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Cissé : "Deschamps déterminant"
Samedi 4 juillet 2009 à 09H17
Le Palois s'est engagé hier pour deux ans avec le club olympien
L'ancien joueur du PSG avait l'opportunité de prolonger à Besiktas. Mais Édouard Cissé a préféré se montrer patient et s'engager àl'OM, où il retrouvera Didier Deschamps, son entraîneur à Monaco.
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Édouard Cissé est tout à fait conforme à sa réputation d'homme courtois, qui parle avec douceur et semble avoir la tête sur les épaules. Évidemment, c'est surtout un bon footballeur, qui vient d'être champion de Turquie avec Besiktas et qui a acquis beaucoup d'expérience internationale.
Mais la sérénité d'un homme, dans un vestiaire, dans une saison, cela peut aussi permettre d'arrondir les angles, d'apporter un petit plus. Après la visite médicale et la signature pour deux ans, le Palois s'est confié à La Provence Des Sports.
- Édouard, la question est attendue mais inévitable : pourquoi l'OM ?
Édouard Cissé : J'étais à Istanbul, en pleine réflexion, avec la possibilité de prolonger d'un an, quand Didier Deschamps m'a appelé. Vu les bonnes relations que nous avons gardées depuis Monaco, la hauteur du challenge qui est le sien à Marseille et qu'il m'a exposé, j'ai choisi l'OM.
- Cet intérêt de l'OM est connu depuis plus d'un mois, mais rien n'avait avancé ; pourtant, vous n'êtes pas allé ailleurs. Dans votre esprit, c'était l'OM et rien d'autre ?
E. C. : Dans mon esprit, c'était clair car les gens qui se sont occupés de ce dossier l'avaient été de leur côté. Et puis, quand il s'agit de l'OM, on peut être patient.
- Qu'est-ce qui attire encore à Marseille ?
E. C. : Tellement de choses... mais vous le savez, vous êtes marseillais. Peut-être n'êtes-vous pas objectif, alors, je vais vous le dire : même si je viens du PSG, c'est l'histoire, c'est la qualité des matches de la saison dernière, c'est un stade et des supporters de folie. Un peu comme je l'ai connu à Besiktas. Ce sont des ambitions sportives, une Commanderie parfaite... Il y a tout, on peut être fier d'être ici. Et puis, c'est le coach que je connais ; la façon dont il m'a récupéré après West Ham, dont il m'a mis en confiance, c'est essentiel.
- Au soir de votre arrivée, l'OM vous paraît correspondre à l'image que vous en aviez de l'extérieur ?
E. C. : Honnêtement, je n'avais pas d'a priori. Beaucoup de choses se disent, comme à Besiktas. Mais de l'intérieur, c'était différent. Je préfère me faire ma propre expérience. Et ça me paraît bien. Je suis pro, les infrastructures sont déterminantes et à La Commanderie, j'ai pris une claque.
Quand on se projette sur une équipe-type, vous n'y êtes pas. Partout, c'était le cas et partout, vous avez joué...Une équipe-type, c'est quoi ?
E. C. : Si nous avons la chance de jouer 50, 60 matches, ce ne sont pas les mêmes qui vont les disputer. Il y aura un noyau de 20, 25 joueurs. Je suis joueur de l'OM et je jouerai quand on fera appel à moi.
- Entre le jeune Palois de 19 ans qui arrivait au PSG avec sa valise en carton dans un hôtel des Yvelines en 1997 et l'homme d'aujourd'hui, il y a quelle différence ?
E. C. : Ce jeune, il s'est marié, a eu deux filles, a mûri en faisant des erreurs. À 31 ans, il est plus sûr de ses qualités, serein. Mais je garde toujours autant d'enthousiasme, de fraîcheur. Je suis un privilégié, je joue au foot, j'ai évolué dans de grands clubs. Je suis content, je n'en reviens pas. Tout le monde n'a pas cette chance.
- Vous devez un but de 25 mètres du pied gauche à l'OM...
E. C. : Il était beau ce but-là, c'est vrai, au Parc des Princes en 2004 ! José Anigo ne m'en veut pas, j'espère que ça va continuer (rires).