[Ex] Rudi Garcia

Joueurs et staff qui ne sont plus sous contrat avec l'Olympique de Marseille

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Faut-il prolonger Garcia ?

OUI : il fait un super boulot avec des résultats probants, j'achète !
10
14%
NON : l'OM "Champions Project", va falloir passer un palier, au revoir et merci
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OUI SI on finit 2nd cette saison
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NSPP/JMBLC/écoute-moi bien, Rudolf !
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar carma » 22 Oct 2016, 12:29

Interview complète de Garcia :

Spoiler: montrer
Rudi Garcia : « Je suis allé où on me voulait le plus»
Publié le : samedi 22 octobre 2016
Intronisé vendredi, le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille raconte les dessous de son choix, alors que se profile le Classique.
Vincent Garcia
MARSEILLE - La nuit et la fraîcheur sont tombées, et le voilà qui débarque après l'entraînement, dans un survêtement bleu nuit, siglé Olympique de Marseille. Rudi Garcia (52 ans) porte une nouvelle tunique, autant qu'un nouvel espoir, alors qu'il connaîtra demain son premier match avec l'OM, face au PSG, au Parc des Princes.



« Vous avez rencontré pour la première fois Jacques-Henri Eyraud le 26 août, avant même l'annonce de la vente. Par pure politesse ?
Non. J'ai eu beaucoup de respect pour tous ceux qui m'ont approché. J'ai toujours répondu ou fait répondre mes agents. Mais quand c'est l'OM, tu les rencontres. Surtout qu'on savait tous que l'ancienne direction voulait passer la main et qu'il y avait plusieurs projets de reprise. Moi, je vous lisais, je n'en savais alors pas plus. Ce sont les seuls repreneurs potentiels qui m'ont appelé. J'étais curieux. Jacques-Henri m'a expliqué que Frank McCourt n'était pas accompagné par un fonds de pension, qu'il investit sur ses deniers personnels.

Cela vous a rassuré ?
Oui, je pense. J'ai bien aimé le discours franc, honnête, posé de Jacques-Henri. C'est quelqu'un qui me surprend de jour en jour, positivement. Le feeling avec les personnes compte. Avec lui, ça s'est très bien passé. Je l'ai trouvé clair.

Vous a-t-il dit que vous étiez son objectif principal ?
A mon avis, ce sont des bons professionnels, il avait plusieurs possibilités, comme pour le poste de directeur sportif (sourire).

Comment s'est passée votre entrevue avec McCourt ?
Bien. Le premier contact (avec Eyraud) date de la fin août. McCourt, je l'ai vu quand le processus était bien engagé, sur Paris. Et lui aussi, je l'ai trouvé très clair, dynamique, motivé.

Vous avez discuté en anglais ?
Ben oui, il fallait aussi que je sois prêt à entraîner en Angleterre (sourire). Non, je plaisante. Il faut être prêt à entraîner partout aujourd'hui. (Sérieux) Je suis content d'être là. C'est un beau challenge, une nouvelle aventure, avec une direction différente. On ne repart pas de zéro, car on est à l'OM, mais il y a beaucoup à construire, et ça m'a plu. Dans tous les autres clubs, je serais arrivé comme le remplaçant de celui qui a eu des mauvais résultats. Là, ce n'est pas le cas. Le timing est un peu bizarre, mais c'est comme ça. J'ai l'impression que Lille va être confronté au même sujet.

Un Américain, de Boston, qui n'a pas une culture incroyable du ballon rond, cela a dû vous rappeler des souvenirs. McCourt est-il différent de James Palotta, le propriétaire de l'AS Rome ?
Je pense qu'ils se connaissent, mais pas tant que ça. Je ne suis pas certain qu'ils se soient parlé à mon sujet. Ce que je trouve intéressant chez Frank et Jacques-Henri, c'est que ce sont deux personnes qui ont l'humilité de reconnaître qu'ils ne sont pas du milieu. En même temps, ce sont des sportifs. Jacques-Henri a fait de la compétition, en taekwondo. Frank a eu cette grande équipe de baseball. Ce sont des gens qui baignent dans le sport. Le foot restant particulier, ils ont décidé, en toute intelligence, de s'entourer de gens qui ont vraiment de l'expérience dans ce domaine-là. Ils ont un projet à l'international, l'objectif sera de retrouver l'Europe, et la plus grande des Coupes d'Europe, le plus rapidement possible. C'est aussi la qualité des Américains, je l'ai vécu à l'AS Rome. Tout d'un coup, tu deviens un club international, de par les nationalités dans l'effectif et dans les hautes sphères. Ils veulent les meilleurs. Alors je ne suis pas en train de dire que je suis le meilleur. Mais je sais qu'ils veulent les meilleurs dans le marketing, les autres secteurs, un peu partout.

Le fait que McCourt vienne vivre en France, au contraire de Palotta resté à Boston après avoir acheté la Roma, cela compte-t-il pour vous ?
C'est très important, c'est une vraie marque d'investissement. Frank va suivre, il va être là. Je lui ai dit que ce serait important que les joueurs le voient. C'est lui l'actionnaire, celui qui paie. Et ça permet de parler, d'échanger, de se dire directement pourquoi ça va bien ou moins bien, sans personnes interposées.

Quand a eu lieu le basculement, la décision de rejoindre l'OM ?
J'attendais que l'AS Rome me libère. Cela n'a pas été simple. Ils auraient pu être plus classe, pour parler franchement. Il fallait que beaucoup de choses se mettent en place. Que je puisse emmener les adjoints que je voulais, sachant que ce serait en cours de saison - à l'intersaison, j'aurais peut-être emmené plus de monde. Qu'on soit sûrs que l'OM soit repris par Frank McCourt et son équipe. Pour être clair, à cause des expériences vécues pendant l'été, mon premier objectif était devenu de quitter l'AS Rome et d'avoir les mains libres. Aujourd'hui, je ne serais pas à l'OM si la Roma avait accepté un deal financier sur d'autres propositions que j'ai eues avant.
«Mon objectif était de rester dans
un championnat européen majeur ou de prendre une sélection nationale capable de gagner le prochain Mondial»


C'est-à-dire ?
J'ai eu beaucoup de propositions. Mon objectif était de rester dans un championnat européen majeur ou de prendre une sélection nationale capable de gagner le prochain Mondial.

Comme la Belgique.
Par exemple.

Cela ne s'est pas fait à cause de la Roma ?
Oui, c'était un problème économique. A cause de ces expériences malheureuses, je me suis dit : ''Que ce soit Marseille ou pas, peu importe, il faut que je sorte de la Roma.'' Après, c'est un jeu de négociations. Ils espéraient que j'ai l'offre d'un gros club qui paie autant que chez eux pour me donner une belle poignée de mains. Moi, je n'en faisais pas une question d'argent, mais quand tu as signé un contrat, c'est normal qu'il soit respecté. A l'arrivée, les choses sont simples : je suis parti avec moins de 50% de ce qu'ils me devaient, mais au moins je suis parti. Je voulais absolument retravailler. Je suis resté neuf mois, quasiment jour pour jour, en gestation, pour arriver dans un autre projet. Finalement, c'est en France, mais c'est bien, c'est une nouvelle aventure.

Vous avez été sollicité par West Ham, en dernière minute. Cela vous a-t-il fait réfléchir ?
Evidemment. J'ai tout étudié. Que ce soit la Premier League, la Liga, la Bundesliga... Je suis allé où on me voulait le plus.

Vous avez rencontré la semaine dernière plusieurs directeurs sportifs, dont Zubizarreta ou Luis Campos. Sans parler de Monchi, que vous connaissez bien.
Oui, pour le Séville FC. Pourquoi je les ai rencontrés? Même si je n'étais pas l'entraîneur de l'OM, même si les dirigeants du club ne m'avaient pas encore choisi, dans leur processus, ils souhaitaient ce type d'entrevue. Ils veulent qu'on travaille tous la main dans la main, qu'il y ait une bonne harmonie. Cela s'est très bien passé avec tous les directeurs sportifs rencontrés. La décision revient Jacques-Henri et Frank, ils sont intelligents, ils voulaient mon avis. Au moment, où j'ai rencontré les gens, cela s'est bien passé. C'est après que j'ai été plus surpris par certaines déclarations (il fait référence à celles de Campos ou de son entourage). Mais ce n'est pas à moi d'en parler, j'ai un match à gérer. Jacques-Henri s'est exprimé là-dessus.
«Si on ne perd personne devant, on peut faire mal»


Vous n'étiez pas réticent à collaborer avec Campos, et lui non plus ?
Bien sûr que non.

A l'été 2015, la direction de la Roma vous a imposé des préparateurs physiques américains.
Cela a été une erreur. Aujourd'hui, ça ne passerait plus. Si c'est comme ça, il vaut mieux se quitter. On gagne du temps quand on travaille avec des gens compétents, de confiance. On n'a pas besoin de rétroviseurs. J'ai déjà vu de la qualité dans le staff technique et médical. Il faut les pratiquer. Par exemple, sur Stéphane (Cassard, l'entraîneur des gardiens), je n'ai jamais entendu parler en mal de lui. Je pense que c'est un mec bien, je vais le vérifier moi-même. S'il y a assez de qualités, je ne ferai venir personne.

Frank McCourt nous a prévenus, il ne sera pas interventionniste sur les choix sportifs...

(Il coupe, tout sourire) Alors je vous arrête tout de suite. Avec moi, il peut être interventionniste, ça ne changera rien (à son travail), ou alors ça ne durera pas longtemps.

Ce discours sur l'année de transition vous plaît-il ?
Non. Mais en même temps, c'est un peu vrai. Mais on va aller chercher une transition ''plus'' plutôt qu'une transition ''moins''. La saison est loin d'être terminée. On n'en a disputé qu'un tiers, on a peut-être les moyens de revenir en première partie de tableau, et l'objectif fantastique de cette année serait d'accrocher une Ligue Europa. Les Coupes vont être aussi importantes. Mais cette saison doit aussi servir à préparer la suivante.

Vous aviez fondé un conseil des sages à Lille. Dans ce groupe-là, qui seront vos relais ?
Vous les connaissez. J'ai vu un Bafé (Gomis) sur le terrain qui est un compétiteur fou, emmène tout le monde derrière lui. Un Lassana (Diarra) avec toute son expérience. Mais j'espère en découvrir, au-delà de Rod (Fanni), qui est un peu chez lui. Même un Rolando. Ce qui est intéressant est de découvrir au jour le jour ceux qui vont avoir de l'influence sur les autres. Après, il y a des images qui parlent, même quand tu regardes un match en plan large à la télé : Lassana discute beaucoup sur le terrain, c'est vachement précieux pour les jeunes autour. L'avantage, quand un coach arrive, est que tout est remis à plat. Ça crée de l'émulation.

Et sur le terrain ?
Je vois un potentiel offensif reconnu. Si on ne perd personne devant, on peut faire mal. C'est aussi une formation qui a besoin de quelques clés pour être plus solide, en termes de bloc équipe.

Vous allez laisser le capitanat à Diarra?
Je ne sais pas, honnêtement.

Vous connaissez bien William Vainqueur.
William, je l'ai eu six mois à Rome, avec lui, tu peux aller à la guerre, il a un gros potentiel. Cela fait ch... qu'il soit blessé. Celui que je connais le mieux, c'est Yohann Pelé, du Mans, en 2007-2008. Je l'ai quitté grand espoir du football français. Il a eu une grande traversée du désert. Maintenant, il a une belle opportunité. Il doit croquer dedans à pleines dents, rattraper le temps perdu. Je lui ai dit. »
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Kenshi » 22 Oct 2016, 12:35

carma, les grands esprits se rencontrent 8)
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar negrOM » 22 Oct 2016, 12:56

Merci à vous les gars.

Pour l'instant c'est un sans faute pour McCourt et tout les nouveaux arrivants, si on arrive à prendre un point demain on sera pas loin de la perfection pour une première semaine =D>
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Dragan » 22 Oct 2016, 13:13

Et sa longue et tout aussi interessante itw a la Provence

Spoiler: montrer
Il n'était pas tout à fait 20h quand Rudi Garcia a reçu La Provence, hier, après sa première journée d'entraîneur de l'OM. Le technicien de 52 ans venait de terminer un programme chargé en dirigeant son premier entraînement avec ses nouveaux joueurs. Entretien.

Comment s'est passée votre première journée d'entraîneur de l'OM ?
Rudi Garcia : C'était une journée chargée ! On termine ensemble. J'ai fait en un jour ce qu'on peut faire en deux ou trois... Je m'y attendais. Le plus important étant bien évidemment le contact avec les joueurs et le travail sur le terrain. Mais il y a aussi la conférence de presse pour expliquer aux médias que je suis très content et fier d'être devenu l'entraîneur de l'OM, puis qu'on a beaucoup d'ambition mais qu'on sait que cela va demander beaucoup de travail. C'est un beau projet. Franchement, c'est excitant !

Et votre premier entraînement, alors ?
Rudi Garcia : C'était très bien, on a fait une bonne séance. Il y avait beaucoup d'intensité, on voyait qu'ils étaient à fond. Je m'en doutais, donc on a géré pour qu'il n'y ait pas de pépins et qu'il n'y ait pas trop de dépense athlétique. On va peaufiner les derniers réglages demain (lire aujourd'hui), mais je ne voulais pas leur donner trop d'infos. Je leur ai dit deux ou trois choses claires, précises, pour qu'ils aient les bases de ce que j'attends d'eux pour ce match bien spécifique. Après, ce sera autre chose.

OM : "Zubizarreta ? C'est fait à 99%"
Vous arrivez au club avec vos adjoints, Frédéric Bompard et Claude Fichaux. Pouvez-vous nous les présenter ?
Rudi Garcia : Fred, c'est l'historique. Ça fait presque 15 ans qu'on bosse ensemble, depuis mon aventure à Dijon. Il faisait tout là-bas, entraîneur des gardiens, adjoint, il entraînait aussi le CFA. Il cumulait tout car, à cette époque, on faisait avec nos moyens. Claude nous a rejoints à Lille , au tout début. Ça fait huit ans qu'il bosse avec nous. Ce sont mes deux adjoints techniques, il y a une pleine confiance, ils savent ce qu'ils ont à faire. Ils ont des rôles différents : Fred a davantage un regard sur l'adversaire qu'on va affronter, il m'aide donc un peu plus sur la partie tactique de la mise en place, comme on a fait aujourd'hui.

Claude gère tout le travail technique, la post-formation, et Dieu sait qu'on a des jeunes dans ce groupe. Malheureusement, on ne dispute pas de coupe d'Europe cette année. Mais, généralement, on a eu l'habitude à Lille et à Rome, puisqu'on a joué l'Europe à chaque fois hormis la première saison à Rome, de mettre en place des entraînements supplémentaires pour les jeunes qui n'ont pas assez de temps de jeu en compétition avec les pros. Ça leur permet de continuer à progresser. Claude est spécialiste dans ce domaine, il a un oeil sur la formation, l'équipe réserve, les U19. C'est le premier filtre, il est capable de me dire : "J'ai vu tel attaquant, prends-le pendant la trêve, tu te feras ta propre idée". Ça m'a permis de récupérer de jeunes joueurs et de les faire jouer après. C'est ce qui est arrivé avec Divock Origi à Lille, rentré en cours de jeu et buteur dès son premier match, et Umar Sadiq à Rome, sorti de la Primavera et buteur d'entrée aussi. Ça permet de ne pas louper un jeune de qualité et d'avoir une vue d'ensemble du club.

Qui allez-vous conserver du staff actuel ?
Rudi Garcia : Je suis arrivé avec deux personnes. Du coup, j'ai dit à Thomas Fernandez et Thomas Bénédet qu'il n'y avait plus de place pour eux dans un premier temps. Je souhaite, s'ils le souhaitent eux-mêmes, qu'ils restent dans le club. Les autres restent : Stéphane Cassard est entraîneur des gardiens, Pieter Jacobs à la préparation physique et la cellule médicale ne change pas.

OM : Rudi Garcia va parler à Lassana Diarra
Bénédet est analyste vidéo de formation, ça peut vous servir...
Rudi Garcia : C'est ce qu'il m'a expliqué et que je ne savais pas. Son discours et sa personnalité m'ont bien plu. Comme je le lui ai dit, j'aimerais qu'il reste au club car tout est ouvert. La décision d'aujourd'hui, concrète, peut évoluer à l'avenir.

Dans l'effectif, vous retrouvez aussi Yohann Pelé et William Vainqueur...
Rudi Garcia : Yohann a beaucoup changé depuis Le Mans. J'ai quitté un jeune gardien qui était l'un des grands espoirs à ce poste, puis il a eu des mésaventures, dont une embolie pulmonaire qui l'a tenu éloigné des terrains. Je lui ai dit que ce n'était plus le même homme (il est papa maintenant), ni le même joueur. Mais j'espère qu'il pourra rattraper tout le temps qu'il a perdu à cause de ce problème de santé. C'est marrant de revoir les gens une dizaine d'années après. William, c'est plus frais. On peut compter sur lui, aller à la guerre. C'est un bon mec et un joueur de qualité. L'OM n'a pas eu besoin de moi pour le prendre, mais quand j'ai rencontré Jacques-Henri (Eyraud) fin août, je lui ai dit que William faisait partie des joueurs intéressants.

Le poste de directeur sportif reste encore à pourvoir. On a entendu de grands noms...
Rudi Garcia : (Il coupe) Oui, ce sera le choix du président et de l'actionnaire. L'intelligence des dirigeants est de m'avoir demandé de rencontrer des directeurs sportifs pour avoir mon avis. Bien évidemment, Jacques-Henri et Frank McCourt décident en priorité. Leur intelligence, c'est de vouloir s'appuyer sur de la compétence footballistique. Mon expérience en Italie les a intéressés dans ce registre. Et ils ont envie de prendre dans chaque domaine de compétence ceux qu'ils estiment être parmi les meilleurs. Ils font donc pareil pour le poste de directeur sportif. Ils savent aussi que la cohésion de travail sera importante. Et c'est ce qui m'a plu dans le projet de la nouvelle direction.

On parle de Monchi ou Zubizarreta, mais vous avez bien connu Walter Sabatini, à l'origine de votre venue à Rome. L'avez-vous proposé au président ?
Rudi Garcia : C'est un grand directeur sportif, évidemment. Mais il n'y a que Jacques-Henri qui pourra vous répondre. Par contre, les noms que vous avez cités sont des gens de qualité.

Un mot sur votre arrivée avortée à l'OM en 2001 pour remplacer Tomislav Ivic...
Rudi Garcia : C'est vieux, je n'ai plus les tenants et les aboutissants. À l'époque, Gérard Soler avait dû déceler une graine d'entraîneur en moi. J'avais été co-entraîneur de Saint-Étienne avec Jean-Guy Wallemme. J'ai été déçu que ça ne se fasse pas (Bernard Tapie le rencontre, mais choisit finalement Albert Emon, ndlr), mais c'est une expérience qui forge. Ç'aurait été un rêve à l'époque ! J'y étais prêt, avec toute la fougue de ma jeunesse. Aujourd'hui, je suis un autre entraîneur, avec plus d'expérience. Mais le plaisir est le même !

On nous a dit, avant votre conférence de presse, que vous sortiriez une phrase pour marquer l'esprit des supporters...
Rudi Garcia : Je ne l'ai pas préparée ! Et je ne l'ai pas inventée (Il sort son téléphone et nous montre une photo). J'ai vu cette inscription dans les bureaux ("On craint dégun"), et je l'ai prise en photo. Mais je ne savais pas que je m'en servirais en conférence de presse. On m'a dit que c'était ce qui tournait le plus sur internet... Ce n'était pas préparé, vraiment. J'ai trouvé ça super, c'est du Marseillais ! On me pose la question pour savoir si j'ai peur... Ça m'est venu en tête. Donc non, on n'a pas peur. On craint dégun ! Et il faut que ce soit comme ça.

Raviver la flamme chez les supporters, c'est un objectif ?
Rudi Garcia : Bien sûr ! C'est l'un des meilleurs publics de France et certainement d'Europe. Je n'ai jamais vu le Vélodrome couvert. La dernière fois que je suis venu, c'était lors de la victoire de Lille 2-1, avec la frappe de 30 m d'Eden Hazard et le but de Pierre-Alain Frau. Didier (Deschamps) était l'entraîneur et on avait fini champion de France. Il n'y avait donc pas le toit. À ciel ouvert, c'était déjà incroyable, ça donnait des frissons et ça mettait la pression sur l'équipe adverse, sur l'arbitrage.

Là, il doit y avoir une caisse de résonance énorme ! J'ai hâte de le découvrir ! Mais on aura déjà fait un grand pas si on arrive à ramener les supporters au stade. Cette saison, le jour où le Vélodrome sera de nouveau plein, on sera dans la bonne direction. Ça voudra dire qu'on donnera du bonheur aux gens, du spectacle, et qu'on montrera qu'il faut compter sur l'OM. Bien évidemment, on va tout faire pour bien jouer, pour attaquer, pour gagner des matches parce que c'est dans mes gènes. Mais, avant, il y a un travail à faire. La priorité sera de montrer aux supporters qu'on mouille le maillot. Je veux que l'équipe donne tout, et je pense que les joueurs l'ont compris aujourd'hui. Tant que ce sera le cas, on sera excusable sur des erreurs techniques, etc.

Même sur des mauvais résultats ?
Rudi Garcia : On en aura le moins possible. Ça ne sera pas un long fleuve tranquille, on commence par une semaine compliquée, mais on est ambitieux. Et on ne lâchera rien.

Ce n'est pas plus simple, finalement, de commencer par le PSG ?
Rudi Garcia : C'est possible, l'avenir nous le dira. Il faut que les joueurs se lâchent et combattent.
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Jester » 22 Oct 2016, 13:19

:garcia: a pris place sur le forum à la place de :passi:

et disparition de la page de :mld:
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar selfmade footix » 22 Oct 2016, 14:33

Jester, oh oui ! Ça fait du bien, rhaaaaaaaaa...
I re-believe un tout petit peu, là ! :fier:
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar boodream » 22 Oct 2016, 15:36

Ca ne présage pas de sa réussite évidemment, mais je kiffe, depuis longtemps, le personnage. Il est carré, ambitieux, relativement charismatique. Vraiment un très bon choix je trouve.
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire» :eyraud:
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Flys » 22 Oct 2016, 16:02

Je ne m'étais jamais vraiment intéressé à lui, et je dois dire que je kiffe son discours.
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar carma » 22 Oct 2016, 17:12

Je partage votre enthousiasme. Mais comme souvent, il va falloir être patient et lui laisser du temps (~18 mois). En milieu de saison avec un effectif bancal qu'il n'a pas choisi, il va certes normalement faire bien mieux qu'El Local, mais faut pas non plus attendre un miracle dimanche soir
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar The Flankeur » 22 Oct 2016, 17:18

hier sur om.tv il y avait une interview de :eyraud: et :garcia: dans le studio du club.

Garcia a parlé des infrastructures du club en disant que le cadre était bien, les colline et la végétation font que l'on se sent chez soit.
mais il a rajouté qu'il allait changé des choses pour appliqué sa méthodologie. je me demandais si certain avait des infos sur ce qu'il pourrait faire (de lille ou l'as rome)
et ça m'a fait penser, Bielsa avait une voiturette pleine d’écran connecté pour montré au joueurs des exercices et les replacer je crois. vous savez si Passi s'en servait ou si c'est encore au club ??
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Kenshi » 22 Oct 2016, 17:52

The Flankeur, Me semble que la voiturette servait à aller faire le plein pastis entre deux parties de coinche.
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar El Khadra » 22 Oct 2016, 17:55

La communication est pour l'instant au top, que ce soit Garcia ou Eyraud. A voir sur la durée, mais pour l'instant ma libido pour ce club commence à revenir :hehe:
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Vodevil » 22 Oct 2016, 18:10

The Flankeur a écrit:mais il a rajouté qu'il allait changé des choses pour appliqué sa méthodologie. je me demandais si certain avait des infos sur ce qu'il pourrait faire (de lille ou l'as rome)


Oui il a dit qu'il trouvait l'îlot de rangement des maillots un peu haut. Il envisage un abaissement de 12,7 cm, plus adapté au profil d'un Maxi Lopez.
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Dragan » 23 Oct 2016, 09:03

Super article de goal france et @roycod (specialiste italie) sur Garcia avec cette anedocte ENORMISSIME sur De Rossi quand il apprend l'arrivee de garcia

http://www.goal.com/fr/news/29/ligue-1/ ... ttendre-de

Information
Après son expérience à la Roma, ce que l’OM peut attendre de Rudi Garcia

Homme de projet, Rudi Garcia apparait aujourd’hui comme l’homme de la situation pour l’OM après le rachat du club par Frank McCourt.

L’ancien technicien de Lille et de la Roma a signé un contrat de trois ans. Rien de surprenant pour un entraîneur qui aime s’inscrire dans la continuité. De Lille à la Roma, et maintenant à Marseille, Rudi Garcia a rencontré des clubs au début d’un projet ou en forte phase d’accélération. Le Français est un homme de défi et il trouvera sur les bords de la Méditerranée un projet à la hauteur de ses attentes, avec les coudées franches et une liberté appréciable pour construire une équipe à son image : tenace et ambitieuse.

Sportivement, humainement et sur les plans du management et de l’intensité médiatique, que peut attendre l’ OM de sa nouvelle recrue ? Goal livre un début de réponse.


SPORTIVEMENT


Ce n’est un secret pour personne, Rudi Garcia a son schéma tactique de base, le 4-3-3. Lorsqu’il bénéficie d’un "playmaker", d’un joueur avec un profil de numéro 10 (Pjanic à la Roma, Cabella à Marseille ?), il n’hésite pas à alterner avec un 4-2-3-1 en cours de match ou d’une rencontre à l’autre. Il existe une constance dans ces deux schémas : l’importance des joueurs de côté. Avec Hazard, Gervinho, Florenzi, Ljajic ou encore Salah, l’entraîneur français a toujours fait de ses ailiers des membres importants de son animation offensive. Son idéal ? Que l’un des deux réclame le ballon dans les pieds, soit capable de faire des différences dans le dribble court (Hazard, Ljajic, Salah) quand l’autre prend facilement la profondeur et est capable de faire la différence sur son unique pointe de vitesse (Hazard, Florenzi et encore Salah qui possède les deux armes). Histoire d’avoir toutes les cartes en main et être capable d’affronter des défenses regroupées et savoir également contrer à la récupération du ballon dans les pieds adverses. À Marseille, dans l’effectif actuel, Romain Alessandrini et Florian Thauvin aiment recevoir le ballon dans les pieds, faire la différence sur des dribbles et frapper au but, tandis que Njie et Sarr savent faire la différence sur leur vitesse avec des appels en profondeur répétés.

Avec son passage en Italie, Rudi Garcia a bien intégré que pour gagner des titres, il fallait s’appuyer sur une défense solide. Deuxième meilleure défense de Serie A 2013-2014 (23 buts encaissés par le champion, la Juve, 25 par la Roma), même chose la saison suivante (24 pour la Juve, 31 pour la Roma), le club romain présentait un bilan équilibré. S’il a séduit la botte pendant 18 mois avec un jeu audacieux et fait de possession, dans une Serie A qui commençait à se débarrasser de sa réputation défensive, au point d’obtenir régulièrement les louanges d’Arrigo Sacchi, consultant pour le bouquet satellite Mediaset, Rudi Garcia est un entraîneur fidèle à ses préceptes, quitte à en oublier le plan B.

C’est aussi pour cela que l’aventure s’est terminée pour le Français dans la Cité éternelle. Face à des techniciens italiens biberonnés depuis leur jeunesse avec de grandes doses de tactique quotidiennes, Rudi Garcia a montré ses limites, ne parvenant plus, au milieu de sa seconde année, à déjouer les plans mis en place par ses adversaires, rendant la Roma prévisible et bien moins séduisante (seulement la 8e meilleure attaque en 2014-2015).

Des doutes subsistent sur la capacité de Rudi Garcia à franchir un palier en Coupes d’Europe. Avec Lille et la Roma, ses équipe se sont fait bouger par des formations comme le Bate Borisov (avec Lille et la Roma), le CSKA, le PSV ou encore Trabzonspor. Avant de voir si Garcia a tiré les leçons de ses multiples échecs européens, il faudra que l’OM retrouve les compétitions continentales.


MANAGEMENT


À Lille comme à la Roma, Rudi Garcia s’est souvent appuyé sur un "conseil des sages" regroupant environ cinq joueurs importants du vestiaire. Son jeu, ses idées et les résultats ont rapidement séduit les légendaires Francesco Totti et Daniele De Rossi à la Roma. "En tant que capitaine, je peux dire que nous sommes un bon groupe, guidé par un coach avec qui nous avons établi une bonne relation dès son premier jour à Rome. Garcia a donné à la Roma une identité de jeu précise, qui permet à notre équipe de pratiquer un jeu spectaculaire" , déclarait ainsi Il Capitano en novembre 2014 dans le Corriere dello Sport.

De Rossi, avait lui concédé sa surprise au moment de la nomination de Garcia : "Je ne le connaissais pas Du coup, quand j'ai appris que c'était lui, j'admets que j'ai eu quelques doutes. On avait l'impression qu'ils l'avaient pris parce qu'ils n'avaient pas réussi à faire venir Mazzarri ou Allegri. Je me souviens que je suis allé sur internet et que j'ai écrit "Rudi Garcia". Et là, le premier truc que je vois, c'est une vidéo de lui et sa guitare, en train de chanter ‘pompompero’. Je me suis dit ‘Mais p*****... Mais qui c'est ce mec ?’ J'étais en équipe nationale ce jour-là. Je me revois encore avec cet ordinateur sur les genoux et ce type à la guitare. J'étais dans la même chambre que Pirlo, donc je lui montre le truc et je lui dis : ‘Mais regarde qui on a pris !’ Pirlo non plus ne le connaissait pas. Ce n'est pas que je pensais que les choses allaient mal se passer hein. C'est juste que je ne le connaissais pas et que la première image que j'ai eue de lui, c'était un mec avec sa guitare. Mais aujourd'hui, sincèrement, je remercie tous les jours Dieu qu'on ait pris ‘pompompero’. Heureusement que Garcia est là. Ce qu'il fait ici peut être un tournant de l'histoire de la Roma. Je le redis, car je n'exagère pas : ça peut être un tournant de l'histoire de la Roma. Il peut nous faire gagner. (So Foot)"

Rudi Garcia réclame fidélité et honnêteté à ses joueurs. Un rapport basé sur la confiance qui a marché à Rome, avant de provoquer quelques tensions. Accusé par quelques joueurs, remplaçants, d’avoir quelques têtes (Gervinho, Pjanic, …), il a dû faire face au mécontentement – comme tous les entraîneurs – de ceux qui jouent moins et ont l’impression d’être moins considérés que les titulaires.

Rudi Garcia aime le dialogue avec ses cadres. Il aime prendre la température quotidiennement avec ces joueurs d’envergure et d’influence. Il aime connaître l’état d’esprit de ses joueurs et sait que la vie privée influence la vie du sportif. La façon dont il a soutenu Kevin Strootman, victime de deux graves blessures au genou, même après son départ de la Roma, a touché le joueur néerlandais qui ne parle qu’en bien de son ancien technicien. Même chose avec Castan lors de sa grave blessure à la tête.

À l’ Olympique de Marseille , on imagine aisément que Lassana Diarra, Bafétimbi Gomis et William Vainqueur (il a connu ce dernier à la Roma) feront partie de ses premiers relais sur et en dehors du terrain.

L’entraîneur français n’hésite pas non plus à faire confiance aux jeunes joueurs. Avec la Roma, il pouvait compter sur l’un des meilleurs centres de formation du pays. Lors de son passage dans la Cité éternelle, il a lancé 9 jeunes joueurs issus de la Primavera du club : Ricci, Somma, Mazzitelli, Verde, Pellegrini, Soleri, Sadiq, Di Livio, Tumminello.


UN HOMME DE PROJET


À Lille, Rudi Garcia est parti en ayant joué une saison dans le nouvel écrin du club, le Stade Pierre-Mauroy, symbole du projet initié par Michel Seydoux. Il a quitté Rome avant la construction du nouveau stade, pierre angulaire du projet des propriétaires américains du club romain. À Marseille, il trouvera un Stade Vélodrome modernisé à l’occasion de l’Euro 2016. Le point commun ? Un stade comme élément central d’un projet.

À Lille, il a donné un second souffle, plus ambitieux, plus spectaculaire, plus enthousiaste aux plans lillois. "C'était du cidre, c'est devenu du champagne" , avait commenté Michel Seydoux au moment de comparer le Lille de Puel et celui de Garcia.

À la Roma, il est arrivé là encore sur un champ de ruines : un changement d’entraîneur en cours de saison, un intérimaire sans idée, sans projet et tout simplement défaillant (Andreazzoli), une 6e place en Serie A, une défaite en finale de Coupe d’Italie contre les rivaux de la Lazio, des joueurs contestés et insultés (Osvaldo, Pjanic), des tifosi désertant le stade… un cauchemar notoire dont Rudi Garcia a su sortir la Roma, en travaillant sur la confiance, le mental et un style de jeu équilibré et plaisant pour les joueurs. La pression folle entourant l’AS Roma l’a blindé et ce n’est pas le contexte marseillais qui semble pouvoir le déstabiliser. En Italie, on a l’habitude de donner deux ans de "vie" aux entraîneurs de la Roma qui ressortent lessivés par la pression et un environnement pas toujours très sain.

Aujourd’hui, l’entraîneur français apparaît être l’homme idéal pour relancer la machine marseillaise. Il va construire son équipe sur les braises de 18 derniers mois très difficiles. Ambitieux, Garcia a certainement obtenu des garanties sur le recrutement et les investissements qui y seront consacrés. Il aime se reposer sur ses hommes, sur les hommes qu’il choisit. Peut-être un peu trop…



LE MERCATO


Le fait de s’appuyer sur des fidèles même quand les performances ne suivaient pas (comme Gervinho) a provoqué quelques tensions après 18 mois dans le vestiaire de la Roma. Si Walter Sabatini était le directeur sportif de la Roma, ce dernier a toujours confié qu’il avait choisi les joueurs en collaboration avec Rudi Garcia à qui il avait concédé un ou deux petits cadeaux (Gervinho, Digne).

L’agent de Rudi Garcia, Pascal Boisseau avait réussi à placer plusieurs de ses joueurs à la Roma parmi lesquels Gervinho, le fidèle de l’entraîneur, mais aussi Seydou Keita tandis que Rio Mavuba avait été proche de rejoindre la capitale italienne et que les rumeurs sur un intérêt de la Roma pour Gameiro, alors à Séville, n’étaient pas que des écrans de fumée.

Marseille se cherche un directeur sportif. Il faudra à l’OM un homme de réseau, conciliant avec son entraîneur, mais aussi capable de passer outre toutes les requêtes de Rudi Garcia, jamais avare en propositions.


LE JEU MÉDIATIQUE


À la Roma, Rudi Garcia a régalé la presse italienne. Dès la quatrième journée de la saison 2013-2014, après la victoire dans le derby contre la Lazio (2-0), quatre mois seulement après la défaite en finale de la Coupe d’Italie (0-1) contre les Biancocelesti, sa phrase "On a remis l’église au centre du village" avait fini sur des tee-shirts et étaient sur toutes les lèvres. Capable de citer Aristote en conférence de presse comme d’enchaîner les poncifs ( "un derby ne se joue pas, il se gagne" ), Rudi Garcia n’a jamais laissé insensible. Quand le propriétaire de la Roma, James Pallotta, avait voulu ironiser sur l’expulsion de son coach contre la Juve, pour avoir mimé le geste du violon après un pénalty accordé généreusement, le Français avait lâché dans un grand sourire aux journalistes "Vous n’avez pas une question pour Monsieur Pallotta sur les rumeurs d’investisseurs chinois prêts à entrer au capital de la Roma ?" , provoquant l’hilarité générale.

Homme d’égo, jamais avare en compliments qui confinent à la démagogie "Aujourd’hui, je veux dire aux tifosi que je me sens l’un des vôtres, aujourd’hui je me sens romanista" , avait-il lâché après quelques semaines dans la capitale italienne, Rudi Garcia aime contrôler la presse et ses journalistes et n’a pas peur du conflit verbal. À Marseille, où tout est exagéré et théâtralisé, comme à Rome, Garcia se sentira à son aise.
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Flys » 23 Oct 2016, 09:56

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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Cadolive13 » 23 Oct 2016, 11:13

Mélomane le Rudi :fier:

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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar peezee » 23 Oct 2016, 13:50



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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Jester » 23 Oct 2016, 13:59

En gros ils disent qu'il est très bon mais pas pour le recrutement. Ca tombe bien, Jacques-Henri est en quête d'un DS pour le faire. 8)
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Dragan » 23 Oct 2016, 14:13

Mais pas pour Le recrutement je pense tu voulais dire ?

La que ca aurait claché avec Campos aussi, Garcia voulant sans doute ne pas tout se faire imposer et pouvoir decider de certains joueurs
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Re: Rudi Garcia, nouvel entraîneur de l'OM

Messagepar Jester » 23 Oct 2016, 14:26

Oui oublié un mot sur téléphone.
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