Joueurs et staff qui ne sont plus sous contrat avec l'Olympique de Marseille
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Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 12:10

ça vaut une augmentation ou pas?

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 12:22

Ca vaut qu'on doit s'en débarrasser à tout prix pour 15M€?

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 17:07

Je suis sûr qu'il sera très ému de ses propres performances, en partant libre.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 18:38

boodream, tellement :lol:
surtout depuis qu'il a une bouche en plus à nourrir

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 19:17

Moi qui songeait qu'il allait prolonger, déçu je suis.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 19:20

Je n'ai aucun argument concret pour appuyer ma thèse, mais je suis persuadé qu'il va prolonger... Le football va subir une crise économique et il aura du mal à trouver mieux qu'ici. En plus, je le crois sincère concernant son attachement au club.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 19:27

Même s'il ne prolonge pas, j'aurais du mal à le lui reprocher s'il finit sur une grosse saison. Ce qu'il doit au club, il l'aura rendu sportivement. Même si je le pense faux.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

17 Sep 2020, 19:32

Il le doit au club parce qu'il est grassement payé pour, mais ce qu'il a fait il y a 2 et 3 saisons ont justifié son salaire.
S'il nous ramène en LDC l'année prochaine après une grosse saison, on pourra lui payer son augmentation. :mrgreen:

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 01:57

Quelqu'un a son itw sur l'Équipe ? :oops:

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 03:59

J’ai l’impression qu’il demande une prolongation

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 05:11

Timing parfait pour chouiner comme un faux-jeton. Bravo.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 05:35

Yo no tomberais pas dans le panneau de sa comm ou de son agent pour défendre ses intérêts vis-à-vis de l'OM. Ces actions ou non-actions ces dernières semaines en disent très long à mon avis sur son (réel) attachement au club.

Qu'il arrête de chouiner, blablabla je n'existais plus, et oui tu as été absent durant UN an, payer à ne rien faire durant UN an, à quel montant rappelle-moi ? Donc la décence est de se taire par rapport à cela. C'est quand même toujours aussi fou de voir que les mecs sont blindés et trouvent encore le moyen de se plaindre parce qu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent ($). Commence par être de nouveau bon sur le terrain de manière régulière, on verra la suite.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 05:51

Il n’a pas tort dans l’itw sur le fait que son cas ait ete gere n’importe comment.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 06:01

Entre les chamailleries débiles avec Payet en plein match et son interview pour chialer et justifier son départ libre s'il n'est pas augmenté après une saison blanche réussie sans lui, cette semaine est full focus sur son club de coeur en tout cas.

Ce qui est de notre faute c'est d'avoir fait les kékés sur sa valeur alors que même après ses saisons les plus réussies personne n'a jamais voulu l'acheter à son niveau de salaire.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 06:10

pretender, il confirme au passage que le club ne l'a payé que 3 mois en arrêt maladie. À part ça je suis ok pour le FC ouinouin.
Modifié en dernier par carma le 25 Sep 2020, 08:24, modifié 1 fois.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 06:16

Je suis d'accord avec le fait que son cas aurait dû être gère bien avant.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 06:21

Rocca a écrit:J’ai l’impression qu’il demande une prolongation


Une augmentation ne lui déplairait pas.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 06:50

Mais c'est cela. Apres avoir été un an au chômage et marqué 2 buts :lol:

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 09:45

Franchement, accordé à ce genre d'énergumen une revalorisation sans prolongation, bien joué la direction. Résultat, le mec se fout de notre gueule.

Re: Florian Thauvin (épisode III) [-> Juin 2021]

25 Sep 2020, 11:36

Information
Florian Thauvin « LES GENS NE TE CALCULENT MÊME PLUS »

Opéré de la cheville droite en septembre 2019 et éloigné des terrains pendant un an, l’attaquant de l’OM raconte son retour au premier plan et sa quête d’absolu.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT

MATHIEU GRÉGOIRE MARSEILLE – Sur la terrasse du Sofitel Vieux-Port, Florian Thauvin explique pourquoi il s’exprime peu. « Marcelo Bielsa m’a dit un jour : “Pour être entendue, la parole doit être rare.” » Alors, précis, méticuleux, direct, l’attaquant de l’OM (27 ans) se livre sur sa renaissance après son opération de la cheville droite, mi-septembre 2019, qui lui a fait manquer presque toute la saison dernière, et ses motivations.

Son retour

« Je peux fermer le livre

de ma blessure »

« À Brest (3-2) ou à Paris (1-0), en début de saison, y a-t-il eu un moment où la dernière saison de galères a défilé dans votre tête ? À Brest, quand je marque le but, assez tôt en première période (20e), c’est un soulagement. C’était important de montrer à tous que la blessure était derrière moi. Le but et les passes décisives m’ont permis de prendre confiance dans le jeu, qui reste perfectible. J’ai fait les efforts sur mon côté, en essayant d’apporter autant offensivement que défensivement. J’ai couru tout le match, avec énormément de sprints, ça se concrétise en étant décisif. Mais il fallait confirmer. Le match de Paris se déroule à la perfection, on gagne 1-0 après dix ans sans succès, je marque le but. Après Paris, je peux fermer le livre de ma blessure.

À propos de ce Classique sulfureux, vous êtes resté éloigné de toutes les piques sur les réseaux sociaux ou des événements sur le terrain. Une volonté de votre part ? Je jouais ce Classique un an, jour pour jour, après mon opération de la cheville. Je me suis vraiment considéré comme un privilégié de pouvoir participer à ce match, faire ce que j’aime, sans douleur, sans appréhension. Quand on prend du recul sur la situation, le temps d’une blessure, on sait qu’on doit profiter de notre passion, mais aussi qu’on a une image importante à donner. C’est LE match de l’année, le plus regardé, par des adultes comme par des enfants. Le mieux, c’est d’être performant et exemplaire. Normal qu’on soit combatifs sur le terrain, qu’on protège ses coéquipiers, il y a de la rivalité, mais il y a aussi des limites à ne pas dépasser. Insulter un mec, une bagarre, ça ne sert à rien. Je ne veux plus de tout ça. Les chambrages après-match, ça ne m’intéresse pas non plus. On fait notre boulot sur le terrain, on rentre à la maison, le job est terminé. À l’époque (les Classiques de l’ère Tapie), il n’y avait pas de réseaux sociaux. Personne ne se chambrait, on se rentrait dedans sur le terrain et on passait à autre chose.

Avez-vous parlé de cela avec votre conseiller, Cyril Rool, qui était connu pour sa véhémence sur le terrain ? Il y a deux personnes différentes, ça m’a toujours marqué : le joueur et la personne dans la vie de tous les jours. Il m’a répété qu’il avait pris beaucoup de cartons, raté énormément de matches... C’était décevant, en fait. Il aurait aimé que quelqu’un lui dise et lui fasse éviter tout ça. Cyril m’a toujours demandé d’avoir une bonne attitude, de ne pas entrer dans ce genre de choses.

Pendant le confinement, on a débattu sur la baisse des salaires et l’engagement réel des footballeurs dans la vie de la cité. Je suis engagé au quotidien pour les enfants, les personnes âgées. On avait un rôle important dans cette période de crise dans le soutien moral des malades, mais aussi du personnel hospitalier qui combat ce virus. Pareil pour les messages à transmettre aux gens pour être sérieux, respecter les gestes barrières. Si vous voulez parler de la baisse des salaires (demandée par la direction), j’ai refusé, pour plusieurs raisons, avec ma situation contractuelle. Parce qu’on a eu de facto une baisse de salaire, du fait du chômage partiel. Et parce que sur la saison dernière, j’ai été blessé six mois. Au-delà de trois mois, le joueur n’est plus payé par son club, c’est son assurance qui prend en charge le salaire. Plus mon kiné sur toute la convalescence, Freddie Murray, que j’ai payé. Tout ça, ce sont des efforts importants. »

Convalescence et états d’âme

« Les gens n’attendent

plus rien de toi »

« Racontez-vous la genèse de votre blessure à la cheville droite. Quand on a joué à Bordeaux (0-2, le 5 avril 2019), vers la 80e, j’ai un duel où Koundé me prend par-derrière, je ressens de l’électricité dans ma cheville, des fourmis dans le pied. Sur le moment, j’ai vraiment mal, mais j’arrive à terminer. La semaine d’après, les douleurs continuent. On fait des examens, j’ai un hématome dans l’os, voilà pour le diagnostic. Le staff médical me dit : “C’est douloureux, mais tu peux jouer. Cela ne va pas engendrer une blessure plus grave derrière, tu ne risques rien.” Je fais confiance aux médecins, d’autant qu’on fait tout pour aller chercher la Ligue des champions. J’ai joué du match à Bordeaux à la fin de la saison avec l’équipe de France, en juin, en ayant des douleurs. Je suis allé en vacances pendant trois semaines, j’ai coupé, et je me suis dit : quand tu vas revenir, ce sera réglé.

Et non. J’arrive au stage en Angleterre avec Villas-Boas : j’ai mal tous les jours. C’est le moment le plus dur, je ne pouvais plus avancer. C’était inexplicable, difficile pour le moral. J’ai une saison complète à faire, je me demande comment je vais m’en sortir. Arrive le match contre Glasgow (les Rangers, 0-4, le 14 juillet 2019), je me tords la cheville. Je suis en béquilles, on décide de me faire des injections de PRP (plasma riche en plaquettes). Je reviens contre Saint-Étienne, à domicile (1-0, le 1er septembre), je prends un anti-inflammatoire, je n’ai pas mal. Le lendemain à l’entraînement, à nouveau des douleurs : et là, je craque. Cela fait trop longtemps que ça dure. Il faut trouver une solution. On voit le spécialiste James Calder à Londres, on lui apporte tous les scanners et il me dit clairement : “Soit tu te fais opérer, soit tu auras sans cesse de nouvelles complications.” J’avais une lésion cartilagineuse. L’opération s’est bien déroulée, même si la convalescence a été plus longue que prévue.

Plus de cinq mois. Y a-t-il eu des moments de ras-le-bol ? Des grosses remises en question, par phases. Quand j’étais en béquilles, j’ai essayé de remarcher, et j’ai pensé : si j’arrive à rejouer, impossible que je retrouve l’intégralité de mes capacités. À 27 ans, alors que je suis censé arriver à l’apogée de ma carrière, elle va prendre une tout autre tournure... Et on ne fait plus partie de l’équipe, de l’actualité, les gens vous oublient, ne se retournent plus sur vous. Cela a été une grande souffrance. Je n’ai pas peur de dire que j’ai souffert d’être éloigné de ce que j’aime, mais ça m’a apporté une force en plus. Je sais d’où je viens, ce que j’ai surmonté. Peu de gens se sont mis à ma place, je me sens plus fort grâce à ça.

De nombreux footballeurs ont déjà témoigné de cet isolement, cela ne conditionne-t-il pas ? On sait que ça va être comme ça, on en est conscients... Mais putain, quand ça se passe, c’est toujours différent, tu le vis mal ! Personne ne t’appelle pour aller manger un bout, les gens dans la rue te regardent différemment. Parce qu’ils attendent de toi que tu fasses gagner l’équipe. Et si tu ne joues plus, ils n’attendent plus rien de toi, ils ne te calculent même plus.

Qui a gardé le lien ? Villas-Boas, deux personnes à l’administratif qui se reconnaîtront, et après le doc, Jacques Taxil, très présent. Ils n’ont pas été beaucoup, mais ceux qui ont été là, je les remercie vraiment du fond du cœur. Pour ma famille, ma femme, cela a été une période particulière, elle était enceinte à ce moment-là. On s’est serré les coudes. On est ressortis plus forts. Ce sont des périodes particulières, le téléphone ne sonne plus, on ne fait plus l’actualité, on ne marque plus les buts le dimanche soir. Ça permet au moins de se rendre compte de la réalité, qui est là, qui ne l’est pas.

Vous vivez une saison par procuration, et elle est réussie. Vraiment une belle saison, une deuxième place avec la Ligue des champions. L’objectif que le coach a fixé, l’équipe a réussi à l’atteindre. Quand il se passe des saisons comme ça, on a envie de participer, c’est difficile d’être sur le côté. Je regardais tous les matches.

Quelle est LA rencontre que vous auriez aimé disputer ? Lyon, à domicile (2-1, le 10 novembre 2019). L’ambiance, la victoire, un beau match.

Et Rudi Garcia à titiller ? Non, non, je n’ai aucun problème avec Rudi. La rivalité entre Lyon et Marseille, un match important pour la Ligue des champions, les 120 ans du club. Il y avait une sacrée atmosphère. J’aurais aimé y être.

Quelle est votre relation avec André Villas-Boas ? Je l’ai rencontré à Monaco, juste avant qu’il signe (en mai 2019). Ce jour-là, on s’est pris dans les bras. On a discuté, il y a eu un feeling naturel. Il m’a toujours porté de la considération, et pour un joueur, cette marque d’un coach fait plaisir. Dans la relation humaine, même si je ne pouvais rien apporter à son équipe, il m’a donné de l’affection. Cela dépasse le cadre du football. Il est très humain. On se ressemble beaucoup dans la personnalité, les émotions. On peut s’énerver d’un coup, et redescendre aussi vite. Apporter de l’amour, mais donner aussi de la haine, ou de la rage plutôt. »

L’obsession de la progression

« Si je ne vide pas

mon sac, j’explose »

« Il y a sept ans, un gamin impertinent signait à l’OM. Comment jugez-vous votre évolution depuis ? J’ai changé à tous les niveaux. Mon premier passage à l’OM (2013-2015) a été un échec. Depuis, j’ai épuré mon jeu, je m’appuie plus sur les autres, je suis plus décisif. Cette maturité vient avec les années. Au-delà du terrain, ça se joue en dehors. Mon match ne démarre pas le jour de la rencontre, mais bien avant. Je dois boire suffisamment d’eau, j’ai des heures de sommeil à suivre, une alimentation à respecter, un poids à ne pas dépasser (76 kg), un travail physique que je dois faire au club, aux entraînements, mais aussi en dehors avec mon préparateur physique. Deux jours avant le match, on travaille l’explosivité. Si je ne vais pas en sélection, qu’il n’y a pas de match, et pendant les préparations, on se rajoute des grosses charges de boulot. Depuis mon retour de Newcastle (en janvier 2016), j’ai aussi un préparateur mental. Toutes ces petites choses-là, on ne peut pas les voir quand on est un jeune joueur. Un exemple : mon prépa me met des poids aux poignets et aux chevilles. Fais le même exercice si tu pèses 2 kg en plus, et tu verras la différence ! Beaucoup de joueurs ne font pas attention à ces détails, mais c’est ce qui va te permettre de courir plus vite, plus longtemps, d’accumuler moins de fatigue. Ces 2 kg de plus, ils sont très importants ! On a besoin d’apprendre son corps. Ce qui est frustrant : parfois, on applique tout cela à la perfection, et le week-end, on n’est pas performant. C’est le plus dur pour moi.

Comment avez-vous pris conscience de cela ? Mon échec à Newcastle m’a fait mal. J’ai compris que si je voulais me relever, le retour à l’OM en prêt était ma dernière chance. Si je la rate, ma carrière prend une autre tournure, je peux tomber aux oubliettes. Ou j’essaie de corriger tout ce qui ne va pas, ou je baisse les bras. Et baisser les bras ne me correspond pas. J’avais envie de me regarder dans un miroir et de me comporter comme un homme, de jouer comme un homme. Plus jeune, j’avais des comportements limites vis-à-vis des coéquipiers, de mes coaches. Être un homme, être un grand joueur, ce n’est pas ça. Il y a des jours où on a la tête à l’envers, on arrive moins à faire les efforts, et il faut aller contre ça.

Se canaliser, alors qu’on vous sait éruptif, sur un tweet, une critique, un fait de jeu. Je suis sanguin. J’ai besoin de travailler sur ça, pour être d’abord un homme meilleur, et un meilleur joueur. Si je sors de mes gonds, j’en perds mon football. Ma femme m’a aidé sur ça, dans ma vie personnelle, quand je n’étais pas d’accord, je criais, je m’énervais. Elle m’a appris à canaliser mes émotions, et cela s’est aussi répercuté sur le terrain.

Vous avez un rendez-vous régulier avec le préparateur mental ? Plutôt quand j’en ai besoin, quand je commence à avoir trop de choses dans la tête, sur le cœur, trop de rancœur. J’y suis allé hier (mardi). Je ne m’en cache pas. Je suis très fier de le faire, ça me fait beaucoup de bien psychologiquement. Je suis sensible, sentimental, et à un moment donné, j’ai besoin de vider mon sac. Si je ne le fais pas, j’explose. C’est un rendez-vous, un échange qui permet de faire un travail sur moi, sur les dernières semaines, comme sur ma vie entière. »

Un avenir en question

« Ça m’étonne qu’on se retrouve

dans cette position »

« Vous êtes en fin de contrat en 2021. Où en sont les discussions pour votre prolongation ? Pour l’instant, nulle part. Il y a eu simplement une prise de contacts. Pablo Longoria (le head of football du club) a repris en main mon dossier. Il connaît très bien mon agent, il avait été en contact avec lui la saison dernière car il me voulait à Valence. Je les laisse gérer.

Avez-vous été étonné qu’il ait fallu l’arrivée de Longoria, en août, pour que l’OM se mobilise ? Très honnêtement, oui. Ça m’étonne qu’on se retrouve dans une position comme celle-ci. Je ne suis pas là pour régler mes comptes. Si je me permets de vous dire que cela m’étonne, c’est parce que je l’ai déjà dit à mon président. J’estime que c’est un dossier qui aurait dû être réglé il y a longtemps, qu’un joueur dans ma position ne doit pas se retrouver dans cette situation aujourd’hui. Cela aurait dû être réglé tout de suite après la Coupe du monde 2018. Après, chacun a sa façon de travailler, et je respecte tout le monde.

Parmi les alternatives, un départ libre. Est-il envisageable ? Bien évidemment. Je n’ai pas d’autre choix que d’y penser. Je n’ai pas de proposition de contrat de l’OM. Quand je discute avec ma femme, ma mère, mon conseiller, la réalité est qu’au mois de juin, je suis sans club.

À 27 ans, vous êtes à un carrefour. Soit je reste à l’OM, soit je pars à l’étranger. Je vais étudier les deux options. Premièrement, il y a l’aspect sportif. Quel est le projet sportif à l’OM ? Quels seront les objectifs du club ? Quelle est l’importance qu’on me donnera dans ce projet ? Ferai-je partie des joueurs majeurs de l’équipe ? Voudra-t-on construire avec moi, autour de moi ? Quelles responsabilités me donnera-t-on ? J’ai envie d’être au cœur du projet, qu’on me fasse confiance, qu’on me donne des responsabilités. Parce que j’ai prouvé sur le terrain, parce que j’ai de l’ancienneté au club, parce que j’ai l’expérience aujourd’hui pour assumer. L’autre domaine est financier. À 27-28 ans, en général, les joueurs partent à l’étranger pour signer un gros contrat qui leur permettra d’assurer leur avenir et leur vie. Je devrai faire un mix des deux, et je ferai le choix le plus cohérent pour la suite de ma carrière sportive et de ma vie personnelle.

L’étranger. Jusqu’ici, vous n’avez pas eu accès à un top club européen. Cela vous interpelle ? Mon échec à Newcastle (août 2015-janvier 2016) m’a fait beaucoup de mal. Les gens sont restés sur ça. Et j’estime qu’il y a un facteur chance, et je ne l’ai pas eu. On a vu des joueurs de notre Championnat partir dans de très grands clubs, alors qu’ils n’ont jamais été aussi décisifs que moi. Hormis ma blessure, sur les trois-quatre dernières saisons, j’ai toujours fait partie des joueurs offensifs les plus efficaces d’Europe. Cela reste une incompréhension quand je vois qu’on mise sur des joueurs moins expérimentés que moi.

Une statistique raconte cela. Vous êtes impliqué sur 116 buts en L1 depuis vos débuts en août 2012, plus que tout autre joueur évoluant actuellement dans l’élite. Ce qui fait de vous un prophète en son pays. Mais beaucoup d’élus sont partis à la conquête de l’étranger, aussi. Le foot est une question de timing et d’opportunité. Pour Malcom (alors à Bordeaux), à l’été 2018, la Roma pose 40  M€ sur lui quand mon président en demande 80 M€ pour moi. Aujourd’hui, des joueurs mériteraient de partir dans un club supérieur, mais il y a le Covid-19, les clubs ont moins d’argent. Le foot est ainsi. Martin Braithwaite, l’ancien de Toulouse, a eu une opportunité, une fenêtre pour signer au FC Barcelone, qui n’existait pas à d’autres périodes. Je n’ai pas eu cette chance jusqu’à présent. Je dois l’accepter, continuer de me battre pour faire la plus belle carrière possible. Au final, ça se passe bien : j’ai fini meilleur buteur de la décennie 2010 avec l’OM, j’ai été champion du monde avec les Bleus, et je rêve de les retrouver. Mon parcours est beau, me plaît, je dois continuer à prendre les bonnes décisions. »
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