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La tentation du 3-5-2 pour les Bleus contre la Suisse
Les Bleus ont travaillé ce système aujourd'hui à l'entraînement. De là à l'utiliser lundi contre la Suisse ? Tout dépendra de la capacité à Lucas Hernandez à tenir sa place à gauche.
Cloîtrée dans son hôtel depuis son arrivée en Roumanie, vendredi à la mi-journée, l'équipe de France a pu jauger sa cote de popularité, aujourd'hui en fin d'après-midi. Pour la première fois, les Bleus ont mis le pied dehors pour se rendre à l'entraînement. Au moment de monter dans le bus, plusieurs centaines de curieux les attendaient devant l'établissement. Même les femmes de chambre étaient sorties au balcon, téléphones à la main. Tous espéraient apercevoir surtout un homme, Kylian Mbappé, dont le nom a été maintes fois scandé.
L'attaquant et le groupe au complet ne sont pas allés bien loin. À une quinzaine de minutes au nord de la ville, ils ont découvert le stade de l'Arc de Triomphe, flambant neuf et d'ordinaire alloué à la sélection nationale de rugby. Pendant une grosse heure, à huis clos, les champions du monde ont travaillé sous une chaleur un peu plus supportable (29°C) qu'à Budapest, mais dans la moiteur. Pour ces raisons, avec des joueurs qui se sont plaints d'être un peu « mous » lors de ces séances en fin d'après-midi, Didier Deschamps a décalé celle de ce dimanche de 16 h 30 à 20 h 30. Cet horaire collera aussi mieux à celui du huitième de finale, contre la Suisse (21 heures).
Koundé a trottiné avec un kiné
Tous les joueurs étaient bien présents, y compris Thomas Lemar, remis de son coup à la cheville gauche reçu jeudi, mais tous n'ont pas participé à la séance. Lucas Digne (élongation au quadriceps droit) et Marcus Thuram (adducteurs) sont restés en salle. La présence de ce dernier sur la feuille de match demain reste incertaine.
Titulaire au poste de latéral droit contre le Portugal (2-2), Jules Koundé s'est aussi contenté de trottiner avec un kiné. Selon la chaîne L'Equipe, il aurait reçu un coup aux ischio-jambiers en fin de rencontre, mercredi. Enfin touché face aux Portugais, Lucas Hernandez n'a pas encore retrouvé le groupe mais il semble sur la bonne voie. Victime d'une contusion au genou gauche en préparation, le défenseur du Bayern Munich ressentait toujours une gêne, ce qui avait contraint Deschamps à le sortir à la mi-temps, mercredi, par précaution. Mais il s'agissait plus d'un problème psychologique, avec une peur récurrente autour de ce genou, que physique. Déterminé à rejouer, Hernandez a enchaîné les longueurs avec un kiné, hier, sans montrer une quelconque réserve.
Lenglet dans l'axe aux côtés de Kimpembe et Varane
S'il était jugé apte, cela ôterait une belle épine à Deschamps. Car privé aussi de Digne au moins jusqu'en demi-finales, si les Bleus y parviennent, c'est Adrien Rabiot qui avait dépanné à gauche en seconde période, lors du dernier match. Un choix qui devrait rester ponctuel. Formé à gauche, Presnel Kimpembe s'est bien proposé de rendre service, hier en visioconférence : « Si le coach en a besoin, si l'équipe en a besoin, je me tiendrai à disposition. » Mais là encore, ce n'est pas cette solution qui devrait être privilégiée.
Lors de la mise en place tactique, Deschamps a travaillé un système en 3-5-2, avec Clément Lenglet intégrant l'axe aux côtés de Kimpembe et Raphaël Varane. Ce schéma n'a plus été utilisé depuis septembre dernier, lors de la victoire des Bleus en Suède (1-0) en Ligue des nations. À l'époque, le sélectionneur multipliait les expérimentations. Reste à savoir si celle-ci l'avait vraiment convaincu ou si ce sont les circonstances qui le poussent aujourd'hui à y revenir.