique par des mannequins qui sautent et qui bougent. C'est très réaliste, plus que les mannequins en mousse de 1,50 mètre, parce qu'après, quand tu joues contre Metz... Je travaille à l'extérieur pour l'instant mais j'en ai parlé avec le coach (Jorge Sampaoli) et le président (Pablo Longoria) pour avoir une de ces machines à La Commanderie.
Avec Jorge Sampaoli, vous semblez avoir retrouvé le sourire. Comment expliquez-vous vos difficultés persistantes la saison dernière ?
J'étais moins bien, je ne sais pas, je me suis peut-être laissé aller.
« On s'est parlé une fois et on n'aura plus besoin de le refaire. Il m'a juste demandé d'être moi-même et d'être heureux »
Au sujet de sa relation avec Jorge Sampaoli
Il y a eu un point de rupture avec votre coach de l'époque, André Villas-Boas ?
Il y a eu des désaccords, c'est arrivé avant et ça arrivera encore avec d'autres entraîneurs. Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il y a eu une rupture.
Même quand vous célébrez votre but contre Montpellier (3-1, le 6 janvier 2021), la saison dernière, de manière rageuse en direction de votre banc de touche ?
Au contraire, c'est de bonne guerre. Il a voulu me piquer (il avait été placé sur le banc pour un retard à l'entraînement) et je lui ai répondu. Ça fait partie du jeu.
Avec vos entraîneurs à l'OM (Rudi Garcia et Villas-Boas, donc), l'histoire d'amour du début s'est souvent mal terminée. Comment l'expliquez-vous ?
Il faut savoir me prendre. Je ne suis pas quelqu'un de facile, même si j'ai l'impression qu'avec le temps je m'adoucis. Mais c'est vrai que j'ai un caractère assez fort et que ça a pu se tendre à certains moments.
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Pour quelles raisons l'histoire serait-elle différente avec Sampaoli ?
En fait, on s'est parlé une fois et on n'aura pas besoin de le refaire. Il m'a juste demandé d'être moi-même et d'être heureux.
Heureux ?
Oui, exactement. J'ai l'impression qu'il me connaissait déjà en me disant cela.
La différence entre le Payet de la saison dernière et celui du début de saison, c'est simplement la joie de jouer ?
C'est la base. La saison dernière, on a évolué dans un contexte très compliqué jusqu'à l'invasion de La Commanderie (fin janvier). Avec tout ce que j'avais déjà connu dans ce club, on a réussi l'exploit de faire encore pire. (Ironique.)
Rachid Zeroual, leader historique des Winners, vous avait particulièrement ciblé lors de la conférence de presse des groupes de supporters après l'envahissement de La Commanderie (1).
(Ferme.) Il faudrait lui reposer la question aujourd'hui, voir si sa réponse est la même. Mais ça fait partie de l'excitation de jouer à Marseille. À chaque fois, je me dis que je vais faire mentir les gens. C'est ce que j'ai dit aux supporters quand je les ai rencontrés quelques semaines après les incidents. Oui, je n'étais pas à mon niveau, mais je vous garantis que je travaille pour le retrouver. De toute façon, je ne sais pas faire dans la demi-mesure. Ou on m'aime ou on me déteste.
(1) Rachid Zeroual avait dit : « Voir qu'un mec comme lui, parce que ce n'est même plus un joueur, c'est un mec, a signé jusqu'en 2024... Il n'y a que la Bonne Mère qui est éternelle à Marseille, Payet non. Lui aussi (avec Jacques Henri-Eyraud), il faut qu'il rentre chez lui, il y en a marre. »
Comment vous êtes-vous adapté aux principes de Sampaoli ?
Au début, c'était un peu répétitif à l'entraînement parce qu'il fallait s'imprégner de ce qu'il voulait. Il a fallu le refaire en début de saison parce qu'on a changé quasiment tout l'effectif.
La philosophie de jeu de Sampaoli ressemble-t-elle vraiment à celle de Marcelo Bielsa ?
C'est différent. Avec Bielsa, il fallait faire les exercices, les séances d'une façon, pas d'une autre. Il fallait exécuter les consignes et surtout ne pas discuter. Avec Sampaoli, il y a plus de dialogue. Il est plus proche des joueurs, il déconne même avec nous parfois. On peut échanger. Si les cadres pensent qu'il faudrait corriger telle ou telle chose, il sait écouter.
Physiquement, ce sont des façons de jouer énergivores. Qu'est-ce qui vous fait penser que vous n'allez pas sombrer dans ce domaine, comme lors de la saison avec Bielsa ?
Est-ce que le problème sera physique ? Je ne suis pas sûr. La fatigue va forcément s'accumuler, surtout pour les clubs qui jouent la Coupe d'Europe. Notre façon de jouer nécessite beaucoup d'efforts, de déplacements, de replis. Mais, la clé, c'est la gestion de nos matches. Il faut les gagner plus rapidement. Ça nous permettra d'être plus sereins, plus sûrs de nous.
Jorge Sampaoli est très nerveux sur le bord du terrain et il paraît qu'il lui arrive de crier aussi beaucoup à l'entraînement.
Ça arrive, oui. Il gueule quand on n'arrive pas à reproduire quelque chose qu'il veut mettre en place. Pendant le match, c'est différent, il se sent impuissant sûrement. Bielsa était assis sur sa glacière, lui, il marche. Quand on arrive à l'entendre, il nous encourage à aller vers l'avant, à jouer, toujours. On ne s'en plaint pas, au contraire.
Dimitri Payet devant Victor Nelsson lors du match nul de l'OM contre Galatasaray (0-0), le 30 septembre, en phase de groupes de la Ligue Europa. (S. Mantey/L'Équipe)
Dimitri Payet devant Victor Nelsson lors du match nul de l'OM contre Galatasaray (0-0), le 30 septembre, en phase de groupes de la Ligue Europa. (S. Mantey/L'Équipe)
Le retour d'Arkadiusz Milik va vous permettre de retrouver votre poste privilégié de meneur de jeu ?
Franchement, je me suis régalé en faux 9 parce que j'avais une liberté totale. Je pouvais jouer où je voulais, je n'étais pas scotché sur la défense centrale adverse, je touchais beaucoup de ballons. Bon, ça s'est quand même ressenti dans mes stats parce que je n'ai pas une seule passe décisive. (Il sourit.) Ce n'est pas normal !
L'effectif a été complètement régénéré cet été. Il fallait en arriver là pour relancer l'équipe et alléger l'ambiance en interne ?
C'est plus que "régénéré" ! L'effectif est quasiment neuf, on n'est plus très nombreux à avoir connu le club ne serait-ce que deux ans en arrière. L'adaptation a été express pour les nouveaux et c'était aussi un risque. Il y aura des moments plus compliqués, les nouveaux vont le découvrir. Il faudra être costauds, mais, pour l'instant, le groupe fonctionne bien, on se voit en dehors, on rigole à l'entraînement, c'est bon signe.
« Steve, je ne suis pas inquiet pour lui, il jouera des matches cette saison et il sera bon »
Le départ de Florian Thauvin, avec lequel vous n'étiez pas en bons termes, vous a fait du bien ?
Franchement ? Je n'y pense pas. Il est parti.
Quelle recrue vous a le plus impressionné pour l'instant ?
Les nouveaux ont tous apporté quelque chose de différent. Après, je suis plus proche des jeunes. Donc, celui qui m'impressionne le plus, c'est "Willie" (William Saliba). Vu ce qu'il fait depuis le début de saison, je ne comprends pas qu'il n'ait pas joué davantage avec Arsenal.
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Vous êtes l'un des rares anciens à être encore titulaire : Steve Mandanda a été relégué comme doublure de Pau Lopez et Jordan Amavi ne joue quasiment jamais. Ne craignez-vous pas que leur sort impacte le reste du vestiaire ?
Ce ne doit pas être simple à gérer. Mais Steve, à Crystal Palace, et Jordan connaissent ce genre de situation, même si c'est une première pour Steve ici. Ils n'ont pas changé de comportement, ils continuent à travailler, à guider les plus jeunes. Et ils répondront présent quand on fera appel à eux. Steve, je ne suis pas inquiet pour lui, il jouera des matches cette saison et il sera bon. Les deux ont encore faim, ça se voit à leur façon de s'entraîner.
À Montpellier, le 8 août, à l'occasion de la première journée de Ligue 1, Marseille s'était imposé 3-2, notamment grâce à un doublé de Payet. (Sy. Thomas/L'Équipe)
À Montpellier, le 8 août, à l'occasion de la première journée de Ligue 1, Marseille s'était imposé 3-2, notamment grâce à un doublé de Payet. (Sy. Thomas/L'Équipe)
Vous allez affronter le PSG bientôt (le 24 octobre). Face à cette armada, franchement, avez-vous une chance ?
Toutes les équipes sont prenables. Ils se sont renforcés et ont des objectifs élevés, mais nous aussi. Ce sera un match de Ligue des champions, on se battra avec nos armes, notre nouvelle façon de jouer. Ce sera excitant car il y a plein de nouveautés. Ce sera le premier du coach, ils ont des nouveaux joueurs, nous aussi.
Il y a un petit Argentin en face notamment...
Oui, pas mal lui. (Rire.)
Les incidents à Nice
« Ma réaction est humaine »
Après les graves incidents à Nice (le 22 août, match arrêté et à rejouer à huis clos et sur terrain neutre, à Troyes, le 27 octobre), certains ont pu vous reprocher d'avoir relancé la bouteille d'eau que vous aviez prise dans le dos. Si c'était à refaire, vous le referiez ?
(Silence.) Je pense que oui. C'est ce que j'ai dit à la commission de discipline. Je n'ai pas pris une bouteille à la 75e minute contre Nice. Tout ce qui s'est passé avant, c'est normal ? Les incidents n'ont pas commencé là. Ensuite, ça fait six ans que je tire les corners à l'OM. Je sais ce que c'est. Ça fait six ans que je prends des projectiles. Mais on ne m'avait jamais touché comme ça.
Vous avez eu peur de prendre autre chose ?
C'est pour ça que je me relève. Si je reste allongé, je me dis que je vais en prendre plus dans la gueule. Après, si je ne me relève pas, le match, on le gagne 3-0. Je peux sortir avec une minerve et l'histoire, elle est réglée. Mais ma réaction est humaine. Au vu des décisions qui ont suivi (2) et des événements qu'il y a eus ensuite sur d'autres terrains, on ne va jamais s'en sortir.
(2) Match à rejouer sur terrain neutre et à huis clos, trois matches à huis clos pour Nice, deux points de pénalité dont un avec sursis pour Nice, suspension de banc de touche de vestiaire d'arbitres et de toutes fonctions officielles de Pablo Fernandez, le préparateur physique de l'OM, jusqu'au 30 juin, deux matches de suspension à Alvaro Gonzalez et un match de suspension avec sursis pour Dimitri Payet.
C'est-à-dire ?
Il fallait prendre des décisions justement. Ce match à Nice était l'occasion de mettre un terme à tout ça. Mais les sanctions de la commission de discipline n'ont pas été à la hauteur. Et ça s'est vu ensuite.
Certains ont presque autant débattu de votre responsabilité que de celle des supporters niçois, comment l'avez-vous vécu ?
Très mal, très mal. J'étais touché quelques jours. Moi, je suis victime normalement. Et j'ai été jugé en tant que victime et coupable. Et ça, je ne l'ai pas digéré. Après, ce n'est pas ma première commission. Je suis rarement redescendu de Paris content. Mais là, c'est la fois de trop. Malheureusement, après ces décisions, je savais qu'on était parti sur du grand n'importe quoi et je ne me suis pas trompé. Les faits m'ont donné raison. Tant qu'on ne prendra pas des vraies décisions...
Dimitri Payet avec son entraîneur Jorge Sampaoli le soir des incidents durant Nice-OM, le 22 août, à l'Allianz Riviera. (N. Luttiau/L'Équipe)
Dimitri Payet avec son entraîneur Jorge Sampaoli le soir des incidents durant Nice-OM, le 22 août, à l'Allianz Riviera. (N. Luttiau/L'Équipe)
De quel genre ?
Il suffit de traverser la Manche. J'ai joué en Angleterre, j'ai vu comment ça se passait là-bas. Il n'y a pas de négociations possibles. C'est tolérance zéro et l'histoire est réglée. Le mec sait ce qu'il risque, le club qui ne sait pas gérer les supporters le sait aussi. Je pensais vraiment qu'il y aurait un truc fort après Nice et qu'on allait arrêter de rigoler. Les supporters, et je parle aussi des nôtres, il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent pénaliser leur équipe et l'image de leur club. Mais il faut attendre quoi ? Qu'il se passe quelque chose d'encore plus grave ? Ce sera trop tard.
« On aurait dû quitter le terrain et rentrer au vestiaire [...]. Finalement, on a pris des risques pour rien »
L'équipe a eu vraiment peur ce jour-là ?
Oui, on a eu peur, mais il s'est passé quelque chose qui a soudé le groupe. Sans se concerter, on est tous restés sur le terrain. Ce n'était pas quelque chose de commun, ce qui venait de se passer. Inconsciemment, on s'est dit qu'il fallait marquer le coup. On aurait dû quitter le terrain et rentrer au vestiaire. Mais on a pris des risques, car il y a une tribune en face qui est descendue. Finalement, on a pris des risques pour rien.
Vous prenez un match avec sursis, vous trouvez que c'est justifié ?
En fait, au premier carton jaune, je serai suspendu un match. C'est un match ferme déguisé.
Comment avez-vous pris les déclarations de Jean-Pierre Rivère, le président de Nice, qui a laissé entendre que tout était de votre faute ?
Lui-même a dû réfléchir à ses déclarations après coup. Ce que j'ai apprécié, ce sont les excuses et le soutien de Christophe Galtier (l'entraîneur de Nice). Je sais que ça venait du coeur. Pour le reste, c'est entré là et c'est ressorti de l'autre côté. Chacun défendait sa cause. Et au final, ils l'ont peut-être bien défendue.
Marseille, son amour
« J'ai envie de m'investir plus dans la ville car je sais que je ne bougerai plus d'ici »
Comment le "Marseillais à vie", comme vous avez été décrit un peu pompeusement lors de votre prolongation de contrat, se sent-il dans ce nouvel OM ?
Très bien. On m'a souvent posé la question en fin de saison dernière pour savoir si je ne regrettais pas mon choix. Mais je sais pourquoi je le fais, je sais où je suis. Je n'ai pas choisi la facilité, j'aurais pu aller chercher un dernier contrat... Je voulais m'inscrire ici dans la durée en tant que joueur, jusqu'à ce que je sente que je ne peux plus. Et ensuite, j'ai envie de donner autrement pour faire encore grandir ce club. (Il a dans son contrat un projet de reconversion comme dirigeant.)
Vous êtes le nouvel ami d'Emmanuel Macron. Vous n'étiez pas trop stressé au dîner avec lui début septembre ?
Un peu car je suis plus à l'aise en survêt qu'en smoking. C'est un vrai supporter et je lui ai offert le maillot de Nice, celui de la bouteille.
Pourquoi le président de la République a-t-il tenu à vous avoir à son côté lors de sa visite à Marseille ?
Il était venu pour présenter le projet Grand Marseille avec des gros investissements pour la ville, les écoles, les quartiers. Et les Marseillais s'identifient à leur club. Donc, à travers l'OM ou moi, il cherchait un pont. On a une ville magnifique, il y a beaucoup de choses à améliorer et, si je peux faire en sorte, à ma manière, de contribuer à ça, c'est avec grand plaisir. Je ne l'étais pas au départ, mais je suis marseillais maintenant, et à vie. J'ai envie de m'investir plus dans la ville car je sais que je ne bougerai plus d'ici.
Vous vous imaginiez, à votre arrivée en 2013, tomber amoureux de cette ville ?
Non, franchement. Je pensais que c'était une ambiance difficile autant sportivement que dans la vie car on n'entend jamais des choses trop agréables à la télé sur Marseille. Mais, au final, je me suis tout de suite senti bien ici, au point de vouloir y revenir (en janvier 2017 après un an et demi à West Ham) et y finir ma carrière. ».