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Et le grand perdant est... Dja Djédjé
À L'OM, LA HIÉRARCHIE A FORTEMENT ÉVOLUÉ DEPUIS L'ARRIVÉE DE MICHEL.PASSÉ DE NUMÉRO 1 À NUMÉRO 3 CHEZ LES LATÉRAUX DROITS, L'IVOIRIEN EN EST L'EXEMPLE LE PLUS FRAPPANT.
Les dirigeants marseillais essayent peutêtre d'en faire un élevage. L'OM compte dans son effectif trois arrières droits, de valeur à peu près égale, et c'est beaucoup évidemment quand on pense par exemple que Michy Batshuayi n'a aucun concurrent en pointe. Ce paradoxe laisse songeur sur la façon dont ont été définies les priorités lors du dernier mercato. Cette situation pas banale agace en tout cas Brice Dja Djédjé, passé de titulaire indiscutable avec Marcelo Bielsa à dernière roue du carrosse sous Michel, qui lui préfère dans l'ordre Javier Manquillo ou Mauricio Isla, deux éléments pourtant prêtés et donc moins « bankables ». L'ancien joueur de l'Évian-TG a eu le malheur de se blesser au mauvais moment, lors de l'échauffement du premier match du technicien espagnol face à Troyes (6-0, le 23 août). Depuis, il n'a jamais regagné sa place. Dans le même temps, Manquillo est rarement passé à côté d'un match et l'Espagnol a développé quelques automatismes intéressants avec Romain Alessandrini sur le côté droit. L'Ivoirien est un homme de caractère, ce qui fait dire à certains éléments du groupe qu'il aurait d'ailleurs sa place en ce moment. Et il a évidemment cherché à avoir des réponses aux questions qu'il se pose.
IL A DEMANDÉ À VOIR MICHEL
Début octobre, il a sollicité une entrevue avec son entraîneur, accompagné de Lassana Diarra pour la traduction et du capitaine Steve Mandanda. Lors de cette réunion, Michel n'a soulevé aucun problème particulier. Quelques jours plus tard, l'entraîneur lui confiait même le brassard en amical contre Nîmes (4-4, le 9 octobre). Un geste symbolique qui restera sans lendemain et, vu la situation, il n'est pas impossible que les deux hommes se revoient rapidement.
Titulaire à Braga (2-3) la semaine dernière en Ligue Europa, Dja Djédjé avait une occasion en or de se montrer, lui dont le temps de jeu est famélique en L1 depuis l'arrivée de Michel (40 minutes à peine). Il est passé à côté de son match, c'est vrai, mais cette médiocrité a été partagée par à peu près tous ses coéquipiers ce jour-là. Avec Karim Rekik, il a payé l'addition quelques jours plus tard à Lille, où il n'était même pas dans le groupe. Une situation qui le fait bouillir. Capable de remettre physiquement à sa place André-Pierre Gignac la saison dernière, Dja Djédjé est un sanguin qu'il ne faut pas trop chatouiller. Si on a beaucoup parlé la saison dernière des accrochages entre Bielsa et APG, Dimitri Payet ou Florian Thauvin, l'Ivoirien avait aussi été viré de l'entraînement plus d'une fois par el Loco.
Mais la relation avec l'Argentin était plus franche et directe qu'avec Michel. Dans les tuyaux début septembre, une prolongation du joueur, sous contrat jusqu'en 2018, ne semble plus trop à l'ordre du jour. Si la situation perdure, ce sera même plutôt un divorce.