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EXCLU : LENS, LE MERCATO, HAISE, L'OM, LES BLEUS... BRICE SAMBA SE CONFIE !
Le gardien de but de Lens et de l'équipe de France, Brice Samba, se confie en exclusivité dans les colonnes de Onze Mondial !
Le nouveau numéro de Onze Mondial, disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne, met à l'honneur Brice Samba. Le gardien de but de l'équipe de France et de Lens évoque notamment les Bleus, les Sang et Or, ou encore son passage à l'OM. Morceaux choisis.
Sur l'équipe de France et l'Euro 2024
« Bien sûr que je pense à l’Euro 2024. Quand j’ai été appelé en mars, mon premier but était d’être rappelé en juin. C’est chose faite. Je suis très content. Maintenant, il faut être encore plus fort dans les mois à venir. Tu sais, quand tu remportes le titre de meilleur gardien, c’est bien parce que c’était une année réussie à titres collectif et individuel. Maintenant, il faut remettre le couvercle car je vais être encore plus attendu. L’Euro est un objectif pour moi ! J'aimerais, au moins, participer à un grand tournoi avec la France. C'est vrai que j'ai refusé la sélection congolaise, la première fois en 2013 ou 2014. J’étais très jeune. Dans ma tête, ça a toujours été la France, honnêtement. Et plus, ça avançait, plus on me disait : « Tu es sûr que c'est toujours la France ? ». Même quand j'ai signé en Championship, les gens n’y croyaient plus. Seule ma famille, mes proches et moi continuions à y croire. Je suis fier d’être dans ce groupe, j’y suis arrivé alors que peu de gens m’en pensaient capable. Avec Mike (Maignan) et Alphonse (Areola), on se connaît depuis la formation. On s'est affronté plein de fois lors des PSG – Le Havre. On est une bande de potes. On a une super relation avec Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens. On bosse en harmonie tous ensemble. Avec le coach Didier Deschamps, tout se passe bien également. »
Sur Franck Haise, son coach à Lens
« (Sourire) Franck Haise, c'est le meilleur pour moi. Il a tout compris. Il est autoritaire, mais en même temps, il nous responsabilise beaucoup. À Lens, nous sommes quatre cadres, ce qui m’a surpris, c’est qu’il nous demande toujours notre ressenti. Il aime savoir ce qu’on pense. Même si, évidemment, c’est toujours lui qui a le dernier mot. Par exemple, il peut nous consulter avant de faire des choix tactiques. Et chacun donne son avis. J’ai connu des coachs qui disaient : « C'est moi qui décide, c'est moi le boss, c'est moi le patron ». Voilà ce qui a fait notre réussite cette saison : tout le monde s'est senti important, tout le monde s'est senti concerné. Le coach est très, très bon avec les joueurs qui jouent moins. Il leur parle énormément, il leur montre de l’attention. J’ai souvent été deuxième gardien, je suis passé par là, je sais ce que c’est. Certains coachs ne calculent pas les joueurs qui ne jouent pas. Et ça, c’est frustrant. Inconsciemment, tu n’as pas envie de donner le meilleur de toi-même. On partage des choses que je n’avais jamais partagées avec des coachs. Il a tout compris aux sportifs de haut niveau. Il n’a gueulé qu'une fois cette saison, c'était à l'entraînement. On avait joué Monaco, et après, on s’apprêtait à jouer Toulouse. Et on avait fait une semaine de merde. Il s’est fâché ! Il nous a dit : « Vous vous prenez pour qui ? Vous pensez que vous êtes arrivés ? ». Tout le monde était choqué et a dit : « Ah ouais, le coach peut s'énerver comme ça ? ». Sinon, il ne s’énerve jamais, il ne crie jamais, peu importe la physionomie du match, il reste calme, il explique les choses devant son tableau. »
Sur le Mercato de Lens
« Je n’ai pas peur de ce mercato. J’ai confiance en mes dirigeants. J’en ai déjà discuté avec eux, ils ne vont pas brader les joueurs, tu peux en être sûr. Après, c’est le foot. Si de grandes équipes avec plus de moyens se présentent, il peut y avoir des offres que tu ne peux pas refuser. Un club comme Lens ne peut pas dire « non » à certaines propositions. Je suis sûr d’une chose : on aura une équipe compétitive la saison prochaine. Et tu sais quoi, il est même possible que personne ne parte. On a créé un groupe tellement fort et uni, que si un joueur doit partir, c’est qu’il ne pouvait vraiment pas dire « non ». On est une bande de potes incroyable. C'est même trop ! Tout le monde s'entend bien. Je n’avais jamais vu ça, ça nous a permis de faire des choses incroyables. Personnellement, je n’incite personne à rester ou partir, je ne me mêle pas. Chacun sa carrière, chacun ses choix. Tu sais, c’est rare de vivre de tels moments dans une carrière. Créer des liens aussi forts en si peu de temps, c’est beau. J’ai 29 ans, je sais que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Quand tu es heureux quelque part, c’est bien d’y rester… »
Sur son passage à l'OM
« On m’avait prédit la succession de Mandanda. Pour beaucoup, c’était mon destin. Mais je n'étais pas prêt. Et puis, il y a eu des circonstances. Steve (Mandanda) s’est blessé contre Guingamp juste avant d’aller à la Coupe du Monde 2014, alors qu’il devait quitter le club. Du coup, il ne peut pas partir, Bielsa arrive sur le banc, j’effectue toute la préparation en tant que titulaire. Steve était en rééducation, donc absent aux séances, et il revient deux jours avant le début du championnat, face à Bastia. Moi, j’étais persuadé que j’allais commencer la saison, j’avais fait toute la prépa. En plus, tout s’était bien passé, Bielsa m’aimait bien, il m’avait dit qu’il avait confiance en moi. Finalement, je n’ai pas joué. Et ça a été très difficile pour moi, je tenais à jouer ce match. Surtout que j’étais au club depuis un an et demi, j’avais bien compris les choses. Je me sentais prêt. Cet événement m’a fait mal. Par la suite, j’ai été prêté à Nancy, cette aventure s’est très mal passée. J’ai fini par comprendre que Marseille, ce n’était pas l’endroit où je devais éclore. »