Information
"À l’OM, il ne faut pas s’endormir"
Malgré l’intérêt que lui portait le FC Séville, il a été la première
recrue olympienne. En fin de contrat au FC Lorient,
Morgan Amalfitano, dont les stats (buts et passes
décisives) ont flambé la saison dernière, était très suivi, très
convoité. Mais on avait pu comprendre en lui parlant à quelques
jours du match de l’OM au Moustoir, en avril dernier, que Marseille
le tentait très fortement. Aujourd’hui, après deux semaines
d’entraînement, une à Port-du-Crouesty, en Bretagne, l’autre au
centre Robert Louis-Dreyfus, l’Azuréen semble à l’aise dans ses
nouvelles baskets olympiennes.
❚ Morgan, aujourd’hui, premier
match amical en Provence ;
ce sera très différent de Vannes?
Effectivement. On sera vraiment
dans le vif du sujet au Trophée
des champions, puis
quand le championnat démarrera.
Mais là, on sera devant nos
propres supporters, ce sera une
bonne chose. Le public se rapprochera
de celui du Vélodrome.
Ce sera plein, je pense…
❚ La ferveur rencontrée en Bretagne,
aux entraînements, sur la
plage ou sous la pluie à Vannes,
vous a-t-elle étonné ?
Quand on ne joue pas à l’OM,
qu’on voit les choses de l’extérieur,
on sait qu’il y a une grande
ferveur autour du club, mais
on ne peut pas la percevoir de la
même manière que lorsqu’on
est concerné directement. C’est
plaisant, agréable. Même si je
ne suis pas surpris et si je n’extériorise
pas, j’apprécie beaucoup
tout ça.
❚ Quelles sont vos premières
sensations d’Olympien ?
Je prends mes marques, il faut
monter en puissance petit à petit
physiquement ; on bosse
bien sans se prendre la tête.
C’est un mélange de sérieux et
de plaisir.
❚ Vous sentez une différence
avec Sedan ou Lorient ? C’est le
palier au-dessus ?
Dans le travail, ça se rejoint ; à
Lorient, mine de rien, on travaille
vraiment bien. C’est plutôt
dans la pression extérieure,
l’exigence, et puis la qualité des
joueurs du groupe qu’on sent
que l’OM, c’est plus haut. Il faut
donc hausser son niveau de jeu.
Ça fait partie de la progression,
des sensations à trouver dans le
travail. En continuant de faire
ce qu’on savait faire auparavant.
❚ Jérémy Morel nous le disait
hier : à Lorient, un joueur acquiert
de bonnes bases…
C’est évident.On apprend beaucoup
de choses que l’on peut exploiter
ensuite dans un club
comme l’OM ; hausser son niveau
de jeu, à partir de tout ce
que l’on a déjà acquis tactiquement
avec Christian Gourcuff.
❚ Mais si l’OM vous a pris, c’est
pour ce que vous savez faire ;
donc, vous ne chercherez pas à
être différent…
Exactement. J’aimerais reproduire
ce que j’ai été capable de
faire la saison dernière. Mais en
m’adaptant à une autre équipe.
Sans se prendre la tête, mais en
redoublant d’efforts, car nous
sommes devant une autre saison.
À l’OM, il ne faut pas s’endormir,
il faut prouver tous les
jours que l’on mérite de jouer.
❚ À l’OM, il faut aussi se montrer
patient si ça ne marche pas
tout de suite, non?
Je me suis toujours accroché. À
chaque étape, je n’ai jamais rechigné
au travail. Je l’ai prouvé
et ça me sert aujourd’hui. Mais
à un niveau plus élevé, je dois
encore le démontrer, à mon
rythme.
❚ En avril, vous nous aviez dit
que vous aviez des potes à Marseille,
notamment la famille d’Hamada
Jambay, avec qui vous
avez joué à Sedan, qui vous poussaient
à venir à Marseille. Ils
sont contents ?
Ce sont les plus heureux de me
voir ici.
Ils ont suivi l’évolution de ma
carrière et sont proches de moi;
c’est agréable d’avoir déjà des
potes ici, plutôt que d’arriver en
terre inconnue.
❚ Après avoir lancé votre carrière
à Sedan puis à Lorient, vous
l’homme du Sud, vous retrouvez
vos racines…
La vie fait bien les choses. Il fallait
partir pour s’endurcir. Et revenir
dans le Sud pour continuer
la progression. L’avenir
nous dira si ce retour m’a été favorable.
❚ Amalfitano, c’est originaire
de la côte amalfitaine (Sud de
l’Italie) ?
Oui, les grands-parents de mon
père sont d’Amalfi. Mais je ne
connais pas bien l’Italie, je n’ai
jamais eu l’occasion d’y aller.
❚ Il vous reste à tomber sur Naples
en Ligue des champions
pour ça…
Pourquoi pas?
La Provence