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Sanson prend du galon
De retour de blessure, le Marseillais a signé le seul du but du match à Nice, dimanche. Il semble vraiment s’imposer à son poste de prédilection, milieu axial. BAPTISTE CHAUMIER (avec V. G.)
Il est revenu comme il était parti, avec un but à la clé. Buteur face à Strasbourg (3-2, le 26 septembre), Morgan Sanson a récidivé à Nice (1-0), dimanche soir. Mais, cette fois, sa frappe a compté encore plus dans l’issue du match puisqu’elle a offert les trois points à l’OM, revenu à la quatrième place du classement. Entre ces deux rencontres, le milieu de terrain (24 ans) a dû patienter pour soigner une déchirure au mollet contractée face au club alsacien. Il aurait pu revenir plus tôt et sa participation au match contre Caen (2-0, le 7 octobre) était même prévue mais, en concertation avec le staff technique, il a préféré ne prendre aucun risque, avec la perspective de travailler pendant la trêve internationale d’octobre.
Face à Nice, Sanson a donc retrouvé la compétition et il a semblé chercher son second souffle pendant les vingt premières minutes, souvent à contretemps dans ses interventions. Plus juste et plus entreprenant ensuite, il a été décisif à différentes positions : relayeur dans le 4-3-3 et même meneur de jeu quand l’OM est passé en 4-2-3-1 pendant un quart d’heure en seconde période. Souvent ballotté à plusieurs postes – récupérateur, numéro 10, milieu droit et même gauche –, la saison dernière, il semble s’être enfin fixé à la position qu’il préfère : dans l’axe. Même avec la cascade de forfaits pour ce déplacement (Luiz Gustavo, Thauvin, Ocampos, Sakai, Njie) et le manque de solutions dans les couloirs de l’attaque, Rudi Garcia l’a maintenu dans l’entrejeu, là où il rayonne.
Présélectionné par Deschamps en septembre
Plus impliqué défensivement, plus dur dans les duels, Sanson a convaincu le staff de l’y installer pour de bon après des reproches à propos de son manque de tranchant sur les ballons aériens notamment, au cœur de l’automne dernier. Malgré la présence de Luiz Gustavo ou de Kevin Strootman, arrivé cet été, dans l’effectif, il semble avoir pris une nouvelle dimension aux yeux de Rudi Garcia. C’est aussi dans ce rôle-là que le staff de l’équipe de France l’observe depuis plusieurs mois. L’ancien Montpelliérain a même été présélectionné pour les matches de septembre mais il ne l’a pas été pour les derniers en date. Dans un secteur de jeu ultra concurrentiel (Kanté, Pogba, Matuidi…), les places sont très chères mais une porte s’est entrouverte avec la grave blessure de Corentin Tolisso (rupture des ligaments croisés) et la mise au ban d’Adrien Rabiot, qui avait refusé d’être suppléant avant le Mondial en Russie.
Pour les prochaines échéances, un match à distance devrait l’opposer à Tanguy Ndombele, qui a fait bonne impression pour sa première convocation. Le Lyonnais a l’avantage de jouer des matches de très haut niveau avec la Ligue des champions alors que Sanson doit se contenter de la C 3, pour l’instant. Avec cette semaine à haute altitude entre la réception de la Lazio Rome, jeudi, puis du PSG, dimanche, le Marseillais devrait avoir l’occasion de prouver qu’il a les épaules pour briller dans les grands rendez-vous.
L'Equipe
