[Ex] "El Loco" Marcelo Bielsa

Joueurs et staff qui ne sont plus sous contrat avec l'Olympique de Marseille

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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar richardB » 15 Mar 2016, 10:55

on dira que c'est le teaser :-)
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar peezee » 15 Mar 2016, 10:55

Heu... l'itw dans son intégralité a déjà été postée hier. redaface2

Réveil les mecs !


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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar richardB » 15 Mar 2016, 10:57

Information
FOOT ENTRETIEN
Jan Van Winckel : «Bielsa avait toujours raison»

VINCENT GARCIA

Jan Van Winckel dans les bas de Marcelo Bielsa. (Golesi - L'Equipe)
Jan Van Winckel était l'adjoint de Marcelo Bielsa à Marseille. Il revient pour la première fois sur sa collaboration avec celui qu'il désigne comme ''le Professeur'' : «Durant quelques mois, nous avons joué le plus beau football du monde.»

Sa parole est rare. Jan Van Winckel fut le bras droit, l’adjoint et l’homme à tout faire de Marcelo Bielsa à l’OM. Quelques jours avant la démission d’El Loco, le 8 août, il avait lui aussi choisi de quitter le navire pour rejoindre l’Arabie Saoudite. Le Belge occupe aujourd’hui le poste de directeur technique de la fédération. Il est à l’origine notamment de la venue comme sélectionneur de Bert van Marwijk et de son adjoint Mark van Bommel. Pour L'Equipe, Van Winckel a accepté de témoigner sur son expérience avec Bielsa. Avis aux nostalgiques.
«Pourquoi avez-vous quitté Marseille en début de saison ?
Je suis parti en raison de l’offre unique qui m’a été formulée par l’Arabie Saoudite. J’ai travaillé dans le Golfe pendant six ans, dont quatre auprès des plus grands clubs d’Asie. J’ai atteint le titre de vice-champion d’Asie avec Al-Ahli et remporté la coupe avec Al-Hilal. Je suis conscient des problèmes du pays, et lorsque le Prince Abdullah Bin Mosaad, ministre des Sports et entre autres propriétaire de Sheffield United, et le président de la fédération m’ont formulé leur proposition, je l’ai acceptée. Je connais l’énorme potentiel de l’Arabie Saoudite et je veux contribuer à y structurer le football. Il s’agissait naturellement d’une décision très difficile et j’ai longuement hésité, car l’OM, son personnel et ses joueurs me tenaient beaucoup à coeur.

Est-ce une question d’argent ?
Les gens qui me connaissent savent que j’accorde très peu d’importance à l’argent.
«Le professeur est doté d'une incroyable intelligence et il la consacre intégralement au football»
Que retenez-vous de votre expérience avec Marcelo Bielsa ?
Je retiens trois choses : la quête des gains marginaux, la passion et le dynamisme. L’entraînement avec le professeur est une quête de ces trois éléments. C’est à cela qu’il aspirait et c’est cela que l’on retrouvait sur le terrain. Durant quelques mois, nous avons joué le plus beau football du monde. Nos rencontres constituaient des cas d’école sur la manière dont le football devrait être joué. Avec pression, passion et une énorme “ verticalité ”.

Est-ce aussi dur qu’on le dit de travailler avec lui ?
Oui, le professeur est doté d’une incroyable intelligence et il la consacre intégralement au football. Je ne possède pas ce don. J’ai également d’autres centres d’intérêt. Je n’atteindrai donc jamais son niveau d’excellence. Seul celui qui consacre toute son énergie et toute son âme à une cause peut être un vrai maître. Durant les seize mois pendant lesquels j’ai travaillé pour l’OM, nous avons pris quatre ou cinq jours de repos. Le reste du temps, nous étions toujours au club pour travailler. Bielsa consacre sa vie au football et en attend tout autant de ses assistants proches.

Pour le professeur, par exemple, l’évaluation d’un joueur ne doit rien laisser au hasard. Je me souviens que durant l’été, pour chacun des joueurs qui présentaient un intérêt pour le club, nous visionnions l’ensemble de ses rencontres, souvent plus de cinquante. Nous en faisions une compilation et nous en discutions. Nous contactions ensuite le joueur, ses entraîneurs et son entourage pour pouvoir brosser un tableau complet. Ce n’est là qu’un petit exemple de son niveau d’exigence.

Au bord du terrain lors du match Leverkusen - Marseille en juillet 2014. (A. Mounic - L'Equipe)
Au bord du terrain lors du match Leverkusen - Marseille en juillet 2014. (A. Mounic - L'Equipe)
«Le plus important est qu'il était toujours honnête et qu'il avait toujours raison»
Il pouvait être très dur avec vous ou ses adjoints.
Naturellement, il était parfois très dur, mais le plus important est qu’il était toujours honnête et qu’il avait toujours raison. Mes collègues avaient pour habitude de dire que j’étais un maniaque du détail, toujours à la recherche de gains marginaux, mais en comparaison avec lui, je n’étais qu’un amateur. Les enseignements qu’il vous apporte sont inestimables. Le sport de haut niveau est très exigeant. Le fait qu’un nageur passe quotidiennement des heures dans l’eau à travailler par exemple la position de son coude offre un contraste criant avec la manière dont certains entraîneurs considèrent le football. Si vous souhaitez vous approcher du haut niveau, vous devez être prêt à sacrifier une partie de votre vie. Ce n’est pas un choix facile.
Comme vous parliez français, vous étiez un relais entre les joueurs et Bielsa la saison dernière. Certains nous disaient que vous aviez parfois peur d’aller le voir pour transmettre leur message...
Je n’ai peur de personne. Je dis ce que je pense et je communiquais avec le professeur de manière correcte. En d’autres termes, je filtrais. Si un joueur se plaignait qu’il ne voulait pas s’entraîner parce qu’il était trop fatigué, alors je ne le disais pas au professeur. Car j’estime que la fatigue fait partie intégrante du football. Il me donnait carte blanche en la matière.
Jan Van Winckel à l'entraînement. (S. Thomas - L'Equipe)
Jan Van Winckel à l'entraînement. (S. Thomas - L'Equipe)
Est-ce usant de travailler avec lui ?
Naturellement. Mais je n’aurais pas voulu qu’il en soit autrement. André Maurois (écrivain français) a dit : “ Être exigeant, c’est montrer de l’intérêt ”.
Vous deviez donc dormir souvent à la Commanderie comme Bielsa ?
Je dormais toujours à la Commanderie lorsque les joueurs y dormaient ou que nous travaillions trop tard, autrement dit souvent trois à quatre fois par semaine. Une séance dans la matinée avec le professeur devait toujours être précédée par une nuitée à la Commanderie pour pouvoir garantir la qualité de l’entraînement.

On a dit aussi que Bielsa payait lui-même le salaire de certains de ses adjoints. Est-ce vrai ?
Le professeur collabore avec un nombre impressionnant d’assistants. Certains travaillent personnellement pour lui et sont donc à sa solde, entre autres pour analyser la Coupe d’Afrique et la Coupe d’Asie. D’autres, notamment ceux qui travaillaient pour Marseille, étaient simplement payés par le club.
«Certains disent qu'il manque de sensibilité sociale, mais il est tout simplement sincère»
Savez-vous pourquoi il a quitté l’OM ?
Je n’ai pas d’avis sur cette question et je ne suis pas censé en avoir. C’est entre lui et le club.

On sait que ses rapports avec les dirigeants étaient compliqués.
Une relation de travail normale liait la direction au professeur. Cependant, il n’est pas hypocrite et exprime toutes ses pensées. Certains disent qu’il manque de sensibilité sociale, mais il est tout simplement sincère. On peut penser que l’hypocrisie constitue une nécessité pour mener une conversation normale. Moi j’estime que si deux personnes dans une même pièce pensent la même chose, alors il y en a une de trop. Il ne faut pas toujours partager la même idée sur les choses.

La direction du club dit encore aujourd’hui que c’est lui qui est à l’origine du loft pour écarter certains joueurs à son arrivée (Fanni, Kadir, Cheyrou…).
Cette décision avait été prise par le club. Et il s’agissait d’une décision juste et logique, tant pour le joueur que pour les ambitions du club. Seul Rod a montré que c’était une erreur de le faire passer en équipe B. Il a peut-être joué la meilleure saison de sa carrière.

Bielsa n’a pas toujours été irréprochable dans son attitude...
Pas du tout. Il était très ouvert. Nous avions pour habitude de faire de longues promenades. Durant ces promenades, je ne l’ai par exemple jamais vu refuser une photo ou un autographe. Ce comportement témoigne d’une ouverture bien supérieure à la moyenne. Il était presque impossible de manger tranquillement ensemble à Marseille. Cependant, je ne l’ai jamais entendu se plaindre.

Quand vous avez pris votre décision, étiez-vous au courant que Bielsa allait lui aussi quitter l’OM quelques jours plus tard ?
J’ai pris ma décision indépendamment du professeur. Ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il a écarté des clubs fantastiques durant l’été pour rester à Marseille. Vu la situation économique du club en comparaison avec le PSG, Monaco et Lyon, il s’agissait d’un engagement très courageux et honnête.

On dit qu’il a mal pris le fait que vous quittiez son staff ?
Il était bien entendu déçu, tout comme moi. J’avais pourtant pris la décision de poursuivre ma carrière à ses côtés. Il ne faut pas oublier que je suis fan du professeur depuis vingt ans. Il m’a contacté en personne pour remplacer Luis Bonini, son légendaire assistant. Je considère ce moment comme la plus belle reconnaissance de ma carrière. Notre collaboration fut un rêve d’enfant qui se concrétisait. Mais parfois, vous prenez un chemin différent de celui que vous aviez prévu.
Avec Gignac, Payet et Lemina. (F. Golesi - L'Equipe)
Avec Gignac, Payet et Lemina. (F. Golesi - L'Equipe)
« En France, il est de coutume de ne rien faire dans les deux jours qui précèdent et qui suivent une rencontre »
Pourquoi l’OM s’est-il écroulé en deuxième partie de saison alors que le club jouait le titre ?
Sans la CAN (17 janvier au 8 février 2015), nous aurions emporté le titre. J’en suis certain. Nous savions que Nicolas Nkoulou et André Ayew étaient indispensables. Cependant, la situation économique du club ne permettait pas d’embaucher des joueurs supplémentaires. Nous disposions d’un noyau très réduit. Nous avons donc dû faire confiance à des joueurs qui n’étaient pas encore prêts.

Michel, le nouvel entraîneur, a dit que les joueurs français ne travaillaient pas assez. Êtes-vous du même avis ?
Tout à fait. Les entraînements sont insuffisants. En France, il est de coutume de ne rien faire dans les deux jours qui précèdent et qui suivent une rencontre. Il reste alors peu de temps pour s’entraîner de manière fonctionnelle. Il est difficile de convaincre les joueurs de changer leurs habitudes. Cela tient plus à la culture sportive d’un pays qu’à la prétendue fainéantise des joueurs. Au début des années 2000, la France était devant, avec entre autres le centre de Clairefontaine, mais tout cela a changé au cours de la dernière décennie. J’ai cependant rendu visite à la FFF fin décembre et j’ai été impressionné par leur plan. Je pense que la France est à l’aube d’une génération en or.

Cette saison, il y a eu beaucoup de blessés à l’OM. La saison dernière, moins. Vous l’expliquez comment ?
La saison dernière fut exceptionnelle. Nkoulou et Ayew s’étaient blessés en équipe nationale, mais pour le reste, nous n’avons pas eu de blessures évitables, malgré le régime d’entraînement très soutenu et les grandes distances parcourues à haute intensité et en sprint pendant les matches. Nos joueurs ont réellement donné le meilleur d’eux-mêmes durant une saison complète. Ayew a par exemple disputé sa dernière rencontre avec une blessure au pied. Il était en fait médicalement en incapacité, mais il a quand même joué.

Vous avez félicité le docteur Baudot sur Twitter. Il va quitter le club en fin de saison. Est-ce une grosse perte pour l’OM ?
Le docteur Baudot est un des meilleurs au monde dans son travail. Je trouve que le staff médical est injustement incriminé en cas de blessures. L’équipe technique et le joueur, voilà les vrais responsables. Le staff médical se charge des convalescences et veille à éviter les rechutes. Dans cette optique, ce qui importe, ce n’est pas la rapidité avec laquelle un joueur se remet de ses blessures, mais bien la période durant laquelle il reste en forme. Pour n’importe quel club, son départ serait une perte. C’est donc également le cas pour l’OM.

Vous pensez que la France accuse un retard dans le domaine de la science sportive ?
Non. Des gens comme Martin Buchheit (PSG), Yann Lemeur (INSEP) et Gregory Dupont (Lille) font partie des meilleurs au monde dans leur discipline. Le problème, c’est que le concept dépassé de coach physique est encore bien ancré dans les mentalités. Pourtant, un club de haut niveau devrait plutôt disposer d’un ‘’Performance Manager’’ qui supervise une équipe de spécialistes. On peut facilement engager quatre ou cinq scientifiques sportifs dans un club de haut niveau. L’investissement est rentable, puisque les joueurs se blesseront moins et seront meilleurs sur le terrain. Mais les clubs préfèrent souvent s’offrir un trentième joueur alors que, pour le même salaire, ils pourraient engager quatre ou cinq scientifiques du football.
Finalement, en avez-vous assez profité à Marseille?
Non, pas assez malheureusement. À quelques reprises, nous avons fêté des victoires Chez Henri ou le RestÔ à Saint-Cyr, mais, dès la fin d’un match, le professeur lançait déjà la préparation de la rencontre suivante. Quelques assistants y travaillaient pendant une semaine entière et consignaient le tout dans un livre. Ce livre, Bielsa l’emportait immédiatement après le match pour préparer la semaine d’entraînement. Nous n’avions donc pas beaucoup de temps pour profiter. Mais ce n’était pas un problème. En arabe, on dit qu’il faut d’abord faire le jeûne avant de pouvoir profiter d’un repas de fête.

Finalement, quels souvenirs gardez-vous de l’OM ?
Ce qu’il me reste, c’est le souvenir d’un football de qualité, le record de plus d’un million de supporters à domicile (1 009 478 spectateurs, soit 53 130 de moyenne, selon les données de la LFP), le staff technique très compétent, Franck Passi, Stéphane Cassard et Thomas Benedet (vidéo), et l’amitié avec de nombreuses personnes au sein du club. L’OM occupera toujours une place spéciale dans mon cœur. C’est l’un des plus beaux clubs du monde. Maintenant que j’y repense, je me souviens également des entraînements avec Benja (Mendy) sur les dunes de Saint-Cyr, le travail individuel avec Michy (Batshuayi) à la Commanderie ou les joggings avec Flo (Thauvin) aux Calanques de Cassis. Des gars super. Des souvenirs que je n’oublierai jamais.»
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Jester » 18 Mar 2016, 21:08

:(
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Castor_Troy » 18 Mar 2016, 22:41

Jester,
: «Je ne comprends pas pourquoi on parle encore de Bielsa»

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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar koni » 24 Mar 2016, 12:40

Cahier du foot ce matin.
J'aime très souvent leurs articles / analyses, le seul sûrement avec sofoot.

MARSEILLE : L'HÉRITAGE GASPILLÉ

Le principal intérêt d'engager Marcelo Bielsa était de créer un socle sur lequel bâtir. Michel, ramené par Vincent Labrune (et Doyen Sports) pour prendre la suite du coach argentin, fait à peu près tout l'inverse. En attendant Jorge Sampaoli pour reprendre là où El Loco s’était arrêté?

"De là où il est, il doit bien rire Bielsa." On connait tous quelqu'un qui a un jour dit ça. Et c'est vrai que c'est une réflexion logique: l'entraîneur parti qui a la fierté de voir que son successeur fait moins bien que lui. Dans un tel métier, la réflexion de la “vengeance a posteriori” vaut bien pour les court-termistes, moins pour les bâtisseurs. Après tout, si l'édifice s'écroule, il détruit toute une partie de leur travail.

Les bienfaits de la continuité

Peu importe le club, il est toujours plus facile de maintenir la philosophie en place que de tout changer. Roberto Di Matteo a ainsi pu gagner une Ligue des champions et Avram Grant passer tout près sans que leur coaching ne soit particulièrement marquant. Parfois, il suffit de changer le discours et quelques joueurs. C’est d’autant plus vrai quand on dispose d'une base défensive solide, le chemin le plus court – pas nécessairement le meilleur – vers le succès, encore plus dans des rencontres aller-retour qui se jouent sur des détails. Travailler derrière et espérer que la magie opère naturellement devant, que l’instinct de joueurs talentueux leur fasse prendre les bonnes décisions, c’est un classique, et pas seulement dans le football.

Louis van Gaal, qui tarde à faire venir les résultats à Manchester United, a certes un ego énorme mais il a également la patience de l'éducateur. Un éducateur de jeu qui implémente des philosophies positives et durables, dont profitent ses successeurs. Karl-Heinz Rummenigge disait ainsi en 2014, à propos de celui qui a lancé Thomas Muller et tant d'autres: "Si vous regardez notre possession de balle aujourd’hui, je dirais que les premiers pas viennent de Louis van Gaal. Nous l’avions engagé pour amener une nouvelle philosophie et je pense que du point de vue technique et tactique, c’est un très bon coach. Il a changé notre système et je suis convaincu qu’il fera aussi bien à Manchester United." Les bienfaits de son passage à MU – ils commencent à apparaître à travers l’éclosion de quelques jeunes comme Marcus Rashford – ont également des chances de se voir après son départ, sous les ordres d’un entraîneur moins psychorigide. À moins que…

Un bon outil de travail

On ne saura sans doute jamais avec certitude quelle est la part de responsabilité de Vincent Labrune dans le départ de Marcelo Bielsa. De notre côté, comme au premier jour, on a plutôt tendance à accorder notre confiance à un personnage excessif mais droit – et qui n'est pas parti pour prendre un poste ailleurs – qu'à un président proche de Doyen Sports – entre autres choses. Mais l'important n'est pas là. Ce qui pose problème est la gestion sportive de "l'après". Les tergiversations et la nomination d'un entraineur qui, s'il n'a pas un bon bilan sportif, est surtout reparti de zéro pour aller nulle part. Qui n’a visiblement pas les mêmes convictions que son prédécesseur, ce qui explique qu’il fasse différemment, mais dont on ne sait pas encore quelles elles sont. Vu ses expérimentations à deux attaquants, pas sûr qu’il soit plus avancé que nous – sur les moyens d’appliquer sa méthode, en tout cas.

De l'équipe de la saison dernière, tout ne pouvait être copié. Le marquage individuel à l'extrême, par exemple, nécessite une foi totale de la part de celui qui le prêche pour convaincre les joueurs de son utilité. Sans Ayew, Payet, Thauvin et Gignac, c'est aussi une bonne partie de l'attaque flamboyante qui a fait ses bagages, en plus des milieux Imbula et Lemina. Mais l’effectif actuel est tout de même très honnête, surtout à l’échelle d’une Ligue 1 d’une médiocrité historique. Outre l’éclosion d’un Georges-Kévin Nkoudou, des joueurs comme Mauricio Isla et Lassana Diarra n’ont pas grand-chose à faire dans l’effectif d’une équipe de deuxième partie de tableau. Et la baisse de niveau des latéraux Brice Dja Djédjé et Benjamin Mendy, par exemple, suggère qu’il y a un vrai problème dans l’exploitation des potentiels.

Trop d'errances tactiques

Marcelo Bielsa est un idéologue que la conviction d’avoir trouvé une formule parfaite entraîne souvent vers le mur. Les joueurs étant des êtres dotés d’émotions et ne partageant généralement pas l’amour du foot sans limite qui le pousse à travailler du matin au soir, il est impossible de suivre sa cadence pendant des années. Mais, même si ses ouailles n’intègrent qu’une partie de ses nombreux principes, la transformation est toujours très nette. Et il suffit, si l’on peut dire, que le successeur desserre un peu la vis en s’appuyant sur un travail de fond énorme pour que les résultats perdurent. Cela s’est vu au Chili, où Bielsa a changé le style de jeu comme aucun autre sélectionneur dans l’histoire récente, ce qui a profité à son disciple, Jorge Sampaoli, vainqueur de la dernière Copa América. Ce fut également le cas à Bilbao, où Ernesto Valverde a été choisi parce que lui aussi aimait certains concepts forts: intensité, pressing haut, domination. Intransigeant mais humain, il est encore en place et son équipe gagne toujours.


À Marseille, il n’y a ni pressing, ni mobilité. Il n’y a d’ailleurs pas de bloc, ce qui ne semble pas si grave quand on l’écrit mais qui est assez effrayant à voir. Sans Lassana Diarra pour combler les trous et Steve Mandanda pour tout arrêter, rien n’indique que Marseille ne serait pas relégable – même si le manque de réalisme offensif, où la malchance a pu jouer un rôle, nuance un peu le constat. Quand il n’y a aucun équilibre collectif, difficile en effet de ne pas couler avec le reste. Les exemples de Lucas Silva et Mauricio Isla sont à ce titre très parlants: le premier, bon joueur de football, n’a pas encore une grande maturité tactique. Or, quand on ne sait pas se situer sur un terrain qui paraît énorme quand les lignes sont espacées de trente mètres, difficile d’exploiter ses qualités balle au pied. Le Chilien est lui un joueur de côté – disons latéral offensif de 3-5-2 – qui arrive à donner le change presque partout parce que formé tactiquement par Bielsa notamment. Cela n’en fait pas un fuoriclasse à un poste qui n’est pas le sien, surtout quand il baisse les bras avec le reste de l'équipe.

Un chantier et pas de chef

Un entraîneur peut aborder la tactique de deux manières: imposer une certaine forme de pratiquer le football, ce qui implique de beaucoup enseigner et nécessite un effectif réactif (vouloir le faire et en être capable), ou simplement s’adapter à ce qu’il a. “Mettre le joueur dans les meilleures conditions pour qu’il exprime son potentiel”, dit Arrigo Sacchi. Dans le cas de Sampaoli au Chili, les deux approches se rejoignaient puisque le chauve voulait jouer comme son prédécesseur – même s’il accentue plutôt, en interview, sur les changements, comme pour nuancer le côté “héritage”. Pour Valverde, c’est légèrement différent… mais sur le long terme: l’ancien attaquant de Bilbao a d’abord gardé la philosophie existante, qui voulait qu’on passe désormais beaucoup plus par le sol que par les airs dans la phase de construction, avant d’implémenter ses spécificités. Il y a désormais plus de jeu de position et d’alternance jeu court-jeu long grâce à l’explosion d’Aritz Aduriz et l’arrivée de Raúl Garcia, mais aucun joueur n’a dû désapprendre ce qu’il a passé deux ans à maîtriser. Le pressing par exemple, nerf de la guerre du football moderne porté disparu sur la Canebière.

Est-ce la faute du seul Michel? Les joueurs des clubs français sont, de l’avis de ceux qui ont bourlingué, difficiles à mettre au travail. Cela n’a pas empêché Bielsa de les garder sous pression pendant six mois, transformant Florian Thauvin en marathonien dans son couloir. Les résultats actuels ne sont qu’une partie du problème: de tous ceux qui avaient passé un cap l’an dernier et sont restés, aucun n’a gardé le même niveau. Et, hormis Nkoudou peut-être mais dont le rôle d’ailier en faux pied repose sur des fulgurances qui lui permettent de se mettre en évidence hors du collectif, personne ne semble parti pour être valorisé sur le marché des transferts – surtout avec Fletcher, Manquillo, Thauvin, Cabella et Isla en prêt. Car si Marcelo Bielsa a échoué à décrocher une place en C1, avoir vendu Lemina et Imbula pour un total supérieur à trente millions d’euros ressemble aujourd’hui à un miracle.

Que peut maintenant faire Vincent Labrune? Tenter Sampaoli et espérer reprendre là où l’OM s’était arrêté il y a un an? Le nouveau chapitre ressemble de plus en plus à une parenthèse, refermée d’autant plus vite que les jeunes n’ont apparemment plus aucune chance de bousculer la hiérarchie. On se souvient d’un Bielsa fou parce que le centre d’entraînement de Bilbao ne voyait pas le jour assez vite. En octobre, on apprenait qu’il finançait la construction d’un centre de mise au vert pour les Newell’s Old Boys. On l’imagine aisément dépité de voir l’édifice marseillais par terre.


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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 14:09

Attends, et tu ne parles même pas de nos articles ?! :shock: :tresfache: :mrgreen:

P.S. papier très intéressant au fait, merci pour le relais. ;)
Modifié en dernier par Toti le 24 Mar 2016, 14:13, modifié 1 fois.
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar jeanfred » 24 Mar 2016, 14:11

koni, toi tu cherches les problèmes. :mrgreen:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 14:14

Ouais, t'as vu comment il fait le chaud Bilstein là ? :mrgreen:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar jeanfred » 24 Mar 2016, 14:17

Ca ne m'étonnerait pas que Koni poste prochainement une image d'une pub détournée venant d'un autre site. :hehe: :mrgreen:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Flys » 24 Mar 2016, 14:23

J'ai chialé dès le match d'après, avec Passi aux commandes. Toute l'âme du jeu de Bielsa avait été jeté à la poubelle.

Aujourd'hui, on ne sait même pas où Michel veut en venir. On sait juste que les joueurs ne bossent plus.

Dans quelques années la saison de Bielsa ne sera plus qu'un vague souvenir, l'impression d'avoir rêvé les yeux ouverts. Mais ça n'aura servi à rien d'avoir attiré l'un des plus grands personnages du football.
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 14:27

Flys, tout à fait d'accord. Malheureusement, le rêve est passé. Une fois de plus... :roll:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Herpès Léonard » 24 Mar 2016, 14:28

Flys, ils ne se cachent même plus parce qu'ils partent en vacances carrément en pleine saison :ptdr:
"Dire c'est faire rire, Faire c'est faire taire." :eyraud:

L'OM a eu plus de coaches cette saison 2023/2024, que de victoires à l'extérieur, grande :longoria:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 14:29

jeanfred a écrit:Ca ne m'étonnerait pas que Koni poste prochainement une image d'une pub détournée venant d'un autre site. :hehe: :mrgreen:

Oui, c'est un garçon très extensible et qui a du ressort. :mrgreen:

:dehors:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar koni » 24 Mar 2016, 17:43

Vous êtes cons :mrgreen:
Ressort puissant même :lol:, je pensais pas que c'était connu cette marque !

Évidement je ne parle pas de Massalia. C'est comme dire "je suis bilingue anglais", on ne précise pas qu'on parle français 8)
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 18:31

Non mais je sais bien Nico, c'était complètement déloyal, gratuit et second degré de ma part évidemment. :mrgreen: :wink:

Quand aux accessoiristes auto, c'est pas tant qu'ils sont spécialement connus, c'est surtout que ça me parle. ^^
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Jester » 24 Mar 2016, 19:53

koni, tu connais pas les pubs, tu connais pas Bielstein ! Putain va falloir te mettre à la page gary ! Quand tu tunes ta caisse en mettant de la qualité tu mets du Bielstein ! Bon après ça tape sec.
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar koni » 24 Mar 2016, 20:10

Je connais que koni comme marque :mrgreen:

Bielstein Non donc mais par contre Bielsa oui :cretin:
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar Toti » 24 Mar 2016, 22:10

Bon alors tu es tout pardonné. :)
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Re: DÉMISSION DE BIELSA !!

Messagepar negrOM » 24 Mar 2016, 22:35

Bielsa aurait pu être nôtre Cruyff à nous :cry:
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