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[OM : clash avec Alvaro et agacé par son positionnement sur le terrain, Florian Thauvin a les nerfs à vif
Le crâne encore fumant, au sortir d'une victoire arrachée contre Lorient (3-2), samedi, Florian Thauvin a tenté de garder son sang-froid et le sourire en même temps. Mais le rictus face caméra était un brin crispé. L'attaquant, interrogé par Canal +, s'est félicité du dénouement de la rencontre mais il en a profité pour passer quelques messages, aussi. «C'était le jour et la nuit entre la première et la seconde période, a-t-il dit. On a eu plus d'automatismes en seconde période, j'étais plus proche du but. On a eu l'occasion de mettre le troisième (plus tôt) et de tuer le match, c'est dommage.»
Titularisé comme piston gauche du milieu à cinq, dans le 3-5-2 instauré par Jorge Sampaoli, il a expérimenté un nouveau poste, son troisième depuis l'arrivée de l'Argentin sur le banc de l'OM. Il a retrouvé un rôle plus « classique », pour Sampaoli en tout cas, en seconde période, un peu comme un milieu relayeur droit, plus proche de Pol Lirola, avec lequel la complicité est palpable.
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L'entraîneur a reconnu une erreur au sujet du positionnement initial du champion du monde, qui a même signé une passe décisive pour Lirola avant d'être à l'origine du but de l'égalisation de Lorient... Devenu le couteau suisse du technicien argentin, Thauvin (28 ans) ne vit pas forcément la situation de façon très sereine, d'autant que ses statistiques s'en ressentent. Décrit comme à fleur de peau en interne ces dernières semaines, l'ancien Bastiais, qui peut se montrer sanguin, a manqué de vraiment déraper lors de la séance d'entraînement mardi.
Il s'accroche avec Alvaro, Sampaoli sépare les deux joueurs
Lors d'un exercice où les défenseurs devaient passer le ballon aux milieux avant de pouvoir toucher les attaquants, Thauvin a reproché plusieurs fois à Alvaro Gonzalez de ne pas le servir directement. En réponse, l'Espagnol lui a conseillé de bien écouter les consignes, la prochaine fois. Le ton est rapidement monté, ce qui a surpris plusieurs de leurs coéquipiers pour une telle broutille.
Le gaucher, visiblement furieux, s'est même rapproché très nettement du défenseur, comme pour en découdre, et il a fallu l'intervention de plusieurs personnes, dont Sampaoli, pour séparer les deux joueurs. Ce n'est pas la première fois que deux coéquipiers s'accrochent à l'entraînement, et ce n'est pas non plus la première fois pour Thauvin, qui en était même venu aux mains en 2019, une veille de match contre la Lazio Rome en Ligue Europa, avec Morgan Sanson, pourtant l'un de ses plus proches coéquipiers à l'époque.
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Cela pourrait être anecdotique mais l'accrochage traduit aussi les agacements actuels de Thauvin sur son positionnement, comme expliqué plus haut, et peut-être aussi sur son avenir, alors que son contrat arrive à échéance en juin. L'attaquant, qui avait regretté l'attentisme coupable de son précédent président, Jacques-Henri Eyraud, à son sujet, a repris les discussions avec Pablo Longoria, devenu le nouveau patron à l'OM. Alors qu'il aurait pu imaginer un départ à l'étranger, en profitant de sa liberté contractuelle, il sait que le contexte économique a complètement changé la donne et les joueurs en fin de contrat sont nombreux à être dans l'incertitude la plus totale, en France comme dans d'autres grands Championnats. Une prolongation à l'OM n'est plus totalement improbable désormais, mais à quelles conditions ? À toutes ces questions, Thauvin aimerait pouvoir avoir des réponses pour être un peu plus serein.